19 minutes, c’est le temps qu’il aura fallu à Derek Fisher sous ses nouvelles couleurs pour reléguer au chapitre précédent les 23 211 minutes passées avec les Lakers, en presque 13 ans.
Désormais, lorsque vous parlez à Fisher, c’est à un Thunder à part entière que vous vous adressez.
« Ce qui m’intéresse à cet instant, c’est le potentiel qu’a cette équipe et ce que je peux faire pour apporter ma contribution à quelque chose qui fonctionne déjà très bien, » confiait-il, après son premier match, à The Oklahoman.
Professionnel jusqu’au bout des doigts, Fisher n’a pas envie de se torturer l’esprit avec des questions sans réponse. Il a été échangé. C’est comme ça. Inutile de guetter un regret ou même de la rancœur dans ses propos, vous n’en trouverez pas. Du moins pas encore.
« Quand le moment sera venu, je pourrais parler de choses en rapport avec les Lakers, mes coéquipiers ou des gars avec qui j’ai joué. Maintenant, je suis surtout concentré sur les aspects positifs de mon arrivée ici. Le reste, je le dirai en temps voulu. »
Certes, il ne faut pas s’attendre à un scoop. Comme tous les joueurs, Fisher vous dira que ces transferts font partie de business. Mais plus que le fond, c’est peut-être la forme qui lui a déplu.
C’est en tout cas ce qu’on peut supposer après avoir entendu ses explications sur son choix de porter le numéro 37 (comme son âge).
« Cette saison, particulièrement, j’ai eu l’impression qu’avoir 37 ans était un défaut. Donc, j’ai simplement voulu faire passer le message que je peux encore aider une équipe à gagner et aller au bout à l’âge de 37 ans. »
Finalement, la page Lakers n’est peut-être pas encore complètement tournée. Mais vraisemblablement juste cornée.