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[Systèmes de jeu] Les secrets des 3-points de Ray Allen (Finals 2010 – 1ère partie)

Aujourd’hui dans notre rubrique Systèmes, un retour sur la performance de Ray Allen durant le match 2 des Finals 2010.

Vu la richesse du sujet, nous avons décidé de découper cette article en deux parties. Une premier partie, publiée aujourd’hui, décortique l’exploit, en le replaçant dans l’histoire et en analysant les positions dont Allen a bénéficié. Elle analyse aussi le premier système utilisé.

Le second article présentera le système le plus couramment appelé pour Allen durant le match, ainsi que ses différentes variantes.

Une pluie de records

On s’en souvient, le match 2 des dernières finales avait donné lieu à un show incroyable de Ray Allen derrière la ligne des 3 points. A cette occasion, il avait battu le record du plus grand nombre de 3 points marqués dans un seul match en finale NBA : 8 paniers primés, pour seulement 11 tentés, soit un pourcentage de réussite à 73%.

Il faut dire que l’animal est un habitué de ces performances de haut vol. « Jesus » figure plusieurs fois dans le classement des  meilleurs performances au nombre de 3 points marqués dans un match en playoffs. Il se hisse sur la première marche, avec 9 paniers réussis (à deux reprises : 30 avril 2009 et 01 juin 2001), qu’il partage avec Vince Carter et Rex Chapman. Avec son match fou du 6 juin 2010, il s’impose sur la deuxième marche (à égalité avec des joueurs tels que Billups, Pierce ou encore Iverson). Quant à réussir 7 paniers primés, il l’a déjà fait… 3 fois.

Pour rappel, la meilleure performance en saison régulière est partagée par Kobe Bryant et … Donyell Marshall. Ces deux là avaient réussi (respectivement en 2003 et 2005) 12 paniers primés en un seul match. Rajoutons pour finir cette séquence « historique » que la 11ème meilleure performance de la saison régulière est co-détenue par … Rodrigue Beaubois, qui avait planté un total de 9 tirs primés par un beau soir de mars 2010.

Deux facteurs de réussite

Pour parvenir à de tels résultats en un match, deux facteurs sont nécessaires. Tout d’abord, avoir la main chaude. Etre dans une bonne soirée, avoir de bonnes sensations, être bien dans tête, confiant et déterminé. Indubitablement, Ray Allen était dans un tel état ce fameux soir de juin.

Mais pour réussir, particulèrement en finale NBA, il faut avoir de bonnes positions de shoot. On peut imaginer que dans un match de saison régulière (parmi 82) avec un enjeu limité, face à une équipe dont la spécialité n’est pas la défense, il doit être relativement facile d’obtenir des positions de shoots ouverts. Mais en finale NBA ? C’est clairement autre chose. L’intensité de jeu, l’enjeu sont très différents.

Pour obtenir des positions ouvertes dans de telles conditions, il faut que le collectif de l’équipe soit bien huilé, et que des systèmes soient mis en place pour cela. Nous allons traiter, dans cet article, les systèmes qui ont permis à Allen de réussir sa performance hors du commun.

Différents types de position de tir

Lorsqu’on analyse les 11 tirs pris à 3 points par Allen durant ce fameux match, on peut distinguer 3 catégories : ceux ouverts suite une erreur de la défense (repli défensif trop lent, mauvais positionnement…), ceux tirés face à une défense désorganisée par un rebond offensif et ceux tirés à l’issue d’un système. Le tableau suivant synthétise les onze tirs.

QT Temps restant Type Résultat
1 6:53 Erreur de défense (positionnement) réussi
1 6:20 Système réussi
2 9:17 Erreur de la défense (repli) réussi
2 7:37 Erreur de la défense (repli) réussi
2 6:55 Erreur de la défense (positionnement) réussi
2 5:42 Système réussi
2 2:39 Erreur de défense (repli) réussi
2 1:02 Système échec
3 4:44 Rebond offensif réussi
3 3:35 Système échec
4 4:16 Système échec

Pour commencer, il est inutile de s’attarder sur le fait que les trois échecs aient eu lieu sur des systèmes. Chacune des 3 positions était ouverte (sauf peut-être le 11ème), bien amenée et il n’y a rien à redire à l’exécution. Seulement, il arrive que même les meilleurs des artificiers ne rentrent pas les shoots ouverts. Cela n’enlève rien à la qualité du système. Par ailleurs, après une énorme première mi-temps (7 tirs derrière l’arc réussis d’affilés et seulement 8 tentés), Allen a probablement commencé à ressentir la fatigue…

Néanmoins, il est intéressant de noter que le jeu rapide a joué un rôle important dans la performance de ce soir de juin. Trois problèmes de repli ont donné au numéro 20 des positions de tirs ouverts qu’il a su exploiter. De même qu’il n’a pas laissé passer la moindre erreur de défense. En soi, les deux erreurs de positionnement ne sont pas signe d’une défense catastrophique durant tout le match. Mais Allen les a faites payer très cher.

Nous n’allons pas nous appesantir sur ces positions ouvertes, ou le panier marqué sur rebond offensif. Par contre, pour le plaisir des yeux, les voici tous les 5.

Restent 5 exécutions de systèmes, qui en fait sont basés sur 2 systèmes distincts. Le second, présenté dans le second article, est réalisé plusieurs fois, avec variante. Le premier est présenté ci-dessous.

Premier système : Écran pour ressortir démarqué sur l’aile

Le premier système est relativement simple, basé sur un mouvement intérieur extérieur et un écran.

Ici, Ray Allen commence par descendre poste bas. Il est laissé seul du côté gauche du terrain, les autres joueurs des Celtics étant soit à droite, soit en tête de raquette. Vu qu’il ne joue que très rarement à cet endroit du terrain, son jeu dos au panier étant ce qu’il est, il est clair qu’il prépare un système. Il est défendu à ce moment là du match par Bryant, qui a aussi défendu sur Rondo à d’autres moments.

Pierce voit le positionnement de son coéquipier, passe à la balle à Rondo et entame sa part du système : il vient faire un écran poste bas pour permettre à Allen de s’écarter sans son défenseur vers la ligne des trois points. Artest et Bryant ne switchent pas (c’est-à-dire n’inversent pas l’attaquant qu’ils gardent) sur l’écran, malheureusement pour eux.

Allen peut donc se positionner seul près de la ligne des 3 points. Rondo, qui guettait l’occasion (il n’y a qu’à voir son attitude d’attente en tête de raquette), passe la balle à « Jesus ». Kobe a contourné l’écran aussi vite que possible, et est sur les talons du Celtic. Allen, intelligemment, fait un pas de côté vers le fond du terrain avant de shooter, mettant un peu plus de distance entre lui et son défenseur.

A noter que l’écran n’a pas parfaitement fonctionné, Bryant ayant vu Pierce arriver. L’idéal pour les Celtics aurait été que Kobe soit au contact de Pierce sur l’écran et se retrouve bloqué. Ici, l’arrière des Lakers anticipe en contournant Pierce pour coller au plus vite son attaquant. Néanmoins, l’espace créé est suffisamment grand pour permettre à Allen, qui a déjà à ce moment du match 5 tirs primés, de le mettre dedans.

En synthèse, le système est plutôt simple, avec une isolation sans la balle, un écran pour permettre au joueur d’être seul en bonne position. Bien que Kobe ait bien joué en voyant l’écran arriver, Allen ne laisse pas passer sa chance. Réalisé face à ce niveau de défense, il faut une main chaude pour le mettre. Face à une défense de moindre qualité, l’écran aurait probablement mieux fonctionné, et le panier aurait été encore plus facile.

Demain, le deuxième système et ses variantes.

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