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Les blogs de la rédaction

La vérité sort des mains de Paul Pierce

Par  — 

La vérité sort des mains de Paul Pierce« The Truth ». Pour moi, il n’y a pas plus beau surnom en NBA, et même dans le sport en général. C’est celui qu’a donné Shaquille O’Neal à Paul Pierce, qui fêtera ses 38 ans en octobre. « La vérité » du terrain en anglais, devenue la « truth » de secours en français lorsque l’actuel ailier des Wizards sauve son équipe dans le money time.

Comme cette nuit, face aux Hawks. Vingt-quatre heures après Derrick Rose et son buzzer beater avec la planche, Pierce a rappelé à tout le monde quel formidable clutch player il était. Depuis 5-6 ans, il ne lui reste que deux centimètres de détente et il court le 100 mètres en 30 secondes. Mais il a toujours ce stepback mortel qui lui permet de se dégager d’un ou deux défenseurs pour décocher un tir souvent en cloche, version aérienne du Pierce-muraille. C’est ce qu’il a réussi cette nuit, avec la planche. Et n’allez pas lui dire que c’est de la chance. Cela fait des années qu’il fait ce geste. Et que ça rentre. C’est son « signature move ».

https://www.dailymotion.com/video/x2po2uc_paul-pierce-game-winner-hawks-vs-wizards_sport

Comme Tim Duncan, Pierce est immortel car il compense les traces du temps par son expérience, son intelligence de jeu, sa technique et sa passion pour le jeu. Si triste aux Nets, Pierce a retrouvé la foi aux Wizards, entouré de jeunes talents (Wall, Beal, Porter) et non de « has been » grassement payés comme à Brooklyn.

« Il n’y a que la vérité qui blesse »

Pourtant, je n’imaginais pas Pierce prendre du plaisir ailleurs qu’à Boston. Pour moi, Pierce était l’homme d’une franchise, comme Duncan, Kobe et Nowitzki. Un quatuor drafté au siècle dernier, encore présent sur les parquets.

Finalement, Pierce a suivi les traces de Michael Jordan, s’offrant une fin de carrière aux Wizards. Une Fin de Carrière en lettres capitales à jouer les mentors pour Wall et Beal, tout en jouant les go-to-guy quand c’est nécessaire. C’est le rôle rêvé pour un joueur de sa trempe et de son âge. On ne lui demande pas de planter 15-20 points par match, mais juste de jouer le rôle de ciment entre les joueurs, et de prendre les choses en main dans les fins de match serrées. D’être un leader par l’exemple et la voix.

« Sa présence fait réellement la différence, sur le terrain comme dans le vestiaire » nous expliquait Kevin Séraphin il y a 15 jours. « Il ne nous lâche pas d’une semelle, nous rappelant sans cesse d’être pleinement concentré sur le match et nous interdisant tout relâchement. Son leadership a un impact énorme. »

Preuve que Pierce est indispensable, tout le monde veut désormais son « Paul Pierce ». A Toronto, aux Pelicans ou encore aux Blazers, on rêve de trouver ce vétéran, à la fois patron du vestiaire et tueur silencieux, qui permet à une équipe de franchir un palier, mais aussi de se faire respecter.

C’est important le respect. Auprès des adversaires et des arbitres, mais aussi des coaches et des coéquipiers. Un gars comme Pierce, c’est le respect incarné, et ça irradie sur son équipe. Un gars comme Pierce, c’est parfois de l’arrogance, du trash talking, mais derrière il assume et assure.

« Ce que j’aime chez Paul, c’est qu’il n’hésite pas à parler mais que derrière, ça suit sur le terrain » faisait remarquer Séraphin.

En face, à Atlanta, le collectif est beau et propre. Il a brillé pendant toute l’année. Mais il manque ce joueur sur qui on s’appuie quand ça ne tourne plus rond. Il manque ce joueur capable de prendre la parole aux temps-morts dans les mauvais moments. Il manque ce relais du coach sur le terrain quand les meneurs sont jeunes et inexpérimentés. Il manque un Paul Pierce tout simplement.

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