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Team USA : favoritisme ou pragmatisme ?

Par  — 

kyrie irvingEntre les blessures (Paul George, Blake Griffin) et les forfaits de plus (LeBron James, Carmelo Anthony) ou moins dernière minute (Kevin Durant), Team USA ne présente pas du tout l’effectif de grande qualité qu’on aurait pu espérer voir débarquer en Espagne pour rivaliser avec la « Dream Team » espagnole, l’armada Roja au complet. 

Mais outre ces absences de marque dans la rotation de coach K, des questions entourent aussi certains choix du staff concernant les joueurs présents. Derrick Rose y est en première ligne, lui qui n’a joué que 50 matchs NBA sur ses trois dernières saisons et qui a été conservé par Team USA alors même que sa production dans l’équipe (5 points, 1 rebond, 1 passe en 19 minutes) est limitée… et que le meneur des Bulls a déjà été mis au repos un match.

Créer un groupe (et une âme) en quelques semaines

Damian Lillard a lui été évincé aux dépens de Kyrie Irving… qui est un ancien de Duke. La relation commune à plusieurs membres de Team USA (dont le coach principal, coach K) avec l’alma mater de Durham, en Caroline du Nord, a-t-elle pesé dans la balance au moment de trancher dans le vif ?

Amin Elhassan souligne pourtant avec justesse qu’il ne s’agit pas tant de favoritisme que de pragmatisme pur et dur. En effet, Coach K sait comment gérer Kyrie Irving du fait que sa formation a été effectuée à Duke. Il sait comment le faire réagir et quelles types de prestation Irving peut délivrer. Par contraste, Damian Lillard n’a pas nécessairement reçu la même formation et si son niveau de talent n’est pas remis en question par sa non-sélection, c’est surtout par nécessité de créer un groupe (et une âme) en quelques semaines que le staff de Team USA procède à de telles coupes franches.

De la même manière, la présence de Tom Thibodeau dans le staff facilite logiquement la gestion de Derrick Rose, le revenant de l’effectif américain dont la présence interroge de nombreux observateurs. Adulé par les fans de Vegas pour son retour officiel à la compétition, D-Rose a néanmoins eu un apport très limité dans le jeu jusqu’à maintenant. Encore convalescent (du moins mentalement), le meneur des Bulls n’était pas aussi prêt que Lillard ou Wall. Mais là, encore, le staff américain sait exactement ce qu’il peut attendre de Rose quand Lillard et Wall présentent encore trop d’incertitudes…

Dernier cas : celui de Mason Plumlee. Coach K s’est expliqué à ce sujet en avançant qu’il ne s’agissait pas de favoritisme puisque Mason Plumlee avait gagné sa place sur le terrain, tout simplement en prouvant sa valeur. Sorti de nulle part du fait des nombreuses abstentions sur les postes intérieurs (Griffin, Aldridge, Chandler, Lee), le pivot a convaincu par la maîtrise parfaite de son rôle dédié dans l’équipe.

Chacun son rôle… et sans broncher

Et c’est en fait le vade-mecum de Team USA pour ces campagnes internationales. Refroidi par l’échec retentissant du Mondial 2002 perdu à domicile avec une équipe faite de bric et de broc (Baron Davis, Andre Miller, Michael Finley, Jermaine O’Neal, Antonio Davis, Shawn Marion, Paul Pierce, Reggie Miller, Jay Williams, Ben Wallace, Elton Brand, Raef LaFrentz), la nouvelle direction du patron Jerry Colangelo a pour hantise d’envoyer des équipes qui ne soient pas prêtes à jouer collectivement.

Outre les qualités purement basket, il faut donc prendre en compte les paramètres de cohésion du groupe. En privilégiant des joueurs qu’ils connaissent sur le bout des doigts, les membres du staff de Team USA ne prennent plus aucun risque dans leur sélection de joueurs. À défaut d’avoir les meilleurs joueurs du pays, il faut former l’équipe la plus performante selon les dispositions du moment. Et pour ça, il faut des joueurs prêts à accepter leurs rôles sans faire de vagues.

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