Alors que la présaison a débuté vendredi, la majorité des équipes disposent déjà de leurs effectifs définitifs, ou presque.
L’occasion pour nous de vous délivrer notre analyse des forces en présence.
On commence aujourd’hui pas la division Atlantic où les Knicks ont les moyens de déloger les Celtics de la 1ère place.
1- New York Knicks
Le 5
Toney Douglas / Landry Fields / Carmelo Anthony / Amare Stoudemire / Tyson Chandler
Rétrospectivement, les Knicks ont fait un sacré beau boulot. Au départ, l’idée était de recruter LeBron James en juillet 2010. 18 mois plus tard, pas de James, mais un trio Anthony / Stoudemire / Chandler des plus séduisants. Le pivot de 29 ans avait rejoint la saison dernière les Mavs pour les aider à décrocher le titre. Après ce premier succès, il compte bien réitérer.
Et l’équipe est effectivement intéressante. Avec un Landry Fields qui a montré qu’il valait bien mieux que son 2ème tour de draft et un Toney Douglas en pleine progression, les Knicks visent bien mieux qu’une simple place en playoffs.
La star
Un duo de star ici : Carmelo Anthony et Amare Stoudemire. Ils sont tout deux de véritables menaces en attaque, ils n’ont pas fait le voyage à New York pour rien, et visent le titre. Leur force masque quelque peu leur faiblesse : aucun des deux n’est un grand défenseur.
Et c’est la faiblesse chronique des Knicks. Le staff compte sur Chandler pour corriger cela, sachant que le pivot de 2m16 ne pourra être le seul à défendre. A Dallas, la défense était aussi collective.
Le défi
Au delà de la défense, une forte pression va reposer sur les épaules de Toney Douglas, qui va devoir prendre la place de Chauncey Billups. Il pourra compter sur l’expérience de Mike Bibby pour l’aider, mais il va lui falloir prendre en main cette équipe, et diriger intelligemment le jeu, ce qui aujourd’hui n’est pas sa spécialité. C’est une grande opportunité pour lui.
2- Boston Celtics
Le 5
Rajon Rondo / Ray Allen / Paul Pierce / Kevin Garnett / Jermaine O’Neal
Même si Doc Rivers a annoncé que Garnett pourrait bien jouer au poste de pivot, l’absence de Jeff Green pourrait bien l’amener à revoir ses plans et à confirmer Garnett en position d’ailier-fort.
Le 5 majeur n’a pas bougé par rapport à la saison dernière. Seulement, Allen, Pierce et Garnett, toujours plein de talent, ont une année de plus au compteur, ce qui pourrait poser quelques problèmes dans une saison aussi dense.
Brandon Bass aura une carte à jouer pour soulager les titulaires dans la raquette, et pourrait bien prendre plus d’importance dans la rotation des hommes en vert.
La star
Il y a quelques années, on aurait dit Ray Allen, Paul Pierce et Kevin Garnett. Aujourd’hui, c’est Rajon Rondo qui est la pierre angulaire de l’équipe. Après les tentatives de transferts, le meneur pourrait bien être perturbé par tout ce tapage médiatique. La meilleure manière de prouver qu’il est le véritable franchise player sera sur le terrain.
Le défi
Tenir le rythme dans une saison raccourcie, avec des back-to-back-to-back (3 matchEs 3 soirs de suite). Les corps fatigués des vétérans tiendront-ils ? Il faudra sans doute que Doc économise les forces de ses meilleurs joueurs pour arriver en forme pour les playoffs.
3- Philadelphie 76ers
Le 5
Jrue Holiday / Evan Turner / Andre Iguodala / Elton Brand / Spencer Hawes
L’effectif des 76ers n’a quasiment pas bougé, et le 5 est le même. Il faut dire qu’il lui avait permis de décrocher la 7ème place des playoffs la saison dernière. Aux côtés de Jrue Holiday meneur titulaire au potentiel intéressant et aux ambitions de All-Star, Evan Turner devra faire mentir les décus de la saison dernière. Andre Iguodala complète l’arsenal offensif, mais est aussi un joueur complet, capable de se transformer en empêcheur de dribbler en rond pour le joueur sur lequel il défend.
A l’intérieur, Elton Brand ne fait pas beaucoup de bruit, mais il fournit du bon travail. 15 points par match, 8 rebonds, 1,3 contre. Attention cependant, il est en phase descendante, et sa défense face aux meilleurs joueurs poste bas laisse à désirer.
La star
Annoncé comme le plus NBA ready de la draft 2010, Evan Turner aurait pu être la star de cette équipe. Mais il va lui falloir continuer à progresser, et c’est toujours Andre Iguodala qui occupe le haut de l’affiche. Cependant, le joueur ne peut pas et ne veut pas porter l’équipe sur ses épaules. Dans les moments chauds, cela pourrait porter préjudice aux 76ers.
Le défi
Exploiter le potentiel de deux joueurs pétris de talent : Evan Turner et Jrue Holiday.
4- New Jersey Nets
Le 5
Deron Williams / Anthony Morrow / Damion James / Johan Petro / Brook Lopez
En l’état, c’est plutôt court, voire très court. Un All-star, un pivot de qualité, un artilleur à longue distance, et derrière c’est un peu le désert. Les fans des futurs locataires d’une arène à Brooklyn doivent probablement encore prier pour que le trade avec Orlando ait finalement lieu.
Sans ça, les playoffs semblent inaccessibles.
La star
Deron Williams est sans aucun doute l’un des trois meilleurs meneurs de la NBA. Il sort grandi de son expérience en Europe, et a faim de jouer dans un club compétitif. En l’état, il va lui falloir prendre son mal en patience jusqu’à la fin de la saison.
Le défi
Si l’effectif ne bouge pas, préparer la mariée pour composer l’été prochain un vrai prétendant au titre.
5- Toronto Raptors
Le 5
Jose Calderon / DeMar DeRozan / Linas Kleiza (James Johnson) / Amir Johnson / Andrea Bargnani
Equipe en pleine reconstruction, ce n’est pas cette année que Toronto va tout exploser. Andrea Bargnani apportera toujours ses points en continuant à oublier de défendre et DeRozan pourra continuer à progresser. Calderon et Amir Johnson feront aussi le taf, mais il est difficile de les voir faire beaucoup mieux que l’année prochaine. Mieux vaut s’accrocher en attendant juin et la prochaine draft.
La star
Pour le plaisir des yeux, DeMar DeRozan. C’est un joueur explosif, capable de voler au dessus des défenses pour claquer des dunks d’anthologie. On se souvient du dernier concours de dunk au All Star Game 2011 où certains le voyaient légitime vainqueur face à la Blake Griffin. Cependant, son talent ne se limite pas à cela. Il a fait de très gros progrès la saison dernière et dispose maintenant d’une arme sérieuse à mi-distance. Reste qu’il est jeune et que sa défense laisse, vraiment, à désirer.
Le défi
Défendre. Les Raptors possédaient la saison dernière la pire défense de la ligue, avec 109,8 points encaissés pour 100 possessions. Il faut dire que l’effectif ne facilite pas les choses, avec un pivot italien qui n’a jamais compris ce que « defense » voulait dire en anglais, et aucun joueur vraiment capable dans ce domaine.