Décidément, encore un match au scénario incroyable ! En grande difficulté en première mi-temps, et après avoir compté jusqu’à 20 points de retard, les Knicks sont revenus de l’enfer pour s’imposer sur le fil, portés par un Karl-Anthony Towns déchaîné dans le dernier acte, et les efforts collectifs de tout un groupe des deux côtés du parquet !
Après un départ délicat, Indiana a pu compter sur les deux paniers à 3-points coup sur coup de Myles Turner et Andrew Nembhard, puis le coup de boost apporté par ses joueurs du banc, TJ McConnell en tête, afin de prendre les devants. Le meneur de poche a permis aux siens de bien finir le premier acte (30-26) et de bien débuter le deuxième avec deux paniers dans son style caractéristique et deux passes décisives pour Myles Turner (42-30).
Le dunk d’OG Anunoby et le 3-points de Landry Shamet ont maintenu les Knicks en vie, jusqu’à ce 13-0 faisant suite à un « challenge » bien senti de Rick Carlisle.
Les attaques des Pacers ont déferlé pendant un peu plus de deux minutes pour porter l’écart à +20 dans une ambiance de corrida (55-35) après les banderilles successives portées par Obi Toppin en haute altitude, puis Tyrese Haliburton, d’un 3-points suivi d’une interception et un dunk en transition. À l’énergie, OG Anunoby et Mikal Bridges à 3-points ont préservé un mince espoir pour les Knicks à la pause (58-45).
Une défense de fer, un Towns en feu
Au retour des vestiaires, New York a encore flirté avec la ligne rouge mais n’a pas lâché, s’en remettant tour à tour à OG Anunoby, Jalen Brunson et Mikal Bridges pour tenir à bout de bras. À lui seul, « Deuce » McBride a fait renaître l’espoir en passant un 7-0 conclu par un panier à 3-points pour ramener l’écart sous les dix points (78-70).
Karl-Anthony Towns a ensuite pris les choses en main en débutant le quatrième quart-temps par un 3-points, un lay-up, une passe décisive pour Delon Wright et un 2+1 main gauche devant Myles Turner !
Même s’il a raté son lancer-franc ensuite (82-79), l’international dominicain ne s’est pas arrêté là, enchaînant avec deux lancers, un 3-points de plus puis un dunk monstrueux avec la faute d’Andrew Nembhard pour faire passer NYC en tête (85-87) ! L’intérieur a ajouté deux points de plus au lancer-franc avant d’envoyer un nouveau « step-back » à 3-points venu de nulle part (90-94). Le plus dur était fait, mais restait à finir le job, avec de la défense et de gros rebonds, que Josh Hart a su aller chercher par trois fois, sans trembler lors de ses quatre passages sur la ligne. Mikal Bridges, Miles McBride et Jalen Brunson n’ont pas tremblé non plus, et les Knicks ont ainsi pu décrocher leur première victoire de la série, 106 à 100 !
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Le dernier quart-temps de KAT. 20 points en moins de 7 minutes, autant dire que la performance de Karl-Anthony Towns en début de quatrième quart-temps a complètement bouleversé le sort de cette fin de match. En galère avec les fautes, l’intérieur new-yorkais (24 points, 15 rebonds) a enchaîné les paniers décisifs et aurait même pu ajouter deux points de plus sur un marché sifflé qui était pourtant inexistant. Presqu’à lui seul, KAT a maintenu les Knicks en vie, et va ajouter un peu de pression sur les épaules des Pacers en vue du Game 4.
– Les ajustements de Tom Thibodeau. Acculé, le coach des Knicks devait bien tenter quelque chose pour inverser la tendance et il avait décidé de placer Mitchell Robinson dans le cinq à la place de Josh Hart pour essayer de mieux contenir le duo Siakam-Turner. Le but n’a pas vraiment été atteint, puisque KAT et Mitchell Robinson ont manqué d’efficacité (et de vécu ensemble sur le parquet), en plus des problèmes de faute de Towns qui n’ont rien arrangé. Mais les Knicks ont gagné, et Karl-Anthony Towns a su finir fort, donc le mérite en revient aussi à Tom Thibodeau, qui a également ouvert un peu plus son banc, en intégrant Delon Wright et Landry Shamet dans la rotation, pour préserver la fraîcheur de l’ensemble du groupe jusqu’à la fin, ce qui s’est notamment ressenti en défense, sur les séquences héroïques de ses joueurs dans le final.
– Les rebonds de Josh Hart. Sa fin de match est le symbole de l’esprit combatif du joueur. Sorti du cinq majeur et alors qu’il n’a pris que trois tirs du match, Josh Hart est resté dans le coup jusque dans les derniers instants, lorsqu’il s’est envolé deux fois pour sécuriser deux énormes rebonds. Son dixième de la soirée a finalement été celui qui a fait basculer ce Game 3 dans le camp des Knicks, d’autant qu’il n’a pas tremblé au lancer-franc avec un parfait 4/4.
– Le « challenge » qui aurait pu tout changer. Les Knicks tenaient encore la route au milieu du deuxième quart-temps, lorsque Karl-Anthony Towns s’apprêtait à conclure un 2+1 pour potentiellement ramener les siens à -4. Mais c’était sans compter sur la bonne inspiration de Rick Carlisle qui a misé sur un « challenge » pour inverser la décision arbitrale. En l’occurrence, le panier de KAT a été refusé, et ce dernier a été sanctionné d’une faute offensive, sa troisième personnelle, pour avoir poussé Tyrese Haliburton avant d’engager son double pas. La sanction ne s’est pas arrêtée là puisque les Pacers ont passé un 13-0 dans la foulée pour forcer les New-Yorkais à mettre un genou à terre (55-35). Insuffisant toutefois pour mettre définitivement la tête des Knicks sous l’eau.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.