L’honneur des Rockets est sauf ! Même s’il aura fallu passer par bien des mésaventures, les Texans ont réussi à venir à bout de ces Sixers pourtant privés du trio Maxey-George-Embiid mais aussi de Guerschon Yabusele. Le combat a été rude, et les hommes d’Ime Udoka sont passés par un trou de souris, pour arracher une prolongation miraculeuse, mais l’essentiel est là !
Tout avait très mal commencé avec une première mi-temps à sens unique, durant laquelle Philadelphie a compté jusqu’à 22 points d’avance (54-76) ! Décomplexés, le joueurs de l’équipe C de Philly ont fait feu de toutes parts, avec un 3/4 pour la paire Dowtin-Edwards et un impressionnant 57.7% de réussite derrière l’arc, à 15/26 ! En pleine confiance, Jalen Hood-Schifino et Jared Butler ont alors conclu une première mi-temps à sens unique, sur le score de 78 à 57 ! De son côté, Houston était complètement à côté de la plaque, en témoigne son 5/21 de loin…
Comme on pouvait s’y attendre, après avoir rapidement plongé à -25 (60-85) les locaux ont réussi à sonner la révolte au retour des vestiaires, avec un Dillon Brooks déchaîné pour commencer, bien relayé par Jabari Smith Jr (96-101).
Le ton est monté en fin de troisième quart-temps lorsque Jeff Dowtin a commis une faute offensive en repoussant Dillon Brooks. Le Sixer a ensuite refusé de rendre le ballon à Tari Eason et les esprits se sont brièvement échauffés. Jalen Green a notamment reçu une faute technique pour avoir poussé à son tour Jalen Hood-Schifino. Une sanction qui a eu le mérite de le réveiller. Le meneur a alors fait le nécessaire pour égaliser à 102-102 avec une passe décisive, deux lancers et un lay-up fulgurant.
Une minute pour rattraper 8 points, le défi fou des Rockets
De quoi finir en boulet de canon ? Pas vraiment ! Philadelphie a en effet repris le contrôle, porté par un tandem Grimes-Butler inarrêtable (111-118). Les Rockets y ont laissé des plumes, entre la sortie pour six fautes de Tari Eason assortie de quelques mots doux pour les arbitres puis la Flagrant II récoltée par Fred VanVleet, coupable de s’être fait justice sur O’Shae Brissett après un contre de ce dernier.
Si bien qu’à une minute de la fin, après un nouveau 3-points d’un Quentin Grimes en feu, Houston s’est retrouvé au bord du gouffre avec 8 points de retard (121-129) !
Mais c’est à croire qu’il ne faut pas sous estimer le coeur de ces Rockets, qui ont miraculeusement réussi à revenir, entre le 3-points de Jabari Smith Jr. et les deux paniers de Jalen Green, jusqu’à ce coup de vice parfaitement maîtrisé à 5 secondes de la fin, lorsque Jabari Smith Jr. a raté son deuxième lancer pour permettre à Alperen Sengun d’arracher la claquette d’une égalisation inespérée (131-131).
Cette fois, Houston n’a pas laissé passer sa chance. Le 2+1 d’Alperen Sengun et les deux flèches de loin du tandem Green-Smith ont rapidement mis les Texans sur la bonne voie (140-134). Et malgré le dernier 3-points de Quentin Grimes, ce sont bien les Rockets qui ont décroché la victoire, assurant le coup sur un 4/4 au lancer du duo Sengun-Holiday (144-137).
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Des Rockets révoltés ! Drôle de match pour les Rockets qui ont, malgré eux, profité de ce match pour révéler un peu plus leur personnalité et leur force de caractère. Il y a eu de grabuge dès la fin du troisième quart-temps avec Tari Eason et Jalen Green, puis le pétage de plomb de Tari Eason, dont les dernières fautes (légères) ont eu le don de le faire dégoupiller, et enfin ce découpage en règle de Fred VanVleet sur O’Shae Brissett qui lui a valu une Flagrant II. Des faits de jeu qui ont affaibli l’équipe mais ont finalement relancé l’équipe.
– Jalen Green et Alperen Sengün en « game changers ». Aux côtés de Jabari Smith Jr. et Dillon Brooks, Jalen Green est forcément le MVP du match avec sa ligne de stats à 30 points, 13 passes décisives et 7 rebonds. Mais ce qu’on retiendra surtout de son match, c’est son interception qui a tout changé à 9 secondes de la fin du quatrième quart-temps, sur une mauvaise passe de Quentin Grimes, puisqu’elle a offert une dernière possession inespérée à Houston. Même là, il a fallu un nouveau miracle pour permettre aux Texans d’espérer une prolongation, et c’est Alperen Sengun qui a donc été le « MVP de l’ombre » avec sa claquette digne d’un miracle. Sans lui, les joueurs de Houston auraient quitté le terrain la tête basse.
– Le match de Quentin Grimes. Les Sixers n’ont pas été loin de signer une victoire héroïque au regard du contexte, face à une équipe en course pour le Top 6 à l’Ouest. On retiendra notamment l’énorme match de Quentin Grimes, auteur de 46 points, son nouveau record en carrière, à 8/14 à 3-points, et 13 rebonds. Un récital de la part du natif de Houston, malheureusement gâché par cette mauvaise passe qui a coûté très cher à son équipe.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.