Cible des critiques (répétées et injustes) de Draymond Green depuis le début de la série face aux Nuggets, Rudy Gobert a fermé beaucoup de bouches cette nuit. Il en a même laissé certains bouche bée lorsqu’il a inscrit un incroyable « fadeaway » sur le nez de Nikola Jokic. C’était à la limite des 24 secondes, à huit minutes de la fin.
« Lorsque Rudy a mis ce tir, je me suis dit que ça pouvait le faire, et que ça allait tout déchirer, et les renvoyer chez eux » se marrent, en choeur, Anthony Edwards et Karl-Anthony Towns en conférence de presse. Le Français va être le grand monsieur de ce 4e quart-temps avec 8 de ses 13 points, dont un 4 sur 5 aux lancers-francs. Avant le 4e quart-temps, il en était à 1 sur 5 aux tirs… et il fera 2 sur 2 dans le 4e quart-temps.
« En début de match, on était un peu stressés… et on n’a pas commencé la rencontre comme on le souhaitait. Mais on a gardé notre sang-froid, et même à -20, on a continué de se faire confiance, on a continué à faire des « stops »… Et quand on fait ça, tout peut arriver ! » répond Gobert en bord de terrain.
« Coup de chapeau à Rudy Gobert ! »
Auteur de 13 points, 9 rebonds et 2 contres, mais aussi six fautes, Rudy Gobert reçoit les félicitations de Karl-Anthony Towns pour sa défense sur Nikola Jokic, et de manière générale pour son impact sur les Wolves, qualifiés pour la finale de la conférence Ouest.
« Jokic est un joueur incroyable, et ses trophées parlent pour lui » répond KAT. « Mais vous savez, on possède le quadruple meilleur défenseur de la NBA, et j’ai trouvé qu’on avait fait du super boulot pour lui compliquer les choses, pour qu’il aille chercher ses points pendant toute la série… C’est grâce à des personnes comme Rudy que notre défense est unique, et coup de chapeau à Rudy Gobert ! »
Mais le Français insiste, c’est d’abord un effort collectif. « Nikola est le meilleur joueur du monde, et il joue comme ça depuis quatre ans » rappelle Rudy Gobert. « Il faut un effort collectif pour le freiner et on a fait un boulot dingue sur lui pendant toute la série. Collectivement, on a reçu à le couper d’autres joueurs, comme Michael Porter Jr. On a obligé Jamal Murray à forcer, et on les a empêchés de prendre des 3-points. Je suis vraiment fier de chacun d’entre nous dans ce vestiaire. De ce que chacun a produit pour qu’on atteigne nos objectifs. Mais le boulot n’est pas terminé, ce n’est que la moitié du chemin. Mais c’est une belle sensation que de battre une équipe comme les Nuggets. »