Les playoffs, c’est une période d’adaptation permanente. Chaque match offre sa propre vérité, possiblement démentie lors de la rencontre suivante. Les Mavericks et les Clippers peuvent en témoigner. Lors du Game 1, les Texans ont mis une mi-temps à entrer dans la partie, dominés par l’impact physique des Californiens et par la présence d’Ivica Zubac à l’intérieur.
Pour ce Game 2, les joueurs de Jason Kidd étaient bien mieux préparés. « Du basket des années 1990 à son meilleur », livre même le coach à la sortie de la victoire des siens. « Ce sont les playoffs. Si on revoit les séries des années 1980, 1990 et du début des années 2000, on voit que le jeu se ralentit », confirme Kyrie Irving.
Quarante-huit minutes de basket physique
Ce n’était pas un match Bulls – Knicks d’il y a plus de 30 ans, mais il est vrai que Dallas a enfin répondu au défi physique des Clippers. « Ils ont frappé fort dans le Game 1, on voulait simplement répondre. On a donné le ton en défense, en étant agressif », constate PJ Washington.
Les Mavericks ont commis 23 fautes pour limiter les Clippers à 37% de réussite au shoot et 26% à 3-pts. Ils ne sont pourtant pas les meilleurs pour défendre très fort, pour entrer dans une bataille physique, même si les arrivées de Daniel Gafford et PJ Washington permettent d’avoir plus d’arguments dans ce domaine.
« Déjà depuis le mois de mars, on voit la différence au niveau de l’arbitrage », constate Jason Kidd. « Il y a moins de coups de sifflet, le niveau physique est monté d’un cran, donc on l’accepte. On est comme ça. On n’a pas peur du défi physique. On était un peu déçu après le Game 1 dans ce domaine. Peut-être qu’on était rouillé après les jours de repos. Là, on a joué 48 minutes de basket physique pour trouver un moyen de gagner. »
« Ce sont les playoffs. Ils laissent jouer, ce qui est une bonne chose »
Luka Doncic le confirme. « Bien sûr que c’est plus physique, les arbitres sifflent beaucoup moins. Ce sont les playoffs. Ils laissent jouer, ce qui est une bonne chose. Ça doit juste être la même chose des deux côtés. »
La star slovène, avec ses 32 points et 9 passes, a fait très mal aux Clippers en fin de partie avec ses paniers primés. Tous ses shoots marqués ou presque (11/26 au shoot) ont été bien contestés par les Californiens, qui n’ont pas lâché l’ancien prodige du Real Madrid et ont tenté de le cibler en défense. Sauf qu’il a tenu le choc toute la soirée. « Je l’accepte, ça me met dedans en défense aussi », précise le All-Star. « S’ils veulent attaquer sur moi, ça me va. Je trouve que j’ai bien défendu dans ce match. »
Jason Kidd est d’accord avec cette dernière phrase. « Quand il joue à ce niveau, les autres doivent élever leur niveau. Ils savent la responsabilité de leur leader, et que s’il défend, ils doivent faire la même chose. Il est un leader, pas seulement offensivement mais aussi défensivement », conclut le coach des Mavericks.