Houston a la gueule de bois. Après onze victoires de suite, les Rockets avaient l’espoir d’arracher une place en « play-in », pourtant inespérée début mars. Mais avec quatre défaites d’affilée, surtout les deux dernières, les espoirs sont morts ou presque.
La rencontre face aux Warriors jeudi soir était celle de la dernière chance. La défaite a donc mis un gros coup sur la tête des joueurs d’Ime Udoka, comparés à des « lapins dans les phares d’une voiture ».
Il faudrait un miracle
Il restait une dernière opportunité de rebondir avec la réception du Heat vendredi soir. Mais les Texans ont manqué de justesse, de près comme de loin, pour s’imposer, avec notamment un dernier quart-temps manqué.
« On n’avait pas l’énergie, les jambes pour jouer à haut niveau. On n’avait rien. La défense n’était pas constante. On n’a pas produit notre meilleur effort », regrette Fred VanVleet. « Je pense que les gars ont donné ce qu’ils pouvaient donner », ajoute le coach de Houston.
Même si les Warriors ont perdu aussi dans le même temps, les chances des Rockets d’arracher la dixième place de la conférence Ouest sont désormais très, très minces, pour ne pas dire inexistantes.
La franchise texane a quatre victoires de retard et n’a que cinq matches pour les rattraper. Il faudrait donc finir la saison avec cinq victoires de suite et espérer que Golden State se manque dans les grandes largueurs. Mais comment l’imaginer alors que Steve Kerr et sa bande vont croiser des faibles équipes : deux fois Utah et aussi Portland…
Ne pas gâcher les victoires de mars
Les joueurs de Houston en sont conscients, les derniers jours seront moins forts en sensation que le mois de mars ou les premiers moments d’avril. Il y a moins d’enjeu ainsi qu’une grosse sensation de déception. D’où l’effet gueule de bois.
« Au fond, on doit rester professionnel. L’objectif, c’est de finir fort la saison », annonce Jeff Green. « On a cinq rencontres pour faire ça. Peu importe les circonstances, on a encore des matches à jouer. C’est une question de fierté et de s’appuyer sur de bonnes habitudes. On veut gagner, bien finir. On l’occasion de le faire. »
Le discours est donc positif même si le constat est malheureux. Il serait dommage de gâcher les promesses des onze victoires de suite (dont neuf sans Alperen Sengun) avec une fin de saison en roue libre et une longue série de revers.
« On doit trouver un moyen de garder nos objectifs et nos standards malgré les circonstances. Les anciens le savent : il ne faut pas lâcher la corde. On doit continuer de se battre. On a des choses à améliorer pour ce groupe, avec nos propres objectifs », confirme VanVleet. « On doit finir sur une bonne note, en jouant correctement et ne pas revenir à ce qui a mal fonctionné pendant la saison ou ces dernières années », précise Ime Udoka. « On doit continuer de construire, de bien jouer, d’être régulier. »