Caitlin Clark n’est pas encore passée professionnelle, mais son aura fait déjà frissonner le microcosme du basket féminin. La nouvelle meilleure marqueuse de l’histoire de la NCAA a annoncé, sans surprise, le 29 février dernier son inscription pour la prochaine Draft WNBA. Depuis, c’est un petit raz de marée qui déferlé sur Indiana, puisque la franchise du Fever possède le premier choix et devrait sélectionner la meneuse de jeu. Le Fever avait d’ailleurs félicité Caitlin Clark lorsqu’elle a délogé Pete Maravich des annales du basket universitaire.
Les prix des places ont plus que doublé
Un an après la Wembamania sur la NBA, la WNBA voit débouler la Clarkmania. Et à Indianapolis, on peut déjà se frotter les mains. La plateforme de vente de billets Vivid Seats a assuré le 1er mars dernier que le prix moyen des billets pour un match du Fever la saison prochaine était passé de 60 à 140 dollars en à peine quelques heures, après l’annonce de l’inscription de la joueuse à la prochaine Draft.
Pour ce qui devrait être son premier match à domicile, contre le Liberty de Breanna Stewart, Sabrina Ionescu et Marine Johannès le 16 mai prochain, les derniers billets encore en vente s’arrachent à minimum 314 dollars jusqu’à 3 710 dollars au bord du parquet. Le premier match de la saison d’Indiana à Connecticut, deux jours plus tôt, a vu 800 billets être achetés dans les 24 heures suivant l’annonce de Caitlin Clark, autant que l’ensemble des billets achetés dans la salle au préalable selon AP.
Plus forte que Wemby !
Rien de très surprenant pour la nouvelle coqueluche du basket féminin outre-Atlantique. Sa fac d’Iowa avait déjà vendu l’intégralité de ses places pour cette saison, avant même qu’elle ne débute.
Qualifiée avec les Hawkeyes pour le tournoi de la conférence Big Ten, Caitlin Clark a fait décoller les ventes pour toute la compétition : pour la première fois de son histoire, les cinq jours du tournoi se tiendront à guichets fermés avec 109 000 spectateurs annoncés de mercredi à dimanche prochain au Target Center, la salle des Wolves.
Les déçus qui n’auront pas obtenu leur sésame pour être dans la salle pourront toujours se rattraper devant leur écran, où là aussi Caitlin Clark affole les compteurs. Dimanche dernier, pour le match de son record historique de points en NCAA contre Ohio State, 3.4 millions de téléspectateurs étaient devant leur écran. Soit plus que pour la soirée d’ouverture de la saison régulière NBA sur TNT, ou que le premier match de la saison de Victor Wembanyama avec les Spurs !
« Sa capacité à changer les choses et faire monter l’enthousiasme autour d’elle est hallucinante » s’extasiait Deb Antonelli, commentatrice des matchs du Fever pour ESPN et NBA TV depuis 2000 à AP. « Regarder Caitlin Clark jouer au basket est devenu la chose acceptable à faire socialement. »