Derrière Gregg Popovich avec ses cinq titres, Steve Kerr (4 titres) et Erik Spoelstra (2 titres) sont les deux coachs NBA en activité qui possèdent le plus de titres de champion. S’ils ont connu un parcours diamétralement opposé pour s’installer durablement à la tête des Warriors et du Heat, ils sont toujours cités parmi les meilleurs coachs de la ligue par les joueurs.
Quand Steve Kerr a hérité du poste d’entraineur de Team USA pour succéder à son mentor et ami, Gregg Popovich, son premier coup de téléphone a été pour Erik Spoelstra, afin de lui demander de rejoindre son staff alors que les deux entraineurs ne se connaissaient pas personnellement.
« On ne se connaissait pas bien avant cette aventure avec la Team USA. Ça se cantonnait à de discussions rapides après nos rencontres mais j’ai toujours eu un immense respect pour lui. On se connaissait un peu avant que je devienne coach car j’ai commenté beaucoup de matchs du Heat quand je travaillais pour TNT. J’ai toujours pensé qu’il était excellent, » a raconté Steve Kerr avant le duel entre les Warriors et le Heat. « Quand j’ai été nommé entraineur de Team USA, j’ai tout de suite pensé à Spo et il a tout de suite dit oui. Du coup, on se connait beaucoup mieux. C’est une personne et un coach incroyable. J’ai aimé chaque seconde de cette expérience avec lui. »
D’abord une riche expérience de vie
Les visages de Steve Kerr et d’Erik Spoelstra s’illuminent quand ils évoquent leur aventure avec Team USA.
Malgré la contre-performance des Etats-Unis à la Coupe du monde, l’entraineur du Heat n’avait que du positif à dire sur son expérience.
« Faire partie de Team USA est une expérience incroyable parce que tout le monde, entraineur et joueurs, se concentre sur l’équipe, quel que soit le rôle à tenir. C’est tellement différent d’une saison NBA. C’était une expérience de vie incroyable, c’était une expérience basket incroyable, » partage-t-il.
Au passage, il renvoie la balle à Steve Kerr en termes de louanges et d’admiration. « Steve est avant tout une personne de qualité, je le respecte et l’admire beaucoup, » lançait-il avant le match. Selon lui, c’est le format de la Coupe du monde, avec une préparation raccourcie pour les Américains avant la compétition, qui a lui a permis de tisser des liens forts avec les joueurs et le reste du staff, y compris Steve Kerr.
Une première en finale en juin ?
« Au-delà de la compétition, j’ai beaucoup apprécié les à-côtés. Les trajets en bus, les repas après les entrainements, boire une bière ou deux après un match… » poursuit-il. « C’est rapide et intense… Cela ne dure que six semaines mais on a l’impression que ça a duré six mois ! Et du coup vous développez des relations beaucoup plus approfondies. »
Les deux entraineurs se retrouveront cet été pour aller chercher une cinquième médaille d’or consécutive pour la Team USA aux Jeux olympiques. Ils espèrent toutefois se retrouver un peu plus tôt, en juin, lors d’un face-à-face pour conquérir le trophée Larry O’Brien. Depuis 2011, le Heat ou les Warriors ont ainsi atteint les Finals lors de 12 des 13 dernières éditions, et pourtant les deux franchises ne se sont jamais affrontées à ce stade de la compétition.
Propos recueillis à San Francisco.