À Chicago, Phoenix fête la première de Bradley Beal en prolongation

Toujours pas de Devin Booker pour les Suns mais, comme attendu, Bradley Beal effectue lui ses grands débuts avec sa nouvelle équipe, après avoir manqué les sept premières rencontres à cause de douleurs lombaires.

Il prend ainsi la place d’Eric Gordon dans le cinq majeur de Phoenix, qui prend rapidement le large au score.

La défense de Chicago est tellement focalisée sur Kevin Durant que l’ailier peut facilement créer des situations de surnombre, grâce au relais de Jusuf Nurkic, dont Bradley Beal et Grayson Allen profitent. L’ancien Wizard inscrit son premier panier à 3-points et il y a déjà +18 (22-4) pour les visiteurs après six minutes de jeu…

Équipe à réaction s’il en est, les Bulls finissent tout de même par recoller, notamment grâce à l’apport d’Alex Caruso, qui inscrit trois paniers à 3-points en moins d’une minute pour totalement relancer son équipe.

À la mi-temps, les débats sont finalement équilibrés (57-57) mais derrière la réussite extérieure de Grayson Allen, parfait pour profiter des décalages, les Suns refont un nouvel écart dans le troisième quart-temps (88-76).

C’est encore l’énergie d’Alex Caruso qui relance Chicago, qui réussit carrément un 16-0 à cheval sur les troisième et quatrième quart-temps pour prendre les devants à l’approche du money-time !

Les balles de match ratées de Kevin Durant et DeMar DeRozan

Phoenix semble avoir plus d’armes mais les Bulls s’accrochent, avec Nikola Vucevic et DeMar DeRozan qui inscrivent les paniers importants pour égaliser (107-107) alors que l’attaque de Phoenix est muette pendant les trois dernières minutes du match. Balle à Kevin Durant pour le shoot de la gagne, mais la bonne défense d’Alex Caruso gêne parfaitement l’ailier de l’Arizona et les deux équipes partent donc en prolongation.

On pense alors que le « momentum » a tourné en faveur de Chicago, qui prend carrément quatre points d’avance sur un 3-points de l’inévitable Alex Caruso (113-109). Après un panier de DeMar DeRozan, il y a toujours quatre points d’avance pour Chicago (115-111) alors qu’on se rapproche de la dernière minute du temps additionnel…

Sauf que Jusuf Nurkic décale Keita Bates-Diop, qui fait mouche à 3-points, et le pivot bosnien va même redonner l’avantage à son équipe (116-115) au layup. Il reste 7 secondes aux Bulls pour arracher la victoire et c’est DeMar DeRozan qui hérite du dernier shoot. Mais comme Kevin Durant dans le quatrième quart-temps, c’est raté et les Suns peuvent savourer une deuxième victoire consécutive, et la première de Bradley Beal avec Phoenix.

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Chicago, une équipe à réaction. Ces Bulls ne savent visiblement jouer que sous pression. Après avoir effacé un écart de 18 points en première mi-temps, ils ont signé un 16-0 à cheval sur les troisième et quatrième quart-temps pour effacer un nouvel écart et prendre l’avantage. Le désespoir est un moteur puissant pour cette formation de Chicago, mais cette équipe souffre par contre à s’investir dès qu’elle n’a pas le couteau sous la gorge.

– Jusuf Nurkic, point relais. Pour profiter d’une défense de Chicago totalement focalisée sur Kevin Durant, les Suns ont continuellement utilisé Jusuf Nurkic comme relais. Le Bosnien s’est ainsi retrouvé au coeur du jeu, à devoir décaler ses coéquipiers pour profiter du surnombre, ou finir, comme sur la dernière action décisive. De quoi provoquer du déchet (6 pertes de balle) mais surtout beaucoup d’activité (20 points, 17 rebonds, 8 passes).

TOPS/FLOPS

✅ Grayson Allen. Parfait finisseur en bout de chaîne pour profiter des décalages de Kevin Durant et Jusuf Nurkic, l’ancien Buck en a profité pour battre son record de 3-points (8). 26 points au final pour lui.

✅ Alex Caruso. Billy Donovan ne veut pas le titulariser afin de contrôler ses minutes, mais quelle différence quand il est sur le terrain. Ce sont ses 3-points qui relancent les Bulls en première mi-temps, et son activité qui aide Chicago de réussir un 16-0 en deuxième mi-temps. Il finit logiquement avec le meilleur +/- du match à +24.

⛔️ Eric Gordon. La vie de « role player » n’est pas facile. Alors qu’il avait été précieux comme titulaire à Detroit, Eric Gordon s’est retrouvé sur le banc avec le retour aux affaires de Bradley Beal. De quoi perdre son rythme pour boucler le match avec 2 points à 1/9 au tir, et plus de pertes de balle (3) que de passes (2).

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.