
Victor Wembanyama désormais en NBA, la planète basket n’attend qu’une chose : trouver son « successeur », pour le titre officieux de meilleur « prospect » de la balle orange. Et dès la saison prochaine, du côté de la désormais bien cotée Team Ignite en G-League, un premier candidat se présentera à la planète basket : Matas Buzelis.
Né à Chicago, de parents lituaniens, l’ailier de 18 ans, qui a d’ailleurs choisi de représenter le pays balte pour les futures compétitions internationales, est effectivement une des attractions de la Draft 2024, dont il est actuellement pressenti comme le potentiel premier choix. Et il est aussi, et surtout, un affamé de basket.
« Le lycée c’est sympa, mais c’est ennuyeux. Je me rappelle être assis à ma place, et être dans mes pensées en ne pensant qu’au basket. ‘Comment je fais ce geste ?’ ; ‘Quels joueurs devrais-je observer sur YouTube ?’. L’école n’était vraiment pas ma tasse de thé », assure ainsi le jeune ailier américano-lituanien, pour GQ. « Et ce n’est pas un manque de respect envers mes professeurs, c’est simplement que ce n’était pas fait pour moi ! Certains de mes professeurs l’ont vite compris, et ont respecté cela. Certains jeunes veulent devenir médecins. Pas moi. »
Un objectif clair, et aucun regret
Ce que Matas Buzelis veut, c’est devenir un basketteur professionnel. Célèbre, idéalement. « Je veux rentrer dans un magasin lambda, et que les joueurs me reconnaissent. Je sais que si mon basket parle pour lui-même, ça viendra très vite. », ajoute-t-il en effet, avec une honnêteté si déroutante qu’elle en est rafraichissante.
Et pour tenter de devenir un basketteur célèbre, le futur joueur de la Team Ignite en G-League a « sacrifié » son adolescence, changeant de lycée à trois reprises pour sans cesse chercher le contexte idéal pour progresser.
Un choix assumé, et pas particulièrement regretté, au contraire. « Je ne pense pas que j’ai eu une enfance normale. En tout cas, en comparaison aux autres de mon âge, pas du tout. Mais c’est ce que je veux, c’est ce dont je rêve depuis petit. Être interviewé, être remarqué. Donc pourquoi reculer ? Je veux tout ça, j’ai signé pour tout ça. », il poursuit, toujours avec cette même honnêteté sans filtre, avant de donner un exemple. « Il y a peu, j’étais au mariage de mon cousin. Et j’étais assis, en me demandant ce que je faisais là. C’était bizarre pour moi, comme si je n’étais pas dans mon environnement. Tout le monde dansait, moi je ne pouvais pas. C’est dire à quel je ne suis pas normal. »
Devenir professionnel le plus vite possible
En revanche, sur le terrain, Matas Buzelis est bien dans son élément. C’est sur les planches qu’il fabrique ses meilleurs souvenirs. Ou devrait-on même plutôt dire, et il le reconnait lui-même, ses seuls meilleurs souvenirs.
« C’est une addiction, une drogue. C’est tellement fun », confie-t-il. « À l’entrainement, je suis extrêmement concentré, je ne rigole plus. Même si j’étais le meilleur joueur du monde, je voudrais encore progresser. Parfois, si je ne me suis pas entrainé, je dors mal la nuit. Je DOIS jouer au basket. C’est un peu fou, honnêtement. »
Et finalement, le natif de Chicago de résumer sa personnalité, son état d’esprit et sa vision des choses en expliquant son choix de rejoindre la G-League à la rentrée, plutôt que la NCAA.
« J’ai reçu pas mal de critiques après avoir choisi la G-League. Pourquoi c’est un problème ? Le but, c’est d’être professionnel au bout du compte », conclut Matas Buzelis, pragmatique. « Je pense que les gens voulaient absolument me voir dans l’environnement universitaire. Mais ça ne vaut pas un environnement professionnel, où on côtoie des joueurs et entraîneurs pros. C’est là-bas que mon jeu peut franchir un cap. »