Il s’est présenté en conférence de presse avec un grand sourire. Grosse chaîne autour du cou, veste noire avec incrustations flashy et une casquette des Blazers sur la tête donc. Longtemps considéré comme le n°2 de cette Draft, Scoot Henderson a finalement complété le podium derrière Victor Wembanyama et Brandon Miller.
« Je suis simplement heureux, on y arrive enfin. Je suis béni. Aller à Portland, c’est en quelque sorte boucler la boucle », formule le meneur de jeu en mentionnant la présence de son mentor Pooh Jeter, récemment intégré à l’organigramme de la franchise de l’Oregon.
Surpris de ne pas être sélectionné à la deuxième place ? « Non, pas du tout. Je suis heureux de voir Brandon aller là-bas. Je suis plutôt certain que c’est une bonne chose pour lui. C’est comme ça que j’avance, avec passion. Je ne suis pas en colère de ne pas avoir été sélectionné à la première ou deuxième place. Je suis béni d’être sélectionné en troisième et d’être ici avec ma famille », formule le meneur qui dit ne pas avoir prêté attention aux spéculations autour d’un échange de « picks ».
Le joueur « le mieux préparé »
« S’ils décident d’échanger ou de faire quoi que ce soit avec ce pick, je vais juste continuer à travailler, à contrôler ce que je peux », formule, au sujet de cette éventualité passée, l’ancien joueur de l’Ignite.
Une formation de G-League qui a fait de lui, pour reprendre ses mots, « le joueur le mieux préparé de la Draft. Le fait d’être allé là-bas pendant deux ans m’a appris tellement de choses. Sur le terrain, mais aussi en dehors, j’ai appris à devenir pro. »
Scoot Henderson rappelle que chaque soir, à l’instar de Victor Wembanyama et contrairement à la majorité de leurs partenaires de Draft, il a affronté des joueurs professionnels, dont certains faisaient les allers-retours entre la ligue de développement et l’étage supérieur de la NBA. « C’est pourquoi je dis toujours qu’on est préparés. On a appris beaucoup de choses au début de la saison qui n’ont rien à voir avec le côté technique, les choses qui se passent derrière les portes closes du basket, le business. »
Il va de nouveau être confronté à cette agitation en coulisses à Portland puisque les Blazers devraient connaître une intersaison agitée, en lien avec les évolutions autour de la situation de Damian Lillard. En attendant, le joueur drafté, qui estime avoir progressé en tant que leader, niveau vocal notamment, en cours d’année, « espère pouvoir jouer avec Dame, c’est sûr. C’est un talent spécial, un meneur spécial. C’est l’un de mes préférés, ce serait génial de jouer avec lui. »