Remercié par les Suns à l’issue de la saison, Monty Williams n’a pas mis longtemps avant de trouver un nouveau point de chute. En effet, il s’est dans la foulée engagé avec les Pistons pour un contrat de 78.5 millions de dollars sur six ans ! Un contrat qui peut même atteindre les 100 millions de dollars sur huit ans et qui fait désormais de lui l’entraineur le mieux payé de toute la NBA, avec une moyenne d’environ 13 millions de dollars par saison !
Selon ESPN, ce deal entre Monty Williams et Detroit pourrait avoir un gros impact sur le reste de la ligue. Un effet domino est attendu car, pour rappel, Monty Williams n’a jamais conduit une franchise au titre NBA, n’affiche qu’une seule apparition en Finals (2021) et se retrouve surtout à la tête d’une équipe en reconstruction.
Le retrouver au sommet de la hiérarchie financière est donc une aberration. Certes, on peut se dire que Detroit a largement « surpayé » pour faire venir Monty Williams, le coach « idéal » aux yeux du club, qui a bien besoin de retrouver une identité et qui espère que l’entraîneur aura le même effet dans le Michigan que dans l’Arizona.
Mais il est clair que les meilleurs techniciens de la ligue auront dans un coin de leur tête le contrat de Monty Williams au moment de négocier leurs futurs contrats.
Une exception ou le signe d’une inflation à venir ?
Par exemple, Erik Spoelstra, dont le contrat avec Miami prend fin en 2024, gagne actuellement environ 8.5 millions de dollars par an. À son palmarès ? Deux titres de champion NBA ainsi que six apparitions en Finals. Il pourrait donc réclamer un contrat bien supérieur à celui de Monty Williams. Idem pour Steve Kerr, dont le contrat prend aussi fin dans un an, en 2024. Le coach des Warriors touche actuellement 9.5 millions de dollars par saison. Son palmarès ? Quatre titres de champion NBA, et six apparitions totales en Finals.
Top 5 des salaires annuels des coachs NBA (dollars)
1/ Monty Williams (Pistons) : 13.05 millions
2/ Gregg Popovich (Spurs) : 13 millions
3/ Steve Kerr (Warriors) : 9.5 millions
4/ Erik Spoelstra (Heat) : 8.5 millions
5/ Rick Carlisle (Pacers) : 7.25 millions
Reste peut-être un dernier facteur peu évoqué par rapport à l’exorbitant contrat de Monty Williams. C’est que le prochain accord collectif entre la NBA et les joueurs, qui rentre en vigueur la saison prochaine, sera extrêmement punitif pour les équipes trop dépensières. Dans ces conditions, il sera extrêmement difficile d’accumuler les « stars » et de monter une « superteam », même en cas d’explosion du salary cap avec le nouvel accord TV.
Les salaires des entraîneurs ne sont eux pas limités, et le nom du coach sera peut-être une variable de plus en plus importante dans une NBA qui tente au maximum de limiter les regroupements de superstars. À voir donc si le salaire de Monty Williams est une exception, ou le signe d’une inflation à venir dans la ligue…