Certains ont vu dans ses déclarations une allusion à peine voilée à Jordan Poole et Jonathan Kuminga… De passage dans le podcast de son joueur Draymond Green, Steve Kerr a dit tout le bien qu’il pensait du Heat. En particulier de la mentalité de champion existante au sein de l’ensemble de l’effectif.
« Il faut l’établir tout au long de la saison avec son équipe. Le message doit être : celui qui est en forme va jouer. Et les gars doivent être suffisamment connectés non seulement pour le comprendre, mais aussi l’accepter. Caleb Martin était la star de la série de Boston. Il n’est pratiquement pas un facteur dans cette série (face aux Nuggets) sur le plan offensif, il n’a pas beaucoup joué. Mais il a marqué un énorme 3-points dans le quatrième quart-temps (dans le Game 2) », rappelle le coach.
Il fait ici référence à un ajustement opéré par Erik Spoelstra ces dernières semaines. Son homologue du Heat a en effet préféré terminer la série précédente face à Boston en injectant Caleb Martin dans son cinq, au détriment de Kevin Love, qui n’a rien laissé apparaître face à ce changement de statut.
On rappelle que Caleb Martin a si bien joué durant cette finale de conférence qu’il aurait pu piquer le trophée de MVP à Jimmy Butler. Mais changement d’ambiance pour lui depuis le début de la finale NBA. Pour lutter face à la taille de Denver, Kevin Love a effectué son retour dans le cinq après trois « DNP ». Ce qui n’a pas empêché Caleb Martin de convertir ce tir primé décisif à moins de quatre minutes de la fin dans le Game 2.
Cela rend les décisions de l’entraîneur très simples
« Aucun des joueurs de Miami n’est là à se dire : ‘Je n’ai pas joué’ ou ‘Ils ont fait jouer tel joueur’. Ils ne pensent qu’à gagner. Et on sait de quoi on parle par rapport aux groupes que nous avons eus. Quand vous avez cette mentalité de champion, tout le monde est impliqué. Tout le monde essaie de gagner. Personne ne se soucie de ce genre de choses. On ne rentre pas dans le vestiaire en se disant : ‘J’aurais dû jouer plus’, on veut juste gagner. Et c’est toute la beauté de découvrir cette magie lorsque vous avez une équipe championne, c’est que tout le monde est impliqué et que cela rend les décisions de l’entraîneur très simples. Il suffit de suivre son instinct et de choisir celui qui joue bien », développe encore Steve Kerr.
Et c’est ainsi qu’Erik Spoelstra navigue dans ces playoffs, en s’appuyant sur une rotation de dix joueurs, avec des temps de jeu parfois aléatoires. À l’exception des deux leaders bien sûr, Jimmy Butler et Bam Adebayo.
En écoutant la déclaration du coach des champions en titre, pour encore quelques jours, difficile de ne pas faire de parallèle avec sa propre formation. Un mois plus tôt, Jordan Poole, Jonathan Kuminga ou encore JaMychal Green avaient tous exprimé une forme de frustration par rapport à leur temps de jeu. Des états d’âme qui ne collent visiblement pas à la mentalité décrite par le coach…