Interview Joakim Noah : « on a du boulot pour passer le niveau au-dessus »

Joakim Noah a passé le dernier quart-temps de sa saison sur le banc et n’a pu qu’assister, impuissant, à la défaite de son équipe dans les dernières minutes.

Après le match, le pivot français des Bulls était très déçu, forcément, mais n’avait qu’une envie : revenir plus fort la saison prochaine pour peser sur le jeu dans le « money-time ».

Joakim, c’est une chose de perdre, mais de cette façon, ça doit être encore plus dur ?

La saison est terminée, ça fait mal et je suis déçu. J’adore mes coéquipiers, j’ai beaucoup de chance d’être dans une équipe comme ça où tout le monde joue pour le même objectif. Je vais travailler vraiment dur cet été pour être meilleur pour cette équipe. J’ai beaucoup de travail à faire

Que s’est-il passé dans les dernières minutes ?

Ils ont eu la main chaude. Il faut reconnaître leur mérite quand c’est le cas. Le Heat, c’est comme Hollywood, mais ils sont vraiment bons. Ça s’est joué à pas grand chose. Certaines fautes ont été sifflées en leur faveur, ils étaient très agressifs et ils ont des joueurs très talentueux qui ont mis des tirs décisifs.

Ça a été dur de ne pas jouer dans le quatrième quart-temps ?

Oui, c’est difficile de ne pas pouvoir jouer. Je veux tout le temps être sur le terrain, mais ce ne sont pas des choses que je peux contrôler. Les seules choses que je peux contrôler c’est ce que je fais quand je suis sur le terrain et ce n’était pas assez. Je dois m’améliorer cet été. Mais pour le moment, je suis plus déçu par la défaite de mon équipe et parce que notre saison est finie que par le fait de ne pas avoir joué dans le quatrième quart-temps.

Qu’est-ce que vous retenez de l’expérience de cette saison ?

Ça donne clairement envie d’aller plus loin. Pour le moment, ça fait mal car on avait l’occasion de faire quelque chose de spécial et finir la saison de cette façon, ça fait mal.

Dans cette série, la différence s’est toujours faite dans le quatrième quart-temps. Était-ce dû à votre manque d’expérience ?

Chaque match est différent. C’est sûr qu’on apprend de toutes ces expériences. On a fait des erreurs et contre une équipe pareille qui est si forte et si talentueuse, on ne peut pas se permettre de faire des erreurs. On a du travail à faire pour franchir un palier et ça va commencer par Boozer et moi.

De notre envoyé spécial à Chicago.

Qu’est-ce que cette défaite en finale de conférence vous a appris ?

Plus on avance dans les playoffs et plus ça se joue sur des détails, sur une ou deux possessions en fin de match. On ne peut pas avoir d’absence mentale à ce niveau, il faut toujours être prêt à passer à l’action suivante, il faut se concentrer du début à la fin. Je pense qu’on est très proche de là où on veut aller donc cette défaite va nous donner une motivation supplémentaire pour nous améliorer et revenir à ce stade de la compétition.

 

Que vous a dit coach Tom Thibodeau après votre élimination ?

Il nous a dit qu’il était fier de nous. C’était une sacrée saison, on a vraiment travaillé dur. Mais tout le monde a de la peine car on vient de se faire éliminer et rien ne nous semble être une réussite pour le moment.