L’attaque des Celtics tousse pour la première fois

Sans Jayson Tatum, leur meilleur scoreur à 31 points de moyenne, le cinquième meilleur de la Ligue, les Celtics se sont à nouveau inclinés face au Magic cette nuit (95-92). Ça fait une deuxième défaite de suite face à Orlando, et quatre revers sur leurs cinq dernières sorties pour Boston qui est clairement dans un temps faible.

À vrai dire, ce dernier dure depuis un certain temps, sur leurs neuf derniers matchs en l’occurrence, sur lesquels les C’s tournent à un petit 32% à 3-points notamment.

« On essaye trop d’être parfait »

Mais aussi avec une baisse assez nette de leur efficacité offensive, avec 109 points sur 100 possessions seulement lors de sept de leurs neufs derniers matchs, ce qui ne leur était arrivé que trois fois avant cette période….

« Sur le premier mois de la saison, on jouait super bien parce qu’on jouait librement et on obtenait des tirs très ouverts. Depuis, on a eu des séquences plus difficiles où on reprenait nos mauvaises habitudes et puis on en est ressorti. Maintenant, on doit revenir à notre jeu », analyse Grant Williams. « Mais simplement parce que les tirs ne rentrent pas, ça ne veut pas dire qu’on joue mal. On doit s’assurer de créer les bons avantages et les bonnes opportunités, et tout rentrera dans l’ordre. On a encore foi les uns en les autres. Personne n’est fatigué ou vexé. On a un groupe de gars prêt à persévérer et avancer. »

Encore hier soir, les Celtics n’ont pas démérité, au contact tout au long du match. Mais quand la triplette Horford – Smart – Williams cumule un 12/35, ou qu’un Sam Hauser, spécialiste du tir, ne peut faire mieux que 1/4 à 3-points, levant les bras au ciel sur sa seule et unique réussite de la soirée, on sent bien une frustration.

« On ne va pas shooter tout le temps, ou jouer tout le temps comme sur ce début de saison », prévient Marcus Smart dans The Athletic. « On va aussi connaître des matchs comme ça. Les chiffres vont s’équilibrer pour nous aussi. On doit simplement continuer à jouer et prendre du plaisir. On a clairement forcé des choses ces derniers matchs. On essaye trop d’être parfait. On doit comprendre qu’on n’est pas parfait et que c’est OK de ne pas être tout le temps parfait. On doit jouer et s’amuser sur le terrain. »

Depuis le 2 décembre, et leur défaite face à Miami, les Celtics sont retombés de leur nuage offensif. Loin de leur insensée moyenne de 121 points sur 100 possessions, qu’ils ont réussi à maintenir durant les 22 premiers matchs de la saison, les C’s sont désormais descendus à moins de 106 points sur 100 possessions.

« On doit revenir à plus de mouvements »

Les shoots ouverts ne sont plus légion et le jeu de Boston a tendance à redevenir du « hero ball », avec des un-contre-un et des systèmes en isolation qui sont à contre-courant de leur dynamique du début de saison.

« On doit revenir à plus de mouvements », reprend Marcus Smart. « Tout est un peu plus lent dans notre jeu en ce moment. Nos adversaires font du bon boulot pour nous ralentir et nous présenter des blocs défensifs soudés. Il y a beaucoup de mains, de contacts et on ne répond pas aussi bien qu’on le faisait. »

A l’instar de Jaylen Brown qui a fini hier soir à 24 points, mais en devant tenter 25 tirs pour y arriver (10/25 aux tirs dont 2/10 à 3-points), l’attaque de Boston connait son premier coup de mou de le campagne. Forcément, il était difficile de tenir un tel rythme et une telle efficacité, mais il faut désormais se relancer.

« On essaie de nous faire stagner en attaque, de nous forcer à jouer en isolation plutôt qu’en mouvement comme on le faisait avant », confirme Grant Williams. « L’autre soir [lors du premier revers face au Magic], c’était probablement notre meilleur match depuis un bail en termes de passes. On n’a simplement pas rentré nos tirs. »

Détrônés par les Bucks au sommet de la conférence Est, mais aussi de la Ligue, avec 21 victoires pour 8 défaites contre 22 victoires pour 9 défaites, les Celtics savent qu’ils traversent une mauvaise passe en ce moment. Mais les derniers finalistes ont engrangé suffisamment d’expérience pour ne pas tomber dans la discorde.

« C’est comme ça que le voyage tourne parfois », conclut Jaylen Brown. « Tu pensais vraiment qu’on allait shooter comme ça toute l’année ? Dans tes rêves ! Ça ne se passe jamais comme ça. Mais c’est pour ça qu’on adore ce jeu. Chaque match a sa propre histoire. On a eu des bons tirs, j’ai eu des bons tirs, des tirs que je sais que je peux rentrer, et que je sais qu’on peut rentrer. Mais ça n’a pas marché. On a perdu un match contre une équipe qu’on aurait dû battre parce qu’on finit à 30% aux tirs. On doit en tirer les leçons et avancer. »