Rudy Gobert était au centre de l’attention, pour son retour sur le parquet de la franchise de Salt Lake City où il a passé ses neuf premières saisons NBA. Le Français a fait le job avec 22 points et 13 rebonds mais s’il y a un joueur qui a tiré son épingle du jeu, c’est bien D’Angelo Russell, auteur d’un quatrième quart-temps de feu.
« Il y avait beaucoup d’adrénaline autour du retour de Rudy, mais on ne pouvait pas être détournés de la raison principale de notre présence ici. Mais il est resté concentré et il nous a guidés lui aussi, et on a juste suivi », a ainsi glissé le meneur après la rencontre.
Soir de déclic ?
Ce dernier s’est ainsi distingué en inscrivant 20 de ses 30 points dans le dernier acte, avec notamment six missiles à 3-points qui ont contribué à faire la différence dans la courte victoire des Wolves.
Plus globalement, depuis le forfait de Karl-Anthony Towns, D’Angelo Russell a haussé son niveau de jeu, lui qui reste sur trois sorties à 27, 28 et 30 points. Paradoxalement, le fait de perdre le leader de l’équipe l’a débridé, lui qui s’était un peu enfermé dans la case du simple meneur, celui qui met le jeu en place pour les autres.
« J’avais une mauvaise approche », a-t-il reconnu. « J’essayais d’être trop concentré sur le fait d’être un meneur de jeu plutôt qu’un joueur de basket. J’ai changé de mentalité et je me suis dit qu’il y avait beaucoup d’opportunités pour moi d’être moi-même, au lieu de trop réfléchir et d’essayer d’être le meneur de l’équipe ».
Kyle Anderson en distributeur de caviars
Pour Chris Finch, la montée en puissance de D’Angelo Russell ne coïncide pas particulièrement avec la blessure de Karl-Anthony Towns mais tout simplement avec le fait que son meneur est de plus en plus à l’aise.
« On lui a demandé en début de saison d’installer davantage le jeu pour nous puis de s’en démarquer rapidement, et c’est ce qu’il a fait. Malheureusement, je crois que ça l’a un peu ralenti en terme de rythme. Mais il commence à trouver un peu plus de rythme, et même avant que KAT ne sorte ».
Dans le dernier acte hier, il a également bénéficié de la présence d’Austin Rivers et de Kyle Anderson (7 passes décisives dans le dernier quart-temps), qui lui ont permis de jouer un peu plus sans ballon et d’enchaîner ainsi les « catch-and-shoot » avec succès derrière l’arc.
« Kyle est également un meneur de jeu, donc ça me permet de me décaler sans ballon et d’être un scoreur quand on en a besoin. Le coach y croit, et moi, j’adore ça », a ajouté D’Angelo Russell.
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.