Sur le côté pendant toute la saison après s’être fait opérer d’un ménisque, James Wiseman n’a pas forcément perdu son temps. D’abord, il a effectué une partie de sa convalescence avec Klay Thompson, et il a appris qu’il y avait toujours des hauts et des bas pendant la rééducation. Mentalement, la présence de Thompson a été très bénéfique pour s’accrocher.
Ensuite, au niveau du jeu et même de l’attitude, le jeune intérieur des Warriors s’est beaucoup inspiré de Kevon Looney. Il y a un an, Looney terminait une saison à 20 matches, et beaucoup se demandaient s’il avait encore sa place à Golden State. Cette année, Looney a joué tous les matches, et il a été récompensé d’un contrat de trois ans.
« Je l’observe en tant que personne, et c’est quelqu’un de très humble » souligne Wiseman. « De plus, c’est quelqu’un de très posé, surtout pour son âge. Kevon a quoi, 25, 26 ans ? Pour Kevon, d’avoir cette sagesse à cet âge, j’adhère complètement. Je pose beaucoup de questions. Je suis très curieux. J’ai vu son processus et ce qu’il a dû traverser, et je lui ai posé des questions, surtout pendant les playoffs, lorsqu’il jouait à un niveau très élevé, comme pendant toute la saison. Le fait de voir ça m’a beaucoup motivé. Cela m’a donné beaucoup de motivation et m’a incité à continuer à travailler chaque jour, à m’efforcer d’être le meilleur possible. »
« Il ne pouvait pas y avoir un meilleur mentor pour James que Looney »
C’est vrai que Looney, qui n’a que 25 ans, paraît bien plus âgé, que ce soit dans la sobriété de son jeu ou son attitude sur le terrain. Il y a un côté Robert Parish dans sa manière de se comporter, et Steve Kerr est ravi que Wiseman puisse s’en inspirer.
« James a passé une bonne partie de cette année à observer Loon, à regarder des vidéos de lui, à lui poser des questions » confirmait Kerr il y a un mois. « Ce sont des joueurs très différents mais qui jouent au même poste. Ce qui rend Loon si bon, c’est la nuance dans son jeu. Il comprend comment poser le bon écran au bon moment pour Steph et Klay, et il sait quand s’ouvrir vers le cercle et il sait quand plonger vers le cercle. Il sait faire la passe à l’opposé quand il y a des prises à deux… Ce genre de choses n’arrive pas par hasard. Il a bossé. Lors de ses deux premières années, Loon ne jouait jamais. Il a été blessé aussi, tout comme James l’a été. Il ne pouvait pas y avoir un meilleur mentor pour James que Loon. »
« Je me dis que je peux être dans ce système et jouer au même niveau que Kevon Looney »
Wiseman en a conscience et il retient aussi la complicité entre Looney et le « Big Three » de la franchise. Pour se faire une place dans la rotation, Wiseman devra créer des automatismes avec Curry et Thompson en attaque, mais aussi Green en défense.
« Simplement son intelligence de jeu et sa passion pour le basket » répond Wiseman quand NBC lui demande ce qu’il prend de Looney. « Je dirais surtout son intelligence de jeu. Il est capable de faire fonctionner le système, d’aider Steph à trouver ses tirs, et à le démarquer. Idem avec Klay. Et puis il y a son travail aux côtés de Draymond Green. Je vois ça et j’ai les yeux grands ouverts parce que je me dis que je peux être dans ce système et jouer au même niveau que Kevon Looney. Cela me donne beaucoup de motivation. »
Le tout sans être envieux… « J’écoute et j’observe » conclut Wiseman. « Je n’ai aucune jalousie, ni mauvaise intention. J’aime apprendre et essayer d’être le meilleur possible. »