Le combat permanent des Celtics

La seconde période de ce Game 1 ferait un beau condensé de la saison des Celtics. Un troisième quart-temps très difficile avant d’enchaîner sur une quatrième période de feu. Au moment de regagner leur banc après 36 minutes de jeu, les visiteurs sont en effet en grosse difficulté : ils viennent de subir les effets du rouleau-compresseur adversaire, habitué à briller dans cette période, en encaissant 38 points (38-24) en douze minutes et se retrouvent menés de 12 unités (92-80).

Le message au démarrage de ce dernier quart-temps ? « On est déjà passés par là. On sait ce qu’il faut faire pour surmonter un tel déficit. C’est une grande équipe évidemment, ça ne va pas être facile. Mais on sait qu’on a déjà été dans cette situation et qu’on s’en est sortis. Ce n’était pas le moment de baisser la tête ou d’en finir mais de trouver une solution », rapporte Jayson Tatum.

Oui, les Celtics sont déjà passés par là. Au-delà de leur incroyable métamorphose durant la saison régulière, les C’s ont plus d’une fois affiché leur capacité de réaction dans ces playoffs. Comme lorsqu’il a fallu aller gagner un Game 6 éliminatoire à Milwaukee, après avoir perdu la rencontre précédente. Ou bien sûr ce Game 7 gagné sur le parquet du Heat qui avait lui-même suivi le Game 6 perdu à Boston.

Ces modèles en matière de réaction, les Celtics, selon Jaylen Brown, ont eu l’occasion d’en reparler à la pause de ce match. « On a l’habitude de se battre », rappelle l’ailier. « On a traversé beaucoup de choses. On a vécu beaucoup d’expériences, beaucoup de défaites. On sait ce qu’il faut faire pour gagner. Je félicite tous les gars dans ce vestiaire, du premier au dernier. On a un groupe formidable et résilient. » « Être résilient a été le mot d’ordre cette année. Je pense que ça s’est vu ce soir », complète d’ailleurs Payton Pritchard.

Du jamais-vu en finale NBA

Les Celtics ont en effet montré un tout autre visage dans les douze dernières minutes. Grâce à un coup de jus de Jaylen Brown pour démarrer, les visiteurs sont revenus à une possession en seulement trois petites minutes. Derrière, leur folle adresse – sept paniers primés consécutifs convertis pour démarrer le quart-temps ! – a fait la différence.

Avec son 40-16 infligé pour finir, Boston est devenue le premier finaliste NBA à s’imposer de dix points ou plus en ayant été mené de la sorte à l’entame de l’ultime période.

« Ça témoigne juste de ce qu’on a fait toute l’année », estime Marcus Smart. « On a été mis à l’écart toute l’année, à juste titre. On a eu des moments (compliqués). Mais on continue à se battre. C’est ce que nous sommes. Notre identité a rejailli ces deux derniers mois. »

Un sentiment partagé par son coach Ime Udoka qui décrit lui aussi son équipe comme « un groupe résilient, qui sait qu’il peut toujours compter sur sa défense pour s’imposer quand il le faut. […]  Ils ont fait un autre gros troisième quart-temps en profitant de certaines de nos erreurs, de notre manque de physique. Puis on s’est remis dedans et on a bien joué dans le quatrième quart-temps. On compte toujours là-dessus. »