La NBA s’est offert un beau cadeau de 75e anniversaire avec cette finale entre « deux des franchises originelles » comme le dit Adam Silver. Avec d’un côté les Warriors qui ont remporté le tout premier titre NBA en 1947, et de l’autre les Celtics, qui visent une 18e bannière pour dépasser les Lakers au rang des franchises les plus titrées.
« Donc nous en sommes ravis », affiche le commissionner, durant sa conférence de presse, en énumérant les noms de quelques grandes figures associées à ces franchises mythiques (Wilt Chamberlain, Bill Russell, Bob Cousy…).
Si cette finale oppose deux grandes habituées du rendez-vous, elle surfe aussi sur une tendance en cours de diversité à ce stade de la compétition. Alors que les quatre duels consécutifs entre Warriors et Cavaliers (2015-2018) ont pu lasser le public, pas moins de six équipes différentes se sont invitées en finale depuis trois ans : Lakers – Heat puis Bucks – Suns et les deux finalistes actuels.
Adam Silver y voit le signe d’une « parité et d’une concurrence accrue dans la ligue au cours des dernières années. […] Quand je dis que je ne me soucie pas de savoir qui gagne, évidemment que je me soucie de la scène que nous offrons et de la compétition en elle-même. Quiconque dirige une ligue veut voir, non pas nécessairement dans mon esprit une parité chaque année sur le terrain, mais une parité en termes d’opportunités. »
Mêmes chances pour chaque équipe
Ainsi, il ne pense pas que « ce soit nécessairement une mauvaise chose en soi » de voir des équipes revenir en finales ou gagner des titres, à l’instar des Warriors qui disputent la finale pour la sixième fois en huit ans.
« Cependant, nous nous efforçons de garantir, par le biais du salary cap, que les équipes aient les mêmes chances d’être compétitives », poursuit-il. « C’est un aspect que nous examinons en permanence dans le cadre de notre système et dont nous discutons constamment avec l’association des joueurs. Et pour moi, cela devrait être une préoccupation partagée non seulement par les fans des 30 équipes, mais aussi par tous les joueurs de la ligue, les 450 joueurs, qui veulent vraisemblablement avoir une chance égale de remporter des titres et de faire partie d’équipes championnes. »
Adam Silver se dit satisfait de la situation actuelle et considère que, depuis qu’il est la ligue, le système a progressivement été amélioré « afin d’avoir de plus en plus d’équipes de haut niveau et de compétition dans toute la ligue ». Difficile de lui donner tort, pour cette saison au moins, car un paquet d’équipes semblaient être capables d’aller au bout. Au début de saison, les GM voyaient d’ailleurs Nets, Lakers et Bucks comme principaux favoris. Et aucun n’avait misé sur la présence des Warriors ou des Celtics dans le Top 4 de leur conférence…
Pas de changement pour le format de la finale
Cette année, le Game 5 (si besoin…) se disputera à San Francisco. L’année prochaine, l’équipe qui disposera de l’avantage du terrain aura également droit à son Game 5 à domicile. Sous Adam Silver, le format des Finals a en effet évolué pour revenir au modèle 2-2-1-1-1, à l’instar des autres stades de la compétition, plutôt que le format 2-3-2 (deux matches pour l’équipe A à domicile, trois pour l’équipe B à domicile, puis les deux derniers pour l’équipe A).
Adam Silver n’est pas du tout nostalgique de cet ancien format. « Nous pensons que c’est mieux du point de vue de la compétition. J’ai toujours eu l’impression, avant que nous ne revenions à ce format, que, tout d’abord, les joueurs étaient habitués, physiquement, au format 2-2-1-1-1 des premiers tours. Et […] même si je ne sais pas exactement où se trouvait l’injustice, mais les trois matches dans la deuxième ville semblaient longs et pénibles. »
Cette question se pose d’autant plus aujourd’hui que Boston est séparé de près de 5 000 kilomètres de San Francisco. « Nous avons de superbes avions dans cette ligue », ajoute pourtant le dirigeant, sans évoquer la facture écologique « C’est un long vol. Encore une fois, c’est dur pour les organismes de chacun. C’est dur pour les médias d’avoir à faire des allers-retours à travers le pays, mais je pense que c’est le bon format. »