La très bonne note de Maxi Kleber face au Jazz

19%. Soit le pourcentage de réussite de Maxi Kleber depuis le « All-Star break ». C’est peu dire que l’Allemand, gêné par une cheville douloureuse, a connu des difficultés à sanctionner ces dernières semaines. Cette longue séquence de maladresse a volé en éclats la nuit passée, à l’occasion du Game 2 entre Mavs et Jazz.

Avec ses 25 points, un lancer-franc converti et… huit paniers primés (8/11), l’intérieur a signé l’un de ses meilleurs matches en carrière. Jamais il n’avait d’ailleurs converti autant de tirs à 3-points, en saison régulière ou en playoffs.

« Ça a commencé ce matin, quand j’ai dit à Dorian Finney-Smith : ‘Doe, je vais envoyer 10 paniers à 3-points ce soir.’ Et il a répondu : ‘C’est mon gars ça !’ Et ça a donné le ton de la journée. Notre mentalité était qu’on savait qu’ils allaient laisser certains gars ouverts pour shooter. On devait juste envoyer », décrit simple l’Allemand, qui a complété sa ligne avec 6 rebonds et 3 passes (30 d’évaluation).

Ce dernier a largement profité des choix défensifs du Jazz qui, en l’absence de Luka Doncic, fait de Jalen Brunson, qui a eu l’occasion d’exploser lui aussi, et Spencer Dinwiddie ses principales menaces. Il a commencé son match en sanctionnant à deux reprises, dans une zone autour de la tête de raquette, un Hassan Whiteside beaucoup trop passif.

Mais l’intérieur shooteur a fait le plus de dégâts en seconde période, alors que Rudy Gobert le surveillait. Le souci est que celui-ci, qui tentait de couvrir ses coéquipiers beaucoup trop facilement dépassés dans les aides, n’a pas toujours capable de sortir de la raquette pour lever un bras à temps.

Une majorité de tirs ouverts…

À quatre minutes de la fin, Donovan Mitchell n’a ainsi pas réussi à tenir Spencer Dinwiddie sur une pénétration. Attirant l’aide du Français, le Texan n’avait plus qu’à servir son ailier fort dans le corner qui a sanctionné malgré une contestation de Bojan Bogdanovic.

Sur l’action précédente, Rudy Gobert avait eu un geste d’énervement en direction de Danuel House Jr. qui, sur un « pick-and-pop », avait suivi le porteur du ballon, Jalen Brunson… tout comme le pivot, laissant Maxi Kleber là encore ouvert. Comme sept de ses tirs cette nuit. La statistique collective est encore plus éloquente, et terrible pour la défense des joueurs de Salt Lake City.

« J’ai shooté à chaque fois que j’étais ouvert. On a analysé leur façon de défendre et d’où viennent les tirs. Il faut être prêt à shooter et envoyer », décrit l’autre héros de la soirée, qui voit ce match comme un « gros boost » en ayant le sentiment d’avoir déjà apporté des choses lors du Game 1, malgré sa maladresse (10 points à 2/7 aux tirs, 4 rebonds).

« C’est la beauté de la confiance de ses coéquipiers en lui. Il doit shooter parce qu’il peut le faire, et aujourd’hui, ils les a mis. On va avoir besoin de lui. Peu importe qu’il les rentre ou non, ça ne fait que créer de l’espace », affiche Jason Kidd.

Côté Jazz, qui a peut-être eu le sentiment de revivre un peu le Game 6 éliminatoire des derniers playoffs, face aux Clippers de l’improbable duo Reggie Jackson – Terance Mann, une réponse défensive s’impose.

« La bonne chose est qu’il s’agit du deuxième match, et pas le sixième match de la série qui est en jeu », rappelle Rudy Gobert, en pointant des soucis de communication notamment. « On a beaucoup de temps pour regarder les vidéos, nous ajuster, nous tous individuellement et collectivement pour faire mieux. »

https://youtu.be/6OfTFZufFfw?t=20

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.