On les avait laissés handicapés à la cheville, mais Donovan Mitchell (37 points, 7 passes) et Kyle Lowry (20 points, 12 rebonds, 10 passes) ont démontré qu’ils étaient bel et bien remis de leur blessure. Et c’est finalement le meneur de Miami, mieux épaulé cette nuit par Tyler Herro (29 points), Jimmy Butler (27 points, 6 passes) ou encore Bam Adebayo (17 points, 6 rebonds, 6 passes), qui est reparti avec la victoire, au grand dam de l’arrière de Utah, pourtant héroïque jusqu’au bout.
Logiquement défait par les Celtics jeudi soir, et toujours à domicile, le Heat a donc réussi à rebondir face à la meilleure équipe de la ligue (si l’on en croit le bilan), décidément pas en réussite le samedi soir à l’extérieur, après son revers de la semaine dernière chez les Bulls.
Mais la franchise floridienne s’est fait peur sur la fin, puisque le Jazz est notamment parvenu à lui infliger un « run » de 22-4 sur cinq minutes dans le quatrième quart-temps, afin de revenir de -19 à -1 au tableau d’affichage. Et de carrément s’offrir une possibilité d’arracher une prolongation, dans les toutes dernières secondes.
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Un quatuor impérial pour Miami. Entre le triple-double de Kyle Lowry, de plus en plus à l’aise sous ses nouvelles couleurs, les prouesses au scoring d’un Jimmy Butler particulièrement propre, la solidité dans la raquette de Bam Adebayo, toujours aussi fiable et désormais agressif au shoot, ou les étincelles en sortie de banc de Tyler Herro, plein de culot et de spontanéité, le Heat a pu compter sur un « Big Four » de feu cette nuit. Tous dans un grand soir, les quatre leaders désignés (et assumés) de Miami ont tiré toute leur équipe vers le haut, du début à la fin. Confirmant, ainsi, leur superbe entame de saison.
— Donovan Mitchell s’est surpassé. Pour résister au quatuor floridien, « Spida » s’est démené, même s’il a raté la balle d’égalisation. De retour de blessure, il n’a pas tardé à montré qu’il était dans un bon soir en attaque, inscrivant 10 points dès le premier quart-temps et alternant réussites de loin et de près. Présent pour relancer les siens dans le deuxième acte, l’arrière All-Star a ensuite repris son show après la pause, où il a planté 22 de ses 37 points. Jouant une fois de plus les pompiers de service pour réveiller Utah, distancé au score, avec ses incessantes pénétrations. Problème, ses nombreux efforts n’ont pas payé.
— Miami s’est fait peur. Largement aux commandes à cinq minutes de la fin (112-93), le Heat s’est pourtant fait des frayeurs dans le « money-time », laissant le Jazz recoller jusqu’à -1 (116-115). La faute à une défense plus laxiste, ainsi qu’à une attaque plus dispendieuse et maladroite, à l’image de Jimmy Butler ou Kyle Lowry. Ce dont ont évidemment su profiter les coéquipiers de Donovan Mitchell, Mike Conley et Bojan Bogdanovic, combattifs jusqu’au bout et auteurs de 18 des 22 points de Utah lors de ce « run » de 22-4. Avant que « Jimmy Buckets » ne plie l’affaire aux lancers-francs, malgré la dernière tentative de « Spida ».
LES TOPS/FLOPS
✅ Royce O’Neale. « Role player » par excellence, principalement responsabilisé en défense, où il a eu du boulot face à Jimmy Butler, l’ailier de 28 ans a aujourd’hui pesé des deux côtés du parquet. Auteur de 15 points, à 5/7 aux tirs et 3/4 à 3-points, pour aller avec ses 5 rebonds et 6 interceptions (!), le chien de garde du Jazz a assuré dans l’ombre de Donovan Mitchell, se chargeant de sanctionner la défense du Heat, dès qu’elle lui laissait de l’espace derrière l’arc ou des ouvertures vers le cercle. Tout ce qui est lui est demandé, donc, et son apport a une fois de plus été précieux pour les hommes de Quin Snyder.
✅ Caleb Martin. Pour compenser la discrétion de Duncan Robinson, Erik Spoesltra a pu s’appuyer sur son « two-way contract ». En sortie de banc, l’ailier de 26 ans a ainsi produit de belles choses de chaque côté du terrain, terminant avec 9 points, 4 rebonds et 1 contre en 18 minutes. Actif, volontaire et disponible sur son temps de jeu, l’ancien joueur des Hornets, frère jumeau de Cody, a su faire oublier la prestation insipide du titulaire et cette performance devrait lui permettre de conserver une place dans la rotation floridienne.
⛔ Rudy Gobert. Globalement bien contenu par Bam Adebayo, qui s’imaginerait bien lui voler sa couronne de Défenseur de l’année, le Français (8 points, 8 rebonds) a livré son moins bon match de la saison. Beaucoup moins dominateur que d’habitude sous les panneaux, le pivot All-Star a été dominé par son vis-à-vis floridien. À tel point que Hassan Whiteside (6 points, 8 rebonds) lui a été préféré par son coach, au moment où le Jazz a réussi son énorme « run » pour s’offrir une chance d’égaliser sur l’ultime possession de la partie.
⛔ Duncan Robinson. Quand un shooteur de ce type, certes à surveiller comme le lait sur le feu, ne trouve pas ses positions de tir, et encore moins de la réussite extérieure (1/5 ce soir), il devient rapidement inoffensif et presque handicapant pour son équipe, en raison de ses lacunes défensives. « D-Rob » a ainsi vécu un match compliqué aujourd’hui et Erik Spoelstra n’a donc pas hésité à s’en passer plus qu’habituellement, au profit notamment de Caleb Martin, dans un meilleur jour.
LA SUITE
Miami (7-2) : déplacement à Denver, dans la nuit de lundi à mardi (03h00).
Utah (7-2) : « back-to-back » à Orlando, dans la nuit de dimanche à lundi (00h00).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.