Chaque été, les joueurs comme les coaches n’ont que ce mot à la bouche : la défense. Tous promettent des progrès en défense, et le plus souvent, ça reste à l’état de promesse. Les Bulls n’ont pas dérogé à la tradition, expliquant que pour franchir un cap, il leur fallait mieux défendre. Avec Nikola Vucevic sous le cercle, et DeMar DeRozan comme principale recrue, on était sceptiques. Mais les Bulls ont aussi recruté Lonzo Ball et Alex Caruso, et ils possèdent en Patrick Williams, un défenseur d’avenir.
Résultat : ces Bulls « new look » sont effectivement très intéressants en défense. Le meilleur exemple, c’est cette séquence de plusieurs stops défensifs dans le deuxième quart-temps face aux Pistons, ponctuée d’un contre monstrueux de Lonzo Ball sur Isaiah Stewart. C’est le plus marquant, mais c’est toute la séquence qui est intéressante avec de l’agressivité et de la mobilité, et des Pistons finalement impuissants.
« On est juste là à jouer les uns pour les autres. On sait que l’attaque va prendre un peu de temps, mais je préfère que ça se passe comme ça. On peut continuer de s’appuyer sur la défense pendant que l’attaque trouve ses marques » explique ainsi DeMar DeRozan.
Certes, les Bulls ont un calendrier très favorable avec deux matches face aux Pistons et un face aux Pelicans, mais comme l’avait souligné Zach LaVine après le premier match, ses Bulls auraient sans doute perdu ce type de match la saison passée. Pour l’instant, l’attaque bafouille avec beaucoup de maladresse, mais la défense compense.
« On ne shoote pas très bien, mais je trouve que défensivement, on est présent » résume Billy Donovan. « Quand vous avez une soirée comme ça au niveau de l’adresse, il faut tout de même se donner une chance de gagner, et il ne fait aucun doute que c’est grâce à la défense. J’ai vraiment été impressionné par notre défense ».
Lonzo Ball change beaucoup de choses
Dans les chiffres, ça donne 13 interceptions, 11 contres et 23 pertes de balles forcées pour Chicago. Lonzo Ball est le plus en vue avec carrément quatre contres, mais on retiendra aussi le bon passage de Patrick Williams comme pivot ou encore les cinq interceptions d’Alex Caruso, encouragé par les « MVP, MVP » du United Center.
Pour Zach LaVine, tout part de Lonzo Ball : « Il est partout ! Il met ses 3-points, il lance la transition, il apporte une vraie énergie et du physique en défense. C’est un joueur complet et on est heureux de l’avoir. »
L’arrière assure que le grand public avait une image trompeuse de Lonzo Ball après ses débuts aux Lakers. « Je pense que ce sont les médias qui en étaient à l’origine, pas les joueurs. Les joueurs savent reconnaître les vrais basketteurs. Il s’agit toujours de mettre en avant ce qu’on sait faire, et non ce dont on est incapable. Lonzo peut avoir un impact sur un match de bien des manières. Cela prend le dessus sur les choses dans lesquelles il n’est pas doué. Et il travaille sur les choses dans lesquelles il n’est pas bon. »
À confirmer face à un adversaire de qualité, et il faudra sans doute attendre jeudi soir avec la venue des Knicks.