Après trois jours de « free agency » des centaines de millions de dollars ont été dépensés. Ces sommes vont alourdir les « salary cap » des franchises et pour certaines, les plus dépensières, la facture sera salée.
Six équipes sont actuellement dans le rouge et devront payer la « luxury tax ». Ce sont les Warriors, les Nets, les Clippers (avec Kawhi Leonard, s’il reste), les Lakers, le Jazz et les Bucks.
Les deux premières franchises citées vont même faire exploser les compteurs. Pour Golden State, on sait depuis un moment que les salaires sont très lourds et Bobby Marks, le spécialiste de ces questions pour ESPN, annonce que les Californiens vont payer 185 millions de dollars de pénalité !
Le double du record des Nets
C’est plus du double de l’ancien record pour une franchise, qui appartenait aux Nets de 2013/2014 (90.6 millions). Brooklyn était alors plombé par les salaires de Joe Johnson (21.4 millions), Deron Williams (18.4), Paul Pierce (15.3), Brook Lopez (14.6) et Kevin Garnett (12.4).
Précision importante : le « salary cap » de l’époque n’était que de 58.6 millions de dollars et ces cinq joueurs pesaient à eux seuls 82.1 millions…
La situation de Brooklyn en 2021 serait aussi un record, si les Warriors n’étaient pas là, puisque les dirigeants des Nets devront payer 122 millions de dollars ! La facture est moins sévère pour les Clippers et les Lakers (respectivement 54 et 36 millions), et encore moins pour Utah et Milwaukee (29 millions) puisque les champions 2021 n’ont pas voulu faire de folies avec P.J. Tucker.
Si la situation en reste là, la NBA va donc récupérer un total de 455 millions de dollars et la moitié de cette somme sera redistribuée aux autres franchises. Soit 9.5 millions de dollars pour chacune des 24 équipes « sages ».
LEXIQUE |
– Salary cap : c’est la masse salariale définie par la NBA. Pour la prochaine saison, elle était annoncée à 115 millions de dollars. Les franchises NBA ont la possibilité de la dépasser lorsqu’elles prolongent leurs propres joueurs ou via des « exceptions ».
– Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 139 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax ».