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Anvers et contre tout, Jae’Sean Tate a pris la Belgique comme un tremplin

NBA – Avant de briller pour les Rockets cette saison, Jae’Sean Tate a dû démarrer sa carrière professionnelle chez les Géants d’Anvers, en Belgique. Une expérience formatrice et fondamentale.

Non-drafté à sa sortie d’Ohio State en 2018, Jae’Sean Tate n’en a pas moins réussi à finir dans le meilleur cinq rookie la saison passée, au terme d’un exercice des plus concluants à 11 points, 5 rebonds et 2 passes, quand personne, mais vraiment personne, ne l’attendait à pareille fête.

Après un détour par la Belgique, à Anvers, et l’Australie, à Sydney, le jeune Tate a fait son trou chez des Rockets lancés en pleine révolution de palais avec les départs successifs du coach (Mike d’Antoni), du GM (Daryl Morey) et de la superstar locale (James Harden). N’empêche, dans ce joyeux bazar, Tate a rapidement fait figure de pion essentiel à Houston, grâce à son dévouement défensif d’une part et sa petite expérience internationale de deux saisons pros d’autre part.

Avec un sac à dos et une paire de baskets

Cette dernière partait pourtant sur de drôles de bases, avec Jae’Sean qui a dû quitter le pays précipitamment… pour un autre qu’il ne connaissait absolument pas, et ce, alors qu’il s’était rendu en voiture à New York pour un concert.

« Mon père était joueur professionnel à l’étranger pendant plusieurs années et j’ai en quelque sorte suivi ses traces », explique-t-il ainsi dans une vidéo produite par la NBA, sans jamais se départir de son éternel sourire. « En grandissant, comme tous les gamins, je rêvais de NBA. Anvers, en Belgique, est là où ma carrière a vraiment commencé. Avant ça, je n’avais jamais quitté l’Ohio plus d’une semaine ! C’était un pays que je ne connaissais pas du tout. Je suis parti pour dix mois et demi et, à vrai dire, je n’ai pas eu le temps de dire au revoir à ma famille. J’étais à New York, au concert de Jay-Z et Beyonce et mon agent m’a dit que je devais partir le lendemain. Je n’avais qu’un sac à dos et des chaussures. J’ai eu à grandir vite. J’ai dû apprendre à me faire la cuisine, apprendre à me débrouiller tout seul. Cette première année a été très importante pour moi. Et sur le terrain aussi, c’était la première fois que j’avais deux entraînements par jour, pour faire du tir et faire des répétitions. A l’université, on ne peut pas le faire avec les cours et tout ça… Mais de pouvoir être à la salle toute la journée en gros, ça m’a permis de passer un cap. »

A l’instar d’un Udonis Haslem du côté de Chalon, Tate a su saisir sa chance en Europe, bravant donc les « différences culturelles » qui freinent souvent d’autres joueurs à s’aventurer dans des championnats étrangers. Avec Anvers, Tate a tourné à 10 points, 4 rebonds et 2 passes en championnat, et encore mieux en coupe d’Europe (la Basketball Champions League en l’occurrence) avec 13 points, 6 rebonds et 2 passes.

« Quand je suis arrivé là-bas, je suis tombé amoureux instantanément, avec les gens, la culture, les voyages. On a été dans seize pays différents et j’ai pu tisser des liens forts avec les gars, avec qui je parle encore à ce jour. Je parle avec eux souvent et je pense que certains d’entre eux seront à mon mariage un de ces jours. On a fini par se qualifier au Final Four et on a écrit l’histoire du club. J’aurai toujours de l’amour pour cette équipe et pour ce club. Et pour Coach Roel Moors qui m’a recontacté récemment aussi. On garde le contact. C’est grâce à lui, entre autres, que j’ai pris confiance en mon jeu extérieur. Je suis passé de 26% à la fac à 40% à 3-points avec eux, du simple fait qu’ils aient confiance en moi et qu’ils m’encouragent à les prendre. »

« Une des meilleures années de ma vie »

Reconnaissant volontiers qu’il a bénéficié de vivre à l’ère du numérique où tous les jeunes joueurs peuvent être observé, peu importe dans quel coin du globe ils évoluent, Tate a en tout cas accueilli à bras ouverts l’opportunité que les « Géants » belges lui ont offerte.

« La ligue belge est une bonne ligue pour se lancer. Certains joueurs [comme Salah Mejri] ont également joué là-bas avant d’arriver en NBA. C’est une ligue qui permet d’apprendre à défendre et de se frotter à des joueurs professionnels. Je suis content de mon parcours. C’était une des meilleures années de ma vie. »

Si ce passage par le Vieux Continent a permis à Tate de se découvrir un tir extérieur, ou du moins de trouver la confiance suffisante pour développer ses qualités de tir, il lui a également permis d’identifier ses points forts, à savoir, la défense.

« J’ai toujours pensé que j’étais un joueur plutôt défensif. A l’université, je n’ai jamais vraiment été connu pour ça, mais maintenant, les gens commencent à s’en rendre compte. J’ai toujours bossé dur en défense. Parfois, j’ai tendance à mettre un peu trop les mains mais c’est ce que Coach Silas et l’équipe veulent que je fasse, et je me donne toujours à 100%. Dans cette ligue, les gros joueurs vont toujours marquer leurs points mais c’est le nombre de tirs et le nombre d’attaques qu’il leur faudra pour le faire qui est le plus important. » 

Elu dans le meilleur cinq de débutants en NBA après avoir navigué à vue deux saisons de suite, loin des parquets de la Grande Ligue, Jae’Sean Tate représente un véritable espoir pour d’autres joueurs qui doivent aussi passer par différentes étapes, et paliers, avant de pouvoir sauter dans le grand bain.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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