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De Rotorua à NOLA, Steven Adams refait le film de sa jeune carrière

Personnalité à part dans le paysage NBA, le pivot néo-zélandais Steven Adams a toujours de bonnes histoires à raconter.

Passé de l’Oklahoma à la Louisiane, Steven Adams n’a malheureusement pas encore pu pleinement profiter de la Nouvelle Orléans, avec les bars et les restaurants fermés. Mais, avec 8 points, 9 rebonds et 2 passes de moyenne, et même le premier triple-double de sa carrière, le pivot des Pelicans s’est tout de même bien adapté après un septennat au Thunder.

Il forme avec Zion Williamson un sacré duo intérieur dans une franchise des Pelicans qui redresse bien la tête après un début de saison catastrophique. Steven Adams était pour le coup l’invité du podcast de son coéquipier JJ Redick pour évoquer leur saison en commun, mais aussi le parcours et la personnalité à part du grand Kiwi.

Ses débuts au pays du rugby

Irrémédiablement associé à sa demie-soeur Valérie, double championne olympique du lancer du poids, Steven Adams explique également que toute sa famille trempait dans l’univers basket de la région. Mais ses débuts n’ont pas été simples non plus, malgré les attributs physiques de la famille.

« J’ai commencé le basket mais j’étais nul, pas du tout coordonné. Je m’y suis mis parce que mes frères jouaient. J’ai vraiment pris ça sérieusement à partir de 13 ans. J’ai déménagé et j’ai commencé à travailler mon jeu avec Kenny McFadden. J’allais à ses entraînements qu’il faisait à 6h30 tous les matins, pendant cinq ans, et ça m’a amené aux États-Unis. »

Sans véritable idole de jeunesse, Steven Adams apprend rapidement à jouer au contact de ses grands frères donc, mais plus généralement d’adultes et d’adolescents plus âgés que lui. Dès le début, il a dû jouer des coudes. Pour l’esthétique, il faudra repasser…

« Un des mes amis, Gabe, m’a ramené une cassette de Kareem Abdul-Jabbar. J’en suis très loin, je vous rassure [rires] mais je m’étais dit que ce serait bien si je pouvais réussir un skyhook comme lui. Je n’arrive toujours pas à le faire, comme lui du moins. Mais non, je ne regardais pas un joueur en particulier, je n’avais pas vraiment de modèle. Il y avait un gars que j’aimais bien en Nouvelle Zélande, c’est Mika Vukona, un joueur qui joue avec son cœur, tout en énergie. C’est quelqu’un qui m’a inspiré. »

En bon Néo-Zélandais, Steven Adams a bien essayé le rugby mais ça n’a pas tellement marché car il n’arrivait pas à attraper les ballons. Ciblé par la défense adverse, ça a tourné à la déculottée, « une mauvaise expérience », confesse-t-il.

Son expérience décevante à la fac

Recruté par Pittsburgh, Steven Adams n’a pas hésité longtemps avant de prendre l’avion pour vivre son rêve américain. Du moins, c’est ce qu’il croyait, car il a vite déchanté.

« Non, je n’ai pas vraiment apprécié [mon expérience universitaire]. Mais ça avait mal commencé car j’ai eu ma bourse de scolarité et je suis parti dans l’idée que j’allais faire ce que je voulais, avoir un diplôme gratuit, que j’allais pouvoir choisir la discipline. Mais quand tu es un athlète recruté, ils te mettent dans des classes basiques, pas très intéressantes et en vérité, tu ne fais pas ce que tu veux. J’ai fini par manquer pas mal de ces classes honnêtement. On te demande de venir et de donner ton avis, tu dis plus ou moins n’importe quoi et ça suffit pour avoir un A. C’était une perte de temps. Il faut dire que je n’avais pas d’aspiration pour la NBA, pour moi, le top de la hype, c’était d’aller dans une fac américaine. Mais mon expérience n’a pas été à la hauteur de mes espérances et c’est pour ça que je me suis présenté à la Draft. Avec mes 6 points, 6 rebonds de moyenne, c’est pour ça que j’ai pris le numéro 12 [rires]. »

À ce propos, Steven Adams révèle une anecdote assez croustillante impliquant Rick Carlisle, le coach des Mavs. « Carlisle était le seul qui a vraiment été honnête, brutalement honnête avec moi [par rapport à mes stats] lors du Draft Combine. Tout le monde était politiquement correct avec moi. Vous êtes un bon joueur, vous apportez beaucoup de taille, du positif quoi. Et lui me dit : ‘Tu as tourné à 6 points et 6 rebonds, pourquoi tu as quitté la fac ?’ Je lui ai répondu que je voulais simplement tenter ma chance mais il m’a repris : ‘Ah non, ce n’est pas bon. Ce ne sont pas de bonnes stats’ [rires]. »

Évidemment conscient de la possibilité d’un avenir en NBA pour lui, Steven Adams n’était pas forcément en position de force. Et c’est pour ça qu’il a quand même fait beaucoup de « workouts ». Mais il sous-estime le fait que la Draft NBA est avant tout une foire aux « prospects », aux espoirs les plus fous bien souvent. « C’était la Draft d’Anthony Bennett », en rigole d’ailleurs désormais Steven Adams…

« Honnêtement, je n’avais aucune attente à la Draft. Je ne pensais même pas être sélectionné. Jusque-là, je profitais simplement du voyage. J’avais fait une quinzaine d’essais avant la Draft. Prendre des avions, rencontrer les GMs et se faire payer le restaurant, c’était royal pour moi. En plus, ils donnaient des fringues et on restait dans de bons hôtels. D’ailleurs, je croyais qu’il s’agissait de bons hôtels mais je peux dire maintenant qu’il y en a de meilleurs et ceux-là n’étaient pas si bien que ça [rires]. »

Sa routine : un café et au match !

Dans sa huitième saison NBA, Steven Adams commence désormais à accumuler une solide expérience. Le jeune premier qui est sorti de Pittsburgh avec sa coupe à la brosse, très propre sur lui, a bien changé. Mais sa routine elle est à peu près restée la même. Jour de match ou pas, le Kiwi reste relax.

Ses arrivées en claquette, survêtement et veste de camouflage sont devenues légion, et myhtiques dans la Ligue. À son image, tout doit rester simple pour Steven Adams.

« Je n’ai pas vraiment de routine particulière. Quand j’étais avec le Thunder, on avait généralement un shootaround optionnel le matin des jours de match et ensuite une session de préparation de 25 minutes (le « walkthrough ») dans l’après-midi. C’était assez relax. Les gars qui voulaient faire du shoot y allaient. En dehors de ce calendrier, je fais mes trucs de mon côté. Je me fais un café et je vais au match en espérant que ça se passera bien. Je ne fais rien de trop particulier car je me suis dit que si je le faisais, ça allait finir par me peser et me faire douter. Mince, je n’ai pas mis ma chaussure droite avant la gauche ou ce genre de trucs… Non, je préfère ne rien faire [de particulier] et simplement espérer que ça se passe bien. »

Phénomène physique de 2m11 pour 120kg, mais très agile et mobile, Steven Adams est un des molosses de la Ligue. Réputé pour ses écrans (très) larges, et sa dureté au contact, il ne fait cependant pas tellement de musculation. Pas dans le sens classique du terme en tout cas…

Le Kiwi a pour le coup ajouté à son dégoût pour son expérience universitaire que les exercices de musculation qu’il y effectuait étaient stupides, voire dangereux à long terme, car il s’agissait de poids plus que de forme. Au Thunder, il a peaufiné sa routine, avec un échauffement complet et progressif du corps avant chaque match.

« La majorité de ces exercices vient de ma collaboration avec Mike Davis à Oklahoma City [ancien préparateur physique et kiné du Thunder, désormais chez les Wizards, ndlr]. Lui et moi, on s’est tout de suite bien entendu et il m’a appris ces exercices. Vu de l’extérieur, on peut dire que c’est du yoga ou du « animal flow » mais ce n’est vraiment ni l’un ni l’autre, mais plutôt un mélange des deux. À vrai dire, ce sont des exercices qui conviennent à mon corps, pour l’échauffer et le pousser, mais pas simplement pour le basket mais pour mon après-carrière. Je veux pouvoir bouger et continuer à être actif après ma carrière et quand je vois certains anciens joueurs qui sont encore dans la Ligue en tant que coachs et autres, c’est assez rude [rires]. Je ne veux pas de ça donc je m’entretiens et je fais ce qu’on appelle cette hygiène cinétique. »

Des souvenirs « douloureux » du Thunder

Débarqué en NBA à 20 ans, Steven Adams a été veinard car il est arrivé dans une équipe déjà pleine de talents, où il a pu prendre place en toute discrétion. Mais lui-même ne savait pas tellement où il mettait les pieds.

« Je ne connaissais pas les joueurs. J’avais entendu parler de Kevin Durant, mais comme je ne savais pas vraiment qui étaient mes nouveaux coéquipiers, je ne ressentais pas de pression. Je voyais Russell Westbrook comme un coéquipier comme les autres, par exemple. Ça m’a aidé en un sens. Mais cette saison rookie était dure, je me suis fait frapper plusieurs fois. Tout le monde me tabassait [rires] ! On me disait de jouer dur et physique et ça a énervé pas mal de monde. Pour le coup, j’ai fait gagner la série de playoffs face à Memphis [en 2014] quand je me suis pris un coup de poing de Zach Randolph au Game 6 et qu’il était suspendu au Game 7. C’est moi qui ait fait gagner l’équipe, rien qu’avec ça [rires] ! »

Doublure de Kendrick Perkins chez un des prétendants au titre, Steven Adams n’a pas tardé à connaître les ambiances enflammées des playoffs, surtout dans le four de la ‘Peake à OKC. Le souvenir du mythique coup de chaud de Klay Thompson lors du Game 6, avec 11 tirs primés, 41 points, et le début d’une dynastie.

« C’était dingue, c’était insensé franchement. Le frangin Andre Roberson faisait même faute sur lui sur certains shoots, mais le gars rentrait tout, c’était incroyable. La leçon de la saison pour moi, après avoir perdu cette série, c’était de repartir pour un tour. On était si près du but. [Il sourit et mime une larme qui coule sur sa joue] On sait tous ce qui s’est passé ensuite [sourire]. »

Kevin Durant parti, ce n’était plus du tout la même histoire pour le Thunder… Steven Adams le vivra sur les saisons suivantes. Mais le pivot n’est pas tellement marqué par ce départ controversé, c’est un autre souvenir, douloureux, qui lui revient plus rapidement à la mémoire : un coup de Draymond Green dans les parties intimes !

« C’est ce pour quoi je suis le plus connu, il faut croire », rigole-t-il avant de reprendre son sérieux. « Mais la douleur que j’ai ressentie sur ce geste, c’était la pire, la pire de ma vie… Je n’étais même pas fâché de reparler du départ de KD, j’étais surtout en train de me souvenir de ce coup sous la ceinture. C’était infâme. »

Pas loin de ramasser la mise en 2016, le Thunder ne retrouvera plus jamais de telles cimes après le départ de Kevin Durant. Steven Adams en garde forcément un souvenir ému car il croyait lui aussi que cette équipe méritait meilleur sort.

« KD, Russ, Serge et Perk, c’était une énorme équipe avec eux. Et à l’entraînement, ça jouait dur, ça ne rigolait pas. Ils se prenaient la tête et ça parlait beaucoup entre eux, personne ne voulait perdre et ça créait un environnement super compétitif. C’était bien pour moi car ça m’a obligé dès ma saison rookie à hausser mon niveau de jeu. Ne serait-ce que pour être vu. Mais je dirais que leur relation était saine. Ils se criaient dessus, c’est vrai, mais c’était comme ça qu’ils fonctionnaient l’un avec l’autre, tout le temps. C’était normal entre eux. »

Le fermier de La Nouvelle-Orléans

À La Nouvelle Orléans, Steven Adams se plaît à être désormais le vétéran et le joueur cadre, pour entourer Brandon Ingram et Zion Williamson. Le premier a connu sa première cape All-Star à son arrivée chez les Pels et le second pourrait bien le rejoindre cette saison avec sa nette montée en puissance ces dernières semaines.

Pour le côtoyer au quotidien, le pivot se montre admiratif du talent de Zion Williamson.

« C’est incroyable comment il bouge pour sa taille. Ça c’est une chose déjà, mais une autre est ensuite sa capacité à s’ajuster en l’air, après les contacts, et d’avoir le toucher en plus, c’est insensé. J’avais beaucoup aimé jouer contre lui déjà parce que c’est un de ces puzzles que tu veux résoudre, comment tu peux arrêter un gars comme ça. Il y a l’appréciation pure et simple de ses qualités athlétiques. Un pur athlète, mais en plus, il a énormément de talent et ça se mélange bien. Il a de très bonnes mains, un bon dribble, un bon toucher. Tu ne peux qu’être impressionné, ce gars-là est incroyable. Maintenant, il rentre des tirs à 3-points, c’est forcément bon. Il peut tout faire et il doit tout faire : ‘Allez, va tout détruire mon gars, fais tout ce que tu veux, c’est du délire’. »

Parmi les derniers des Mohicans au Thunder, Steven Adams arrive une nouvelle fois dans une bonne dynamique dans sa nouvelle équipe. Il espère bien que la vague Zion Williamson – Brandon Ingram pourra l’emporter aussi loin (voire plus) que celle de Russell Westbrook – Kevin Durant.

En vieux routier de 27 ans, Steven Adams fait office de sage dans les vestiaires de NOLA. Il a en tout cas bien compris le fonctionnement du business dont il fait partie. Tout comme il prépare son corps à une retraite active, au long cours, il sait tout aussi bien que son salaire, son statut et sa notoriété ne sont que passagers.

« En NBA, il y a beaucoup d’éléments en mouvement. Tu as le gros chèque et tu as un calendrier fou et ça déconnecte de la réalité. Pour être honnête, les gens sont plus sympas avec nous [parce qu’on joue en NBA]. On est tout de suite plus marrant, plus beau et attirant quand on porte le logo NBA. Aux Etats-Unis en particulier, on demande beaucoup de choses aux sportifs, comme de donner leur avis sur tel ou tel sujet, de parler politique ou de donner des exemples, mais ça reste des sportifs. Je pense qu’il faut savoir séparer les domaines et faire la part des choses. »

Boute-en-train s’il en est, grand voyageur et mélomane à ses heures, citant des films comme « Tropic Thunder » et « Nacho Libre » comme ses deux préférés, Steven Adams ne demande clairement pas à gagner en notoriété ou en gloire. Au contraire, le petit dernier de la grande famille Adams a des plaisirs plus simples. En fait, il n’a qu’une idée dès que la saison basket est finie : rejoindre sa ferme au pays.

« C’est une superbe parcelle de terrain, un paysage qu’on pourrait voir dans une œuvre d’art. Il y a des collines qui se terminent en plages, avec la mer, et des volcans en arrière-plan. Il y a une forêt de l’autre côté, avec des biches qui se baladent. C’est une ferme, c’est très verdoyant, c’est génial. D’autant plus que c’est une des parties les plus ensoleillées du pays. Ça s’appelle la « Bay of Plenty« . C’est un lieu magnifique, et c’est une opération familiale. C’est mon frère Moses qui s’en occupe. Il avait déjà fait dans les vaches laitières donc c’était logique que ce soit lui qui s’en occupe. « 

Steven Adams Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2013-14 OKC 81 15 50.3 0.0 58.1 1.8 2.3 4.1 0.5 2.5 0.5 0.9 0.7 3.3
2014-15 OKC 70 25 54.4 0.0 50.2 2.8 4.6 7.5 0.9 3.2 0.5 1.4 1.2 7.7
2015-16 OKC 80 25 61.3 0.0 58.2 2.7 3.9 6.7 0.8 2.8 0.5 1.1 1.1 8.0
2016-17 OKC 80 30 57.1 0.0 61.1 3.5 4.2 7.7 1.1 2.4 1.1 1.8 1.0 11.3
2017-18 OKC 76 33 62.9 0.0 55.9 5.1 4.0 9.0 1.2 2.8 1.2 1.7 1.0 13.9
2018-19 OKC 80 33 59.5 0.0 50.0 4.9 4.6 9.5 1.6 2.5 1.5 1.7 0.9 13.8
2019-20 OKC 63 27 59.2 33.3 58.2 3.3 6.0 9.3 2.3 1.9 0.8 1.5 1.1 10.9
2020-21 NOP 58 28 61.4 0.0 44.4 3.7 5.2 8.9 1.9 1.9 0.9 1.3 0.7 7.6
2021-22 MEM 76 26 54.7 0.0 54.3 4.6 5.4 10.0 3.4 2.0 0.9 1.5 0.8 6.9
2022-23 MEM 42 27 59.7 0.0 36.4 5.1 6.5 11.5 2.3 2.3 0.9 1.9 1.1 8.6
2024-25 HOU 57 14 54.5 0.0 46.2 2.9 2.8 5.7 1.2 1.1 0.4 0.9 0.5 3.9

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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