Les Raptors cherchent encore leur défense

Défaits dans les grandes largeurs face aux Pelicans pour ouvrir leur saison, les Raptors ont de nouveau mordu la poussière à San Antonio cette nuit. Et pour la deuxième fois de suite, Nick Nurse a été déçu de la prestation défensive de ses hommes. À vrai dire, il n’est pas le seul…

« Je pense qu’on devrait devenir un vrai monstre défensif », déclarait Kyle Lowry en présaison. « C’est ce que j’aimerais qu’on devienne. Je ne veux pas qu’on soit une équipe offensive, je préfère qu’on soit une équipe défensive, contre laquelle à chacune des possessions, chaque soir, il sera difficile de marquer. Nos adversaires doivent savoir qu’ils vont prendre des coups et qu’il faudra se battre. Ils ne vont pas se balader librement. C’est l’identité que j’aimerais qu’on ait cette année. »

Deuxième meilleure défense de la ligue la saison passée, avec 104.7 points encaissés sur 100 possessions en moyenne, les Raptors sont tombés à la 20e place sur les deux premiers matchs, pour 111.5 points encaissés sur 100 possessions. Encore plus inquiétant, il y a un gros problème de communication défensive.

Un effort inexcusable pour les champions 2019, qui ont tout de même conservé une grande partie de leur effectif.

« Je ne vais donner de crédit à personne pour communiquer, moi y compris », lance Fred VanVleet pour The Athletic. « On doit faire du bien meilleur boulot que ça. Tout le monde dans l’équipe doit être meilleur en défense, et dans la communication, à commencer par moi. Je pense que ça aidera grandement notre défense. Il n’y a personne dans les salles donc on n’a aucune excuse pour ne pas se parler. C’est d’un silence de mort là-dedans. »

« On a tous les schémas, on a les principes et les entraînements, on doit simplement s’y remettre »

Réputés pour être une équipe impeccable sur les fondamentaux du jeu, et donc de la défense, les Raptors sont pour l’instant en-deçà de leurs standards. Ils sont même carrément à côté de leurs pompes selon Fred VanVleet.

« C’est quelque chose qu’on doit faire peu importe les circonstances, mais encore plus si on sait que Chris [Boucher] va au contre. On sait qu’il va être agressif sur le shooteur. Il y aura des actions où il va aller au contre mais ne l’attrapera pas. Son joueur va se retrouver seul et on doit faire la rotation sur lui. On a tous les schémas, on a les principes et les entraînements, on doit simplement s’y remettre et le faire correctement. Je sais qu’on peut le faire. Rien de tout ça n’est nouveau. On doit corriger le tir. »

Malgré une excellente partition de Chris Boucher en sortie de banc, avec 22 points, 10 rebonds et 7 contres, Toronto a effectivement craqué en fin de match sous la pression des Spurs. Comme un symbole, c’est sur un rebond offensif que LaMarcus Aldridge scellera plus ou moins le sort de la partie.

« Je dois apprendre quand y aller et quand ne pas y aller », affirme Chris Boucher. « Parfois les tirs sont déjà suffisamment contestés, donc je n’ai pas vraiment besoin de sauter dessus. J’essaie de m’améliorer là-dessus, et de mieux analyser quand je dois y aller ou pas, pour être en position au rebond. »

Avec leurs 14 rebonds offensifs, les Spurs ont de nouveau mis à mal la défense encore en travaux de Toronto. On laisse le mot de la fin à Kyle Lowry. « On en est à des années-lumière. On n’est pas du tout là où on voudrait en être défensivement. » Heureusement, il reste encore 70 matchs sur 72 à jouer.