Est-ce la gifle de trop ? Celle qui va réveiller les Rockets ? Une partie de la réponse se trouve dans le prochain match contre Memphis. En attendant, alors qu’elle souffrait déjà de maux bien visibles, la défense de Houston a encore explosé, cette fois à Miami.
Le Heat a inscrit 129 points en shootant à 53% de réussite et 43% à 3-pts. Le premier quart-temps fut un désastre pour les Texans : 46-14 ! L’écart est monté à 59-18 en première mi-temps…
« Ils nous ont sauté dessus dès le début de rencontre », constate Mike D’Antoni. « Ils nous ont dominés dans tous les domaines. En premier quart-temps, ils nous ont mis une claque. Et on l’a prise. À un moment donné, il faut se battre. On ne joue pas assez dur, surtout en défense. »
Même pas le minimum syndical
Par où commencer ? Sans doute l’envie, avec un repli catastrophique. Jamais les Rockets n’ont couru pour l’assurer un minimum. Miami a ainsi inscrit 25 points en contre-attaque, avec des situations de rêve : 2-contre-1, 3-contre-1. Ensuite, la communication. Sur une action anodine, une remise en jeu, Russell Westbrook flaire une passe un peu molle et tente l’interception. C’est manqué, et en une seule passe, Miami marque un dunk tout cuit.
Forcément, ces manques d’intensité et de communication offrent des boulevards à l’équipe adverse.
« L’énergie et les efforts se doivent d’être présents tout le temps, peu importe l’adversaire. Pour une quelconque raison, ils n’étaient pas là », se lamente James Harden. « Ils ont fourni une énergie et des efforts qu’on n’a pas été capable d’égaler. »
Déjà tirer la sonnette d’alarme
En plus de perdre des matches de manière inquiétante, ces erreurs répétées ne peuvent que plomber le groupe.
« C’est alors qu’on en fait trop. On essaie de compenser le manque d’intensité. On commence à parler, à se pointer du doigt et ça tourne vite au vinaigre », constate le coach. « L’énergie n’est pas bonne », ajoute Eric Gordon. « On doit jouer les uns pour les autres. Quand l’énergie n’est pas bonne, ça empire pour nous. Et ça se voit. »
Les Rockets pourront toujours se défendre (sans mauvais jeu de mot) en expliquant que la saison est encore longue, mais il faut réagir rapidement. Alors qu’ils ne voulaient pas louper leur décollage, c’est déjà manqué. Et des humiliations s’ajoutent aux défaites.
« On n’est pas encore en danger, mais si on pense ne pas l’être, alors on l’est », tente d’expliquer, en guise de conclusion, Mike D’Antoni. « Il faut avoir cette juste peur. »
Et de l’envie surtout…