Ça se passe entre 1995 et 2005. De l’entrée des Blazers dans leur nouvel écrin du Rose Garden, à une fin de saison en lambeaux, avec un dirigeant au poste de coach (Kevin Pritchard au relais de Mo Cheeks), une piteuse 13e place à l’Ouest et des fans en colère.
Une décennie de basket à Portland avec beaucoup de hauts mais probablement encore plus de bas. Et des bas qui blessent. Qui laissent des plaies encore douloureuses aujourd’hui, plus de vingt ans après les faits. C’est Rip City à la sauce Jail Blazers. C’est une histoire d’amour qui tourne mal entre une ville et son équipe fanion.
Malgré deux accessions consécutives à la finale de conférence à l’Ouest en 1999 et 2000, Portland n’arrivera pas à brandir le trophée tant convoité. L’infamie du dernier quart perdu au Game 7 des finales de conférence en 2000 ne sera jamais vengée, laissant donc béante la plaie profonde qui torture encore l’esprit des fans de Rip City.
Il s’agit même d’un choc culturel dans sa plus pure expression. D’un côté, des joueurs noirs américains issus de milieux défavorisés. De l’autre, une ville typiquement blanche et aisée, avec une tradition conservatrice (et des relents racistes). La collusion de ces deux éléments rendait l’ambiance forcément conflictuelle, et explosive. Comme un cri primaire du Sheed après un dunk de virtuose !
Pour comprendre ce phénomène, il faut d’abord saisir le contexte spécifique de la ville de Portland. De même, il faut bien voir le contraste qui existe entre le groupe du début des années 90, double finaliste NBA, et celui mis en place par le GM tête brûlée, Bob Whistitt, véritable architecte des Jail Blazers. Enfin, il s’agira de revenir sur le choc culturel et générationnel qui s’est opéré à l’aube de l’an 2000 à Portland, mais aussi en NBA plus largement.
BasketUSA a mené son enquête en fouillant les archives mais aussi en allant à la rencontre de nombre des acteurs principaux, dont Kerry Eggers, auteur d’un ouvrage massif de 500 pages sur le sujet, sorti en novembre dernier.
Episode #1 : Ecrire l’histoire des vaincus
Episode #2 : Portland la blanche
Episode #4 : Rasheed Wallace, l’ennemi public n°1
Episode #5 : Sabas au pays des malices
Les Jail Blazers, vingt ans après
« Donc en fait, pourquoi Damon et Rasheed ont-ils eu des ennuis ? Pour avoir fumé de l’herbe », demande Antonio Harvey, remplaçant dans l’équipe des Blazers de 1999 à 2001. « Mais tout le monde fume en Oregon ! »
La répartie est devenue un classique du genre dans le débat sur les Jail Blazers. Mais cela se comprend aisément car la marijuana a été au cœur des nombreuses accusations, alors qu’elle s’affiche aujourd’hui partout, et elle est consommée légalement, dans tous les recoins de Portland.
Alors que la tendance récente est globalement à l’adoucissement des mœurs en NBA, il est intéressant de jeter un regard rétrospectif sur les différents obstacles qui ont entravé la voie des honnêtes Trail Blazers, bientôt succédés par les sorties de route quasi hebdomadaires des Jail Blazers.
Ethos en révolution
Vingt ans après, les Blazers ont bien changé. Damian Lillard et CJ McCollum ont tous deux paraphé de sacrées extensions à leurs contrats précédents. Ils s’inscrivent donc dans la durée à Rip City, à l’instar de l’équipe de l’époque Drexler – Porter. À ce titre, Portland a retrouvé sa sérénité et son équilibre préférentiel avec son équipe de basket.
Sous la houlette de Terry Stotts, les Blazers sont non seulement des habitués des playoffs, avec une finale de conférence la saison passée, mais ils sont également des citoyens modèles, parfaitement menés par Damian Lillard, le leader idéal. À part pour quelques frasques de Jusuf Nurkic sur le terrain, ce groupe des Blazers est un modèle du genre. La vitrine idéale pour la Ligue, et pour la ville de Portland.
Alors justement que la NBA vient de décréter que chacune de ses franchises doit se doter d’un conseiller psychologique pour ses joueurs, il est captivant de se demander ce qu’en aurait été des Jail Blazers dans le contexte actuel. Avec un psychologue à portée de la main, Rasheed Wallace aurait-il pété les plombs aussi souvent ? Isaiah Rider, et son « rookie » Bonzi Wells, auraient-il été aussi tête brûlée ? Shawn Kemp aurait-il pu être sauvé de ses démons ?
Dans les années 90, ces jeunes joueurs soudainement très riches et très populaires étaient davantage livrés à eux-mêmes. Ils ont développé une forme de « complexe de supériorité », à en perdre leur carrière pro.
Un exemple tout bête. Jermaine O’Neal fait visiter sa maison à notre hôtesse de l’air, Stéphanie Smith-Leckness, mais une odeur pestilentielle règne dans la demeure. Parmi tout l’entourage du joueur, et le joueur lui-même bien sûr, aucun n’a eu l’idée de « sortir » la poubelle dans la rue ! Les déchets s’entassaient bêtement dans le garage depuis que le jeune intérieur NBA avait emménagé…
Intouchable durant ses années Sonics avec une qualité physique hors-normes, Shawn Kemp l’a pris pour acquis. Mais il a rapidement touché terre, pour ne plus jamais retrouver ses plus hautes sphères, rattrapé par ses addictions. De même, Rasheed Wallace n’a pas échappé à ses manquements répétés à la musculation en début de carrière. Ses problèmes de dos et sa fin de carrière hors de forme ont été le retour de bâton d’une mentalité désormais dépassée en NBA. L’hygiène de vie (alimentation, récupération, massage…) n’est plus un « bonus » mais carrément un prérequis.
Bien qu’ayant récemment fait amende honorable, Qyntel Woods et Bonzi Wells se sont aperçus un poil trop tard dans leurs carrières respectives qu’ils auraient mieux fait de redescendre sur terre. Zach Randolph est lui le contre-exemple, ayant réussi à passer à se relancer en atterrissant par chance à Memphis, une ville idéale pour sa renaissance.
Passé aussi par Memphis mais sans le même résultat, Bonzi Wells assure en tout cas qu’il regrette absolument son attitude déplorable des années Jail Blazers. Mais à contexte différent, réaction différente. Maintenant retraité privé de son statut et de la reconnaissance (et du salaire) qui va avec, il se rend compte que son ethos alors chevillé au corps de joueur NBA dur à cuire et hautain l’a amené trop loin.
« J’ai un problème pour montrer mes faiblesses. J’avais simplement un problème avec ça, je n’arrivais pas à le faire », concède aujourd’hui Bonzi Wells sur NBC. « À chaque fois qu’on me posait une question, je donnais une réponse de dur à cuire. J’étais distant et je regrette d’avoir été si distant. Je me suis mis dans cette bulle, comme si j’étais au-dessus de tout le monde, et je ne regardais jamais en bas. Je déteste avoir fait ça. C’est ce qui m’a mis dans une situation où soit les gens m’adorent, soit ils me détestent, parce qu’ils ne pouvaient pas vraiment apprendre à me connaître. »
Bonzi Wells évoque ici une des nouvelles tendances fortes en NBA : l’humanisation des athlètes, qui n’hésite plus à afficher leurs doutes et leurs problèmes. Bonzi Wells n’a pas eu le soutien psychologique nécessaire pour réagir ainsi durant les années 2000. La mentalité de l’époque était résolument à la masculinité exacerbée, toute fragilité prohibée.
Depuis les Jail Blazers, les mœurs ont considérablement changé. En NBA, Jason Collins a fait son coming out, les femmes ont enfin obtenu leur place sur les bancs et les parquets parmi les arbitres. Et puis des stars du jeu ont osé révéler leurs fragilités, leur vulnérabilité. Tout héros qu’il est paré de son maillot, le joueur reste un humain aves ses équations internes à résoudre.
De même, la place prépondérante des réseaux sociaux dans la couverture médiatique de la Ligue a complètement révolutionné le rapport des fans à leurs stars.
« Il ne fait aucun doute que les fans sont très vexés », expliquait l’ancien champion 1977 Dave Twardzik après les frasques de l’hiver 2002, « mais je pense que ça n’est pas simplement un problème à Portland ou dans le basket pro. C’est un problème de société. »
La NBA toute entière était touchée par ce phénomène, pas seulement à Portland. La folie furieuse de JR Rider sur et hors terrain, voire de Rasheed Wallace avec les zèbres, n’est plus tellement imaginable de nos jours – Twitter exploserait tous les jours avec eux ! D’une part car les joueurs sont davantage éduqués sur leur responsabilités et sur leur discours par rapport aux médias. Et d’autre part car l’arbitrage a lui aussi nettement évolué, avec davantage de transparence.
Le GIGN sans IGN
Un autre facteur qui explique l’impact durable des Jail Blazers dans le folklore NBA, c’est bien sûr leurs craquages à répétition. Aussi riches en talents qu’elles aient été, ces équipes de Portland ont toutes fini par craquer sur le terrain.
Si l’histoire se souvient surtout des vainqueurs, car ce sont eux qui l’écrivent, il reste néanmoins une belle place du déshonneur conservée pour les perdants qui s’étalent de tout leur long…
Clairement érodée par le cirque permanent des Rasheed Wallace, Bonzi Wells ou JR Rider plus tôt, l’image de marque des Blazers a encore plus souffert de ces fins de saisons foirées à répétition. Cinq saisons de suite, Portland va entretenir l’espoir avant de s’écrouler lamentablement dès l’arrivée du printemps.
En 1999, c’est un coup de balai en finale de conférence. En 2000, c’est un dernier quart traumatisant. En 2001, c’est un coup de balai au premier tour face aux Lakers. En 2002, rebelote ! En 2003, c’est une nouvelle sortie de route prématurée en sept manches face à Dallas…
En fin de compte, les Jail Blazers étaient une équipe solide mais sans leader… solide.
Autrement dit, les Blazers étaient trop talentueux pour leur propre bien. Trop sûrs de leur talent peut-être, ils ont subi la pression de plein fouet sur plusieurs matchs, et ce dès les playoffs 97 avec un 9-0 des Lakers en deux minutes pour plier la série au premier tour. Et évidemment le craquage complet de 2000 en finale de conférence !
« Je ne sais pas si c’est une façon de se motiver mais ça ne semble pas tellement fonctionner », analysait Terry Porter, expulsé pour la première fois de sa carrière en mars 2001 après une échauffourée avec Bonzi Wells. « Sur le papier, ils ont énormément de talent, mais leur attitude est un de leurs problèmes. À moins qu’ils arrivent à mettre tout ça sous contrôle, les arbitres vont toujours avoir tendance à dégainer rapidement. Les équipes championnes ont du sang froid et de la patience. Et ils n’ont pas montré ça. »
Lors de leur meilleure chance de titre, en 2000, les Blazers ont manqué 13 tirs de suite en dernier quart. Une aberration pour une équipe si blindée de talents. Un peu comme si une troupe super entrainée du GIGN se paumait en pleine mission (et tension) car leur leader – émotionnel – a déchiré de rage la carte IGN…
C’était alors la première année de Scottie Pippen à Portland. Le coup de poker de Bob Whitsitt a bien failli payer, façon Kawhi Leonard chez les Raptors. Mais, au final, ce groupe était encore « trop nouveau ».
« C’était notre première année », relativise maintenant l’ancien compère de Michael Jordan, dans sa nouvelle fonction de consultant télé. « Je venais de Chicago où on avait eu toutes ces difficultés à passer le cap face aux Pistons. Tout était nouveau. On était nouveau les uns par rapport aux autres. Et d’une manière ou d’une autre, notre alchimie collective s’est brisée lors de ce match [7]. On a toujours été une équipe altruiste qui se passe bien la balle. Si j’avais mieux connu mes coéquipiers, j’aurais été un leader différent. Je regrette qu’on n’ait pas battu les Lakers. Mais j’aime profondément tous les gars de cette équipe. »
Signé pour transcender le collectif ultra costaud des Blazers, Scottie Pippen a bien failli réussir dans sa mission. Mais, après le traumatisme de la finale de conférence 2000, le vent a tourné beaucoup trop rapidement.
« La seule chose qui m’a vraiment déçu à Portland, c’est qu’ils aient détruit l’équipe après ma première année », reprend Scottie Pippen dans le livre de Kerry Eggers. « [Whitsitt] m’avait dit qu’il avait tous ces guerriers et qu’on allait accomplir de grandes choses. On avait des bons joueurs mais il a démantelé l’équipe. Je l’ai supplié de ne pas échanger Jermaine O’Neal par exemple. Mais c’est Bob, il était toujours prêt à faire des transferts. »
Rendus possible par la puissance du portefeuille de Paul Allen, et la négligence globale de son GM Bob Whitsitt d’une part, mais également par le petit contexte particulier de Portland d’autre part, les Jail Blazers ont au moins eu le mérite de donner naissance à des évolutions positives. La Ligue, et la franchise des Blazers, en ont tiré les leçons.
Un cauchemar de PR
Un drame marketing de cette étendue a effectivement vacciné nombre d’autres GM aventureux. De là à se demander si cette fin en eau de boudin était prévisible, voire inévitable, Buck Williams franchit le pas.
« Quand je suis parti [en 96], je sentais déjà la direction que prenait la franchise, avec les joueurs que Whitstitt faisait venir », affirme Buck Williams. « Je savais que ça allait complètement changer par rapport à l’équipe originale. Si vous ne regardez que le talent, vous passez à côté de l’histoire. On a là un GM qui est allé trop loin dans la quête de talents. Mes deux dernières années, Portland a mis l’accent sur le talent au-dessus du caractère, et il fallait gagner à tous les coûts. Mais c’est le début du déclin. En playoffs, on gagne avec le caractère et l’alchimie. »
Coéquipier de Buck Williams, Jerome Kersey a également connu les Finals NBA avec Portland en 90 et en 92. Mais embauché par les Blazers en tant que directeur des programmes pour les joueurs en août 2003, il a vite déchanté.
Quatre mois seulement après son arrivée, et alors même qu’il venait de lui parler de l’importance de son image publique, Zach Randolph se fait arrêter.
« C’est très décevant parce qu’il était un des garçons que le département marketing avait mis en lumière », regrettait Jerome Kersey, la légende locale. « Je me sens mal pour lui mais en même temps, on se demande : pourquoi faire ça ? Il est une star en devenir et avec les problèmes qu’on a eus, on est surveillé de près. »
Synonymes de « problèmes judiciaires » comme de « turbulences » sur les parquets, les Jail Blazers ont été le modèle de ce qu’il ne faut pas faire en NBA.
Acteur dans la série The Game notamment, Jay Ellis en sait quelque chose. Il était stagiaire dans le département des relations publiques des Blazers à l’époque des Jail Blazers et il a ainsi été confronté à la réalité quotidienne des communiqués à la sauce Bob Whitsitt.
« J’ai appris à écrire beaucoup de communiqués de presse », rigolait-il sur sur le plateau de Jimmy Kimmel. « À chaque fois qu’un joueur se retrouvait dans de sales draps, on devait inventer une histoire pour expliquer ce qui s’était passé, ce qui consistait habituellement à une lettre d’excuse aux fans et à la NBA. Car on ne peut pas trouver d’excuses genre : ce n’était pas eux, non, ils ne conduisaient pas depuis Seattle avec de la weed dans la voiture… Ils sont désolés, ils ne le referont pas… jusqu’à la semaine prochaine. »
Véritable cauchemar pour le département des relations publiques, les Jail Blazers ont ainsi été une sorte d’expérience géante pour les techniques de communication encore utilisées dans les franchises NBA.
« La philosophie de Whitsitt est plutôt claire. Il faut minimiser l’impact dans les relations publiques, pas les actions. Cacher des choses quand on peut. Arranger la vérité. »
Infatigable critique de Bob Whitsitt, « le membre des Blazers sans aucun doute le plus méprisé de l’histoire de la franchise », Dwight Jaynes était tout aussi bien dégoûté de voir les actes commis par certains joueurs de l’équipe mais encore plus par la capacité du GM en place (mais par procuration) d’étouffer comme il faut ces excès.
Avant les Jail Blazers, les Suns ont aussi connu leur lot de soucis avec des joueurs turbulents durant les années 1980. En 1987 en l’occurrence, une enquête de la police du comté de Mariposa (en Californie) implique trois joueurs des Suns dans une affaire de trafic de drogues, dont de la cocaïne. Profondément marqués par ce scandale, les Suns ont dû se racheter une virginité.
Ce sera fait par l’intermédiaire de Jerry Colangelo, actuel patron de Team USA et à l’époque jeune cadre dynamique de l’Arizona qui veut relancer l’équipe NBA de Phoenix. Ses conseils résonnent encore à Rip City.
« D’abord, il faut partir du simple fait que c’est la franchise qui rend des comptes à la communauté, et pas l’inverse. Les fans veulent non seulement un bon produit sur le terrain, avec des victoires, mais aussi des joueurs qui peuvent contribuer et prendre part à la communauté. Ce genre d’incidents font beaucoup de mal. (…) Et il faut bien que les joueurs se rendent compte qu’ils sont responsables de leurs actions. C’est un privilège de jouer au basket professionnellement, pas un droit. »
S’isolant dans leur bulle de supériorité, les Blazers ont commis un des péchés cardinaux du jeu NBA. Et ils en ont payé le prix fort : zéro titre mais une réputation durable (vingt ans plus tard).
Une mauvaise réputation qui retombe en grande partie sur le grand architecte de ce projet fou et farfelu : Bob Whitsitt, le fameux « Trader Bob ». Et un destin qui bascule toujours à l’été 2000. Une défaite traumatisante… et tout le bon travail d’un GM qui ne peut s’empêcher d’échanger.
« Cette équipe de 2000 n’aurait jamais dû être trafiquée », regrette encore Steve Smith. « C’est comme si on était dans un jeu vidéo – on avait trois joueurs pour chaque poste. Je pense encore tout le temps à cette équipe. »
Profondément marqué par le retour en avion de Los Angeles à Portland, avec les autocollants partout dans son jet privé, Paul Allen a quant à lui fauté en se laissant bercer des illusions vendues par Bob Whitsitt le beau parleur.
« Certaines de ses décisions étaient brillantes, comme l’échange pour Scottie Pippen », expliquait Paul Allen dans son autobiographie Idea Man. « Mais il y a eu trop de fois où il opérait comme un GM de rôtisserie, en empilant les joueurs qui font des stats. Malgré des bons joueurs comme Arvydas Sabonis ou Steve Smith, ils ont été baptisés les Jail Blazers. J’ai toléré ce ragoût d’instabilité tant qu’on gagnait. Mais à mesure que les Trail Blazers devenaient l’exemple de tout ce qui ne tourne pas rond dans le monde du sport, j’ai commencé à chanceler avec toutes ces affaires embarrassantes. »
Damon Stoudamire, le punching ball
Acteur essentiel de la saga, Damon Stoudamire est un premier rôle à contrecœur.
Gamin du Nord-Est de Portland (tout comme Terrell Brandon, de quelques années son aîné), le meneur a grandi en étant une des petites pépites locales. Comme Terrell Brandon, il a porté son équipe de lycée vers le titre de l’Etat (Grant High pour Terrell Brandon et Wilson High pour Damon Stoudamire).
Mais, alors que Brandon est encore prophète en son pays, proprio (entre autres) d’un salon de coiffure sur une des rues branchées de Rip City, Damon Stoudamire a depuis longtemps levé le camp.
« Ce qui s’est passé à l’époque a été transformé – comment pourrais-je le dire sans avoir l’air d’un fou – pour moi, on s’est transformé en des personnages plus grands que nature », tente d’expliquer Damon Stoudamire dans Mass Live. « Tous les gars font des erreurs, mais comme c’est une petite ville, ils ont continué à [Stoudamire se tape le poing]. »
Epinglé trois fois de suite en 17 mois, entre 2002 et 2003, la main dans le sac à herbes folles, Damon Stoudamire a vu sa réputation s’effondrer. Un bien mauvais coup de pub qui a fini par accoucher d’une saison pourrie à 7 points et 3 passes, sa plus faible en carrière. En désaccord avec Mo Cheeks, il a connu les affres dans sa ville natale…
« Les Blazers sont tout ce que la ville de Portland a pour elle, et je le sais, j’y ai grandi ! Ils doivent être bons sur le terrain pour que ça soit faisable économiquement parlant. Et je me demande encore pourquoi ils ont été sur notre dos comme ça alors qu’on est des humains, qu’on fait des erreurs comme tout le monde. Maintenant, la marijuana est légalisée à Portland. L’Oregon est comme ça… »
Local bercé dans le jus des Jail Blazers, Corbin Smith a rédigé un pamphlet très riche, revenant notamment sur le cas de Mighty Mouse. Selon lui, ce qui est arrivé à Damon Stoudamire révèle tout de même un aspect lâche de la communauté locale. Son seul crime a été de consommer de la marijuana. Mais l’idole du peuple de Rip City, Bill Walton, n’était pas le dernier pour la fumette. De même, la consommation (plutôt répandue) de la population locale est de notoriété publique.
C’est ce jugement « deux poids deux mesures » qui dérange profondément Damon Stoudamire. Dans sa spirale négative, il pensait bien qu’il aurait plus de soutien dans sa ville natale. Bien au contraire, on l’a enfoncé comme jamais.
« Mon truc avec Portland, c’est qu’ils savaient bien qui j’étais quand ils m’ont échangé. Je joue vite, je prends des tirs en transition. Ils m’ont fait venir mais ils voulaient changer mon jeu. Profitez de mes points forts et aider mes points faibles, mais n’essayez pas de me changer. Il n’y a que Portland qui puisse me chercher les poux comme ça ! J’ai souvent senti que personne n’était là pour me soutenir. »
De la même manière, ayant été parmi les premières équipes à drafter un lycéen, avec Jermaine O’Neal en 1996, les Blazers ont attiré une surveillance accrue chez les locaux. Parce qu’un de leurs joueurs est drafté si jeune, bien qu’il n’ait pas fait grand-chose de mal, les Blazers ont immédiatement été entourés d’un sentiment de suspicion.
« C’est marrant, je lisais un commentaire sur Twitter récemment après un message à Damian Lillard », reprend Damon Stoudamire. « Ça évoquait l’équipe de notre génération – Steve Smith, Scottie Pippen… – un gars disait que la ville n’était plus la même depuis qu’on était parti. Qu’on était visible dans la communauté. Et c’est ce que je veux dire. Il y a tellement plus que le basket dans cette histoire. Portland est connu pour être une ville où l’on voulait rester. En général, les joueurs revenaient pour faire partie de l’équipe ou pour y vivre. Mais ce n’est plus le cas ! Pour une raison ou une autre, vous les faites fuir ! C’est ce que j’aimerais que Portland redevienne cela dit. Comme à l’époque de Drexler, Porter, Kersey et Duckworth. »
Bien souvent hué par les fans des Blazers, Damon Stoudamire a évidemment très mal vécu les échecs répétés de son équipe de cœur. Après ses propres démêlés, il n’était plus question de faire de vieux os à Portland ; il était devenu le punching ball officiel de la ville de Portland. Mais c’est bien lui, le gars du crû, le punching ball, qui vient mettre un poing final à notre saga aux nombreux rebondissements. Car son dernier souhait s’est réalisé. Les joueurs des Blazers aiment désormais rester à Portland…
CHRONOLOGIE
1999-00
14 janvier 2000 : Mike Dunleavy se prend une technique… après 21 secondes de jeu ! Rasheed Wallace s’est lui fait expulser en 3e quart après deux techniques. Il a même fallu que Scottie Pippen le retienne de s’en prendre à l’arbitre. Il écopera de 7 500 dollars d’amende de la Ligue. Mike Dunleavy se fera également expulser ce soir-là !
15 janvier 2000 : Rasheed Wallace se fait encore expulser en 3e quart avec deux techniques récoltées en l’espace d’une minute !
3 février 2000 : Rasheed Wallace se fait expulser pour la 4e fois en 10 matchs ! Cette fois-ci, c’est Joey Crawford qui fait sortir le Sheed de ses gonds. Ce dernier lui balancera pour le coup son bandeau avant de prendre le chemin des vestiaires…
27 février 2000 : Bonzi Wells et Karl Malone bataillent au rebond et se retrouvent au sol. Les deux hommes se prendront une technique…
Un peu plus tard, une faute de Greg Ostertag sur Steve Smith se transforme en mêlée avec Rasheed Wallace qui met le feu aux poudres.
16 mars 2000 : Rasheed Wallace n’apprécie pas la fin de match qui échappe à son équipe face au Minnesota de Terrell Brandon et Kevin Garnett. Il se fait expulser pour la 5e fois de la saison à 5 secondes de la fin du match !
2 avril 2000 : Rasheed Wallace se fait expulser, mais cette fois, dès le début de match. Il amasse ses 33e et 34e fautes techniques, nouveau record NBA, en bousculant Vernon Maxwell puis en répondant à Joey Crawford.
16 avril 2000 : Rasheed Wallace arrondit son total de techniques à 38 pour la saison. Mike Dunleavy en prend une aussi, pour détourner l’attention des arbitres.
Portland finit la saison régulière au sommet du podium des techniques avec 93 et Coach Dunleavy a besoin de repos : « Je suis comme un de ces toxicomanes en récupération, je prends les jours les uns après les autres… »
2 mai 2000 : Bill Musselman, assistant coach de Dunleavy, doit quitter l’équipe pour soigner un cancer des os. Les Blazers dédient leur victoire du Game 4 à leur coach… qui mourra cependant trois jours plus tard.
16 mai 2000 : Scottie Pippen et Olden Polynice échangent quelques amabilités avant que Pippen envoie un petit coup au niveau de la poitrine du pivot du Jazz. Ils écopent tous deux de technique.
Tout comme Rasheed Wallace qui prend sa 5e technique des playoffs. En plus d’un petit incident avec un fan.
20 mai 2000 : Bien qu’il ait promis que ça ne lui arriverait jamais en playoffs, Rasheed Wallace se fait expulser… pour « un regard » ! Pour le Game 1 des finales de conférence, Ron Garretson, l’officiel, a donné le ton. Il l’avait prévenu mais le Sheed a insisté !
28 mai 2000 : Dans une situation de « must win » à la maison, le Game 4 échappe à nouveau aux Blazers qui perdent donc leurs deux rencontres à domicile. Frustré, Scottie Pippen va mettre un petit taquet derrière la tête de John Salley dans la dernière minute de jeu, des restes de haine Bulls – Pistons probablement. Pip sera sanctionné d’une amende de 10 000 dollars.
2 juin 2000 : Dos au mur, les Blazers ont non seulement vaincu au match 5 au Staples Center, mais ils gagnent aussi au match 6 au Rose Garden, avec Clyde Drexler dans le public notamment.
Shaquille O’Neal lâche un peu de sa frustration sur une faute flagrante sur Pippen.
4 juin 2000 : « The Collapse »… Le craquage du 4e quart du match 7. Le début de la fin… Scottie Pippen sera en pleurs dans le vestiaire après le match : il ne gagnera pas de titre sans MJ…
Autre conséquence majeure : Mike Dunleavy n’arrivera plus jamais à obtenir le respect que sa fonction exige après ça.
Juillet 2000 : Jermaine O’Neal revient à la charge : il veut un échange. Le jeune intérieur se montre plus pressant, et obtient son ticket de sortie : ce sera Indiana contre Dale Davis.
30 août 2000 : Portland conclut un échange « blockbuster » en triangle : Shawn Kemp débarque, Brian Grant fait ses valises (pour Miami) et Chris Gatling et Clarence Weatherspoon changent d’adresse (à Cleveland).
31 août 2000 : Portland libère Jermaine O’Neal, échangé à Indiana contre Dale Davis. En deux jours, les Blazers ont radicalement bouleversé leur destin.
2000-01
4 novembre 2000 : Rasheed Wallace se fait expulser pour la première fois de la saison à Seattle. L’ancienne légende locale, Shawn Kemp offre pour le coup sa première victoire à Portland avec 18 points, 14 rebonds et 5 interceptions.
7 novembre 2000 : Rasheed Wallace se fait à nouveau éjecter, cette fois face à Atlanta. Et ce, à 35 secondes du buzzer ! Ce début de saison n’a rien d’une sinécure…
28 novembre 2000 : Avec Tim Donaghy qui officie ce soir-là face à Seattle, Mike Dunleavy se prend deux techniques et doit rejoindre les vestiaires en début de 4e quart.
Bonzi Wells suit bientôt son coach à 4 minutes de la fin du match, après avoir notamment essayé de piquer la balle des mains de l’arbitre et filé un gros coup de pied dans des bouteilles de Gatorade en partant (il prendra 10 000 dollars d’amende et un match de suspension).
30 novembre 2000 : Rasheed Wallace manque le shootaround du matin, mais se rattrape avec 28 points pour abattre les Mavs. Il prend tout de même sa 8e technique de la saison.
3 décembre 2000 : Rasheed Wallace augmente son total à 10 fautes techniques en 19 matchs, écopant de la dernière à Phoenix en gueulant, depuis son banc, sur Tony Brothers.
19 décembre 2000 : Shawn Kemp rate l’entraînement. Il est mis à l’amende et suspendu pour un match.
20 décembre 2000 : Sur quatre victoires de rang, les Blazers arrivent à Dallas avec le vent en poupe. Mais ce soir-là, ils vont récolter 7 fautes techniques qui se répartissent ainsi : Wallace en prend une après un dunk trop long, Dale Davis en prend deux et se fait éjecter, Wells et Augmon en prennent une chacun et Mike Dunleavy complète le total avec deux « Ts » et une expulsion ! Un vrai travail d’équipe dans cette défaite.
23 décembre 2000 : Les Blazers organisent une réunion pour se dire les choses en face, et essayer de remobiliser les troupes après un début de saison plus que chaotique. Ça marche car Portland enchaînera 10 succès consécutifs après ça !
26 décembre 2000 : Mécontent de son temps de jeu, Dale Davis sèche l’entraînement… et opte pour une escale à Vegas (en route vers Utah) au lieu de ça !
20 janvier 2001 : Mike Dunleavy essaye en vain de s’interposer pour empêcher l’expulsion de Rasheed Wallace dans une défaite face à Sacramento. Pire, le Sheed repousse et incendie Dunleavy avant de se plaindre après match que son coach ne le défend jamais avec les arbitres…
22 janvier 2001 : En déplacement à Cleveland qu’ils viennent de battre de 20 pions au Rose Garden, les Blazers se prennent une fessée. Une humiliation : 84-58 ! Avec des records de tristesse offensive à la pelle.
En 3e quart, une rixe éclate entre deux fans et l’assistant Tim Grgurich. La raison ? Ces fans lançaient de la nourriture sur le banc, en direction de Shawn Kemp (l’ex-Cav en déroute)… Les fans ont été expulsés !
1er février 2001 : Rasheed Wallace ajoute deux fautes techniques à sa saison record historique de la ligue (il en est alors à 27 et finira à 41). Il est éjecté pour la 3e fois de la saison dans une victoire face à Phoenix et, de rage, en lance sa serviette sur l’arbitre, Gary Benson. Il prendra 10 000 dollars d’amende et 2 matchs de suspension de la part de la Ligue.
15 février 2001 : Rasheed Wallace se fait expulser face à Sacramento. C’est Ron Garretson (remember le match 1 des finales de conférence 2000) qui le renvoie aux vestiaires après un coup de coude sur l’ancien Palois, Lawrence Funderburke.
20 février 2001 : Shawn Kemp se prend l’infâmant « DNP / CD » pour la première fois depuis sa saison rookie à Seattle en 1989-90 ! En retard pour tout, il est dans la « niche » de Dunleavy…
1er mars 2001 : Gary Grant, le troisième meneur, se fait pincer en excès de vitesse sur un pont de Portland… et bien alcoolisé aussi !
6 mars 2001 : Alors que Clyde Drexler va voir son maillot retiré, Portland se prend les pieds dans le tapis avec une défaite à domicile face à Vancouver. Rasheed Wallace se fait encore expulser en 3e quart. Il finira à 2 points à 1/7, et visiblement peu perturbé par tout ça après coup dans les vestiaires…
8 mars 2001 : Dans un match à la télé nationale, Portland craque à nouveau, cette fois face à San Antonio. Rasheed Wallace se fait expulser pour un 2e match de suite. Il est imité par Bonzi Wells qui se bastonne avec l’ancien héros local, Terry Porter, lui aussi expulsé – sa première expulsion en 15 ans de carrière !
14 mars 2001 : Portland chute pour une 5e défaite de suite, leur pire série des trois dernières années !
20 mars 2001 : Scottie Pippen se fait expulser et se prendra même 5 000 dollars d’amende pour ne pas avoir quitté le terrain « en temps et en heure ».
1er avril 2001 : Rasheed Wallace bat son propre record avec ses 39e et 40e fautes techniques de la saison. Une nouvelle expulsion dans une défaite face à Minnesota.
4 avril 2001 : Shawn Kemp quitte l’équipe et entre de son plein gré en cure de désintoxication pour sa consommation de cocaïne.
Dans le jet de Paul Allen, dans la protection autour des rouleaux de papier toilette, au fond du bus – à Chicago – ou dans ses chaussettes sales, l’intérieur a laissé trop de traces…
5 avril 2001 : Bonzi Wells se blesse au genou. Le verdict tombera le 9 avril : rupture des ligaments croisés.
9 avril 2001 : Alors que les émotions sont à fleur de peau à l’approche des playoffs, Scottie Pippen et Detlef Schrempf en viennent aux mains à l’entraînement.
15 avril 2001 : Enragé après qu’il l’ait frappé involontairement dans l’œil, Rasheed Wallace balance sa serviette au visage d’Arvydas Sabonis. Blasphème ! Témoin de la scène, Will Perdue expliquera que le temps mort sera passé à essayer de « désamorcer » la situation. Le Sheed devra être retenu par trois coéquipiers quand Dunleavy lui passera un savon en postgame.
26 avril 2001 : Dans le match 2 face aux Lakers, Portland s’incline à nouveau et vit un dernier quart cauchemardesque, avec 5 fautes techniques (Pippen, Stoudamire, Smith), une faute flagrante (Dale Davis) et deux expulsions (Wallace, Davis) !
Dale Davis et Stacey Augmon seront suspendus pour le match 3, avec 15 000 dollars d’amende pour Davis et 5 000 pour Augmon (car il a quitté le banc).
29 avril 2001 : Les Blazers se font balayer par les Lakers au match 3 ! Une fan et son fils adoptif brandissent une pancarte portant l’inscription : « Trade Whitsitt ». Ils seront gentiment renvoyés chez eux par la sécurité du Rose Garden.
Questionné sur l’affaire, Bob Whitsitt jouera les innocents avant de s’excuser et d’envoyer un cadeau à cette fan… avec plus de 5 dollars à payer à la réception !
2001-02
2 août 2001 : Bien que les faits remontent à la fin septembre 2000, et qu’il évoluait alors pour les Sonics, Ruben Patterson plaide coupable pour une tentative de viol sur la nounou de ses enfants. Il a quand même droit à un juteux contrat en provenance de Portland (34 millions de dollars sur 6 ans).
Contraint d’accepter le jugement, et même condamné à 15 jours de prison, il a traîné son caractère de cochon comme un boulet chez les Blazers. Dans le même temps, il était aussi en jugement pour une baston à la sortie d’un bar de Cleveland le 11 juin 2000…
6 septembre 2001 : Bonzi Wells et Erick Barkley insultent plusieurs officiers de police qui leur ordonnent de quitter le parking où un groupe de 50 personnes commencent à chahuter sérieusement, à 2h30 du matin devant une boite de nuit du downtown Portland.
13 novembre 2001 : Les Blazers s’inclinent au Madison Square Garden pour leur 5e défaite en 9 matchs, leur pire début de saison en 14 saisons.
20 novembre 2001 : Le Rose Garden n’est pas plein pour la première fois depuis 104 matchs. Ce soir-là, l’ancien de la maison Walt Williams plante 30 points pour porter les Rockets à la victoire.
27 novembre 2001 : En déplacement dans l’Indiana, les Blazers s’imposent de peu (96-90). Et dans la tension, avec Rasheed Wallace qui se prend une première technique. Mais il est doublé par Bonzi Wells qui se fait expulser et balance son chewing gum dans le public en partant… Le joueur s’excusera plus tard pour cet incident.
23 décembre 2001 : commentaire de Bonzi Wells dans Sports Illustrated : « On ne va pas commencer à se soucier de ce que les fans pensent de nous. Ils ne sont pas importants pour nous. Ils peuvent nous conspuer tous les jours, ils continueront toujours à venir nous chercher pour des autographes s’ils nous croisent dans la rue. C’est pour ça qu’ils sont fans et que nous sommes joueurs NBA. »
2 février 2002 : Rasheed Wallace se fait expulser pour la première fois de la saison, dans une défaite contre Utah. Sur son chemin vers les vestiaires, le Sheed a bougé un moniteur télé qui est tombé tout près d’un des beat writers du Salt Lake City Tribune.
24 février 2002 : Shawn Kemp entre à nouveau en cure de désintox, après avoir violé la loi anti-drogue de la Ligue. En fait, il n’a pas rempli ses obligations décidées après sa première suspension.
8 mars 2002 : Les Blazers enchaînent un 12e succès d’affilée, deuxième plus longue série de l’histoire de la franchise (16 en 90-91)
14 mars 2002 : Portland va s’imposer pour une victoire de référence à Dallas. Mais ça swingue dans la peinture avec Dale Davis qui tente de frapper Shawn Bradley. Il prendra deux matchs de suspension.
Pendant ce temps, Rasheed Wallace récolte sa 23e technique de la saison.
16 mars 2002 : De retour de cinq matchs de suspension, Shawn Kemp place 21 points et 14 rebonds pour battre Washington.
25 mars 2002 : Memphis remonte un déficit de 25 points pour battre Portland. Un comeback improbable mené par les seconds couteaux des Grizzlies (Will Solomon et Rodney Buford notamment)…
4 avril 2002 : Une victoire face aux Knicks offre aux Blazers une 20e qualification consécutive en playoffs, la série la plus longue dans les sports pros américain !
8 avril 2002 : Les Blazers s’inclinent face aux Spurs et donnent du boulot aux officiels avec trois fautes techniques et une flagrante, l’œuvre de Ruben Patterson.
9 avril 2002 : À Dallas, Portland enchaîne une 2e défaite de rang, et les esprits s’échauffent à nouveau avec Rasheed Wallace qui se fait expulser en 3e quart (26 fautes techniques sur la saison).
Et Scottie Pippen est lui aussi dans le coup ! Il se prend la tête avec Nick Van Exel et se fait éjecter pour avoir essayé de filer une droite à l’ancien meneur des Lakers…
14 avril 2002 : Pour leur avant-dernier match de la saison, face aux Lakers, Bonzi Wells sauve la patrie avec 33 points dont 4 tirs à 3-points en dernier quart pour arracher la prolongation.
À l’inverse, Scottie Pippen est toujours sur les nerfs avec une nouvelle expulsion. Après avoir balancé le ballon dans le public pour sa première offense, Pip a envoyé son bandeau sur l’arbitre, Bennett Salvatore, sur le chemin des vestiaires !
Rasheed Wallace (coup de pied dans une chaise) et Ruben Patterson (coup de coude sur Horry) prennent aussi une technique pour la route.
15 avril 2002 : Damon Stoudamire est sous le coup d’une enquête pour possession de drogues. En février, après qu’une alarme anti cambriolage se soit mise en route, la police trouve un demi kilo de marijuana à son domicile.
25 avril 2002 : Après un revers au match 1, les Blazers prennent une 2e défaite au Staples Center en playoffs. Et ça craque de partout avec Dale Davis qui se fait expulser après avoir foutu un coup de pied dans le ballon (et déchiré son maillot). Rasheed Wallace se prend une technique tandis que Ruben Patterson fait encore dans la flagrante. Scottie Pippen et Bonzi Wells sortent eux aussi du match, pour 6 fautes !
28 mai 2002 : Zach Randolph, qui n’a pas encore 21 ans, est arrêté pour consommation illégale d’alcool dans sa ville de Marion, dans l’Indiana. Un an plus tard, il sera condamné à 1 dollar (symbolique) d’amende !
2002-03
9 novembre 2002 : Bonzi Wells – Danny Ferry, le retour. Les deux se prennent encore le chou. Et Ferry se prend même une technique car il a trop rouspété. La cause ? Un crachat de Wells qui envoyait en plus des insultes racistes à Ferry.
12 novembre 2002 : Un concentré de Jail Blazers en une soirée qui commence par le retour à l’action de Bonzi Wells (après son crachat sur Danny Ferry). Zach Randolph et Ruben Boumtje Boumtje ne trouvent quant à eux rien de mieux à faire que de s’embrouiller pendant l’échauffement !
En 3e quart, Mo Cheeks appelle Damon Stoudamire en bord de terrain et les deux se disputent, entrainant la mise au ban du meneur jusqu’à la fin du match. Et « no comment » ni d’un côté ni de l’autre en après match !
Ah oui, Portland a perdu ce soir-là à Houston (86-83) pour un début de saison chaotique (3 victoires en 9 matchs)…
22 novembre 2002 : Rasheed Wallace et Damon Stoudamire se font pincer dans leur Hummer jaune sur la I30, entre Seattle et Portland. Ayant décidé de faire les deux-trois heures de route en voiture pour rentrer incognito… c’est râpé !
Un nuage de fumée (de marijuana) sort du Hummer et les deux joueurs seront bien obligés d’avouer leur « crime »« Pas besoin de fouiller, on a tout fumé » aurait répliqué « RashWeed »…
25 novembre 2002 : Ruben Patterson est accusé de violences conjugales et se retrouve à la prison de Washington County, bientôt libéré par Derek Anderson qui paye les 1 000 dollars de caution. Une accusation qui sera finalement retirée par sa femme. Il prend 100 000 dollars d’amende dans tous les cas.
30 novembre 2002 : Dans une nouvelle défaite (la 8e en 15 matchs), Mo Cheeks quitte son banc et va s’asseoir au deuxième rang. Un geste étonnant de la part du coach débutant, particulièrement déboussolé !
20 décembre 2002 : Alors que Rasheed Wallace est clutch pour donner la victoire à Portland sur le parquet des Warriors (113-111), une baston générale éclate entre Bonzi Wells et Chris Mills, avec Troy Murphy qui débarque avec les poings chauds. Ruben Patterson arrive bientôt à la rescousse de Wells, et Wallace est lui proche de taper un fan qui lui a balancé un paquet de chewing gum au visage…
Le Sheed écopera de 15 000 dollars d’amende. Mais le comble de l’histoire, c’est qu’un Ave Maria a résonné dans l’Oracle Arena pour calmer les esprits alors que les fans sortaient de la salle.
L’histoire aurait pu s’arrêter là… mais Mills, Erick Dampier ou encore Gilbert Arenas essaient de rentrer dans le vestiaire visiteurs. Chris Mills a ensuite suivi le bus des Blazers qui partait vers l’aéroport. Au terme de cette course poursuite, il arrête son véhicule en travers de la route, bloquant le bus et continuant de provoquer Wallace et consorts. Du grand n’importe quoi !
15 janvier 2003 : Rasheed Wallace et Tim Donaghy se recroisent dans les couloirs du Rose Garden. En discussion avec Brevin Knight, l’ailier All-Star des Blazers et l’arbitre s’envoient quelques piques et le Sheed finit par écoper d’une suspension record de 7 matchs – quand il ne s’agit ni de drogue ni d’altercation physique.
Avec 5 fautes techniques sur les 30 premiers matchs de la saison, il est pourtant sur la voie de l’assagissement.
26 janvier 2004 : Les Blazers s’imposent à Dallas et bouclent un road trip de 4 matchs avec un bilan parfait de 4 victoires. Une première pour les Blazers depuis 1991.
Après leur départ catastrophique, Portland a enchaîné 22 victoires pour 5 défaites. Les Jail Blazers pouvaient aussi jouer !
5 mars 2003 : Scottie Pippen fait une remarque à Rasheed Wallace qui lui répond d’un geste obscène. Pippen ne fera pas de commentaire…
10 mars 2003 : Bonzi Wells est suspendu un match pour une nouvelle embrouille avec son coach, Mo Cheeks. C’est sa 3e suspension de la saison.
29 mars 2003 : Qyntel Woods se fait choper en excès de vitesse sur l’autoroute I-5, avec de l’herbe, sans permis et sans assurance. La routine ! Il ne trouve rien de mieux, sans ses papiers, que de présenter une carte à collectionner (et deux cartes de crédit) comme seule preuve d’identité !
2 avril 2003 : Après plusieurs mois de tension entre Ruben Patterson et Zach Randolph, le premier ciblant le jeune intérieur de moqueries et attaques diverses et (a)variées, Randolph lui file un bon bourre-pif à Patterson.
En fait, dans le coup, Randolph est venu au secours de Qyntel Woods (les deux jeunes joueurs avaient fait un « pacte »). Z-Bo recevra 100 000 dollars d’amende et deux matchs de suspension, et une sacrée frayeur ! Tant et si bien que le jeune Z-Bo ira se réfugier chez Dale Davis, pendant plusieurs jours, car il avait peur que Ruben Patterson vienne lui tirer dessus en représailles. Le Far West à Rip City !
6 avril 2003 : Portland prend une fessée à la maison face à Minnesota. Les joueurs se font huer par leur propre public et dans les vestiaires, l’ambiance est glaciale. Ruben Patterson sèche la séance de questions et Bonzi Wells envoie une obscénité en direction de son coéquipier, Zach Randolph.
25 avril 2003 : Mo Cheeks prend pitié de Natalie Gilbert, la jeune fille de 13 ans qui oublie les paroles de l’hymne national. Par contre, son équipe coule encore à pic face à Dallas : 0-3 !
27 avril 2003 : Rasheed Wallace se présente aux médias après la 1èere victoire des Blazers, ayant tout juste évité le coup de balai face à Dallas au 1er tour des playoffs. Mais il veut surtout éviter les amendes.
Pour ne pas critiquer les arbitres, mais convenir à ses obligations médiatiques, il sort une phrase devenue aussi mythique que le « Practice » d’Allen Iverson : « Les deux équipes ont joué dur » (« Both teams played hard »), répétée en boucle pendant toute l’interview.
Au final, Rasheed Wallace n’échappera pas à l’amende : 50 000 dollars ! Les Blazers prendront également 50 000 pour ne pas avoir fait respecter la règle de parler aux médias.
7 mai 2003 : Alléluia ! Paul Allen coupe enfin le cordon : Bob Whitstitt, le GM « le plus détesté de l’histoire de la franchise sans le moindre doute » est viré !
3 juillet 2003 : Damon Stoudamire se fait à nouveau pincer avec de la weed, cette fois planquée dans du papier d’alu, à l’aéroport de Tucson. C’était tout de même pas loin de 50 g de matos (43 pour être précis) !
2003-04
Octobre 2003 : Rasheed Wallace sèche un rendez-vous obligatoire de l’équipe, sur le yacht de Paul Allen accosté non loin du centre ville de Portland. Il prend 10 000 dollars d’amende pour commencer la saison du bon pied !
29 octobre 2003 : Portland débute sa saison par une défaite à domicile. Et Bonzi Wells a rapidement oublié ses bonnes intentions du début de saison. Au lieu d’assagissement et de maturité, il montre son majeur à son public. Il écope lui aussi de 10 000 dollars d’amende.
8 novembre 2003 : Wallace, Wells et Stoudamire se font accueillir sous les huées de leurs propres fans au Rose Garden. Preuve que ça ne vas pas bien fort : Mo Cheeks a pris l’habitude – à domicile mais aussi à l’extérieur – de discuter avec les fans, les prenant par exemple pour témoin des errements défensifs de Ruben Patterson… Drôle d’ambiance !
18 novembre 2003 : Bonzi Wells en remet une couche ! Après s’être déjà fait suspendre un match en mars après une prise de bec avec son coach, voilà que Bonzi en prend pour deux matchs de suspension cette fois-ci !
L’ailier tête brûlée n’a pas du tout apprécié de se faire sortir du match, à Dallas, et il s’est lancé dans une tirade injurieuse envers son coach (la 4e fois en deux ans depuis l’arrivée aux affaires de Cheeks).
20 novembre 2003 : Bonzi Wells prend deux matchs de suspension pour avoir à nouveau volé dans les plumes de son coach, Mo Cheeks. Telle la bouilloire, Wells commence à avoir la vapeur qui lui sort des trous de nez !
21 novembre 2003 : Portland bat Houston à la maison… mais devant un public épars. À vrai dire, les 14 634 spectateurs du soir sont un record d’affluence… dans le mauvais sens. Comme l’écrira Dwight Jaynes, la « Blazermania, telle qu’on la connut, est officiellement morte ».
28 novembre 2003 : Les Blazers s’imposent contre New Jersey à domicile mais Mo Cheeks doit jongler avec une rotation bien écourtée. Sans Derek Anderson blessé, c’est Rasheed Wallace qui est benché en 1er quart pour avoir séché l’entraînement du matin, tandis que Ruben Patterson est lui en civil pour avoir pris la liberté de rentrer en Ohio durant Thanksgiving…
2 décembre 2003 : Zach Randolph est prié de garder sa Cadillac sur le bord de la route. C’est la 4e arrestation en 13 mois pour marijuana chez les Blazers. « Oh, non, pas encore », réagira un Mo Cheeks au bout du rouleau…
3 décembre 2003 : Les Blazers arrivent à se débarrasser de Bonzi Wells, constamment hué par les fans de Portland. Il est envoyé à Memphis contre Wesley Person et un choix de draft.
5 décembre 2003 : Le Portland Tribune fait sa Une sur ce thème récurrent : ‘la Marijuana, l’adversaire le plus coriace des Blazers’
7 décembre 2003 : Portland s’incline à Memphis, où les Blazers retrouvent Bonzi Wells. Mo Cheeks subit sa première expulsion en carrière (de joueur, assistant et coach) dans la défaite.
11 décembre 2003 : L’Oregonian publie une longue interview de Rasheed Wallace. Aussi disert qu’une porte de prison avant et après les matchs ces deux dernières saisons, le Sheed se lâche alors davantage. Il évoque la charade de la NBA qui se fait des millions sur le dos de « nègres » non éduqués. Il devra s’excuser publiquement après coup.
26 décembre 2003 : En visite avec Minnesota, Gary Trent se rend dans le vestiaire des Blazers pour saluer quelques copains. Mais au lieu de ça, il rencontre le pivot slovéno-géorgien Vladimir Stepania qui ne tremble pas devant quelques menaces verbales et fait sortir Trent.
21 janvier 2004 : Les Blazers concluent un échange pour Darius Miles, contre Jeff McInnis et Ruben Boumtje-Boumtje.
23 janvier 2004 : Apprenant qu’il avait perdu 100 000 dollars pour avoir raté l’avion du 7 janvier dernier (à cause d’une tempête de neige), Dale Davis prend son sac et quitte l’entraînement.
9 février 2004 : Rasheed Wallace prend ses clics et ses clacs et se fait la malle à Atlanta. Les Blazers l’envoient chez les Hawks avec Wesley Person contre Theo Ratliff, Shareef Abdur-Rahim et Dan Dickau. « Un moment décisif » selon le nouveau GM, Steve Patterson.
12 février 2004 : Pour leur 1er match avec leur nouvel effectif, les Blazers s’inclinent à domicile face à Denver. Z-Bo en balance son bandeau et ses brassards dans les tribunes. Ruben Patterson n’a lui toujours pas changé de disque : « Il y a trop de joueurs ici, je veux jouer. Je souffre, pour de vrai. »
14 février 2004 : Qyntel Woods se fait arrêter en route vers Fresno, à 160 km/h dans sa BMW (il était passager). La police trouve de la marijuana dans la voiture et il en prend pour 2 000 dollars d’amende de la part des Blazers.
17 février 2004 : Dale Davis et Zach Randolph sont aussi mis à l’amende. Ils ont manqué le shootaround du matin.
9 mars 2004 : Damon Stoudamire se plie volontairement à un test d’urine impromptu… organisé par un journaliste, John Canzano. Mo Cheeks est même le témoin officiel de la scène.
19 mars 2004 : Qyntel Woods et Darius Miles sont impliqués dans une baston à la sortie du strip club, Exotica, au nord de Portland. Woods l’aurait visiblement échappé belle en sautant in extremis sur le capot de la voiture qui essayait de l’écraser contre un autre véhicule…
14 avril 2004 : Les Blazers bouclent leur saison sur une défaite en double prolongation face aux Lakers, et un ultime tir de Kobe Bryant qui les envoient en vacances. Pas de playoffs et pas de bilan positif pour la première fois depuis 1988-89…
24 juin 2004 : Portland vise Chris Paul ou Al Jefferson… mais aucun des deux joueurs ne veut vraiment venir en Oregon. Les Blazers sélectionnent finalement Sebastian Telfair, le talentueux cousin de Stephon Marbury. Ce dernier ne confirmera jamais les promesses entrevues. Pire, il vient d’être condamné à trois ans et demi de prison pour possession d’armes.
Juin 2004 : Darius Miles se fait prendre dans une descente de police dans sa ville natale de St Louis. Il est pris en possession de marijuana mais est bientôt relâché (non sans avoir eu un pistolet policier braqué sur lui)…
17 juillet 2004 : Qyntel Woods révèle qu’il a passé un mois dans un centre de traitement pour sa consommation de marijuana. Il y est allé de son plein gré, non pas pris par la patrouille, mais pour sauver sa carrière NBA. Il jouera un peu à Miami mais ça ne suffira pas… Trop peu trop tard Qyntel !
Août 2004 : Zach Randolph évite plusieurs chefs d’accusations dont le fait de mentir à des inspecteurs à propos d’une fusillade dans une boite de nuit. Son frère a passé trois ans en prison…
2004-05
11 octobre 2004 : Qyntel Woods se fait choper pour maltraitance animale après qu’un pitbull bien amoché ait été retrouvé dans une allée proche de son domicile (six chiens seront finalement retrouvés lors de l’enquête). Non content de brasser des liasses de billet en NBA, il avait trouvé bon d’organiser des combats de pitbull chez lui !
7 novembre 2004 : Zach Randolph rate l’avion pour Toronto… Ça la fout mal pour l’ailier fort qui vient de signer un contrat de 84 millions de dollars. « J’ai raté mon réveil, ça arrive à tout le monde », dira Z-Bo.
9 novembre 2004 : En visite dans le New Jersey, les Blazers touchent le fond dans une défaite au score ridicule (64-60), avec de nombreux records d’indécence offensive pour les deux franchises, dont 44 tirs réussis (en combiné), plus petit total de l’histoire sur un match ! Avec 19 tirs réussis (sur 78 tentés), les Blazers ont déchiré comme jamais. Darius Miles (2/14), Derek Anderson (3/14) et Damon Stoudamire (2/12) n’avaient clairement pas les yeux en face des trous.
10 décembre 2004 : Mo Cheeks pète une durite face au trio arbitral dans une défaite en prolongation face à Utah. Il doit être escorté par la sécurité en fin de match pour ne pas attaquer Jack Nies.
14 janvier 2005 : Damon Stoudamire affole les compteurs et termine à 54 pions dans un match face aux Hornets. Mais ça ne suffit pas pour faire gagner des Blazers résolument bloqués dans le ventre mou de la conférence Ouest.
21 janvier 2005 : Qyntel Woods est officiellement limogé par les Blazers après qu’il ait plaidé coupable pour maltraitance animale. Il écopera de 12 mois de liberté conditionnelle et 80 heures de service d’intérêt général.
27 janvier 2005 : Darius Miles et Maurice Cheeks ne partiront pas au Club Med ensemble ! Le joueur a rajouté de l’huile sur le feu d’une relation déjà bien tendue, en balançant une bardée d’insultes à son coach.
Lors d’une session vidéo, Darius Miles a pété les plombs. Alors que Mo Cheeks voulait une sanction lourde, le joueur écopera seulement de deux matchs de suspension et de 150 000 dollars d’amende. Un coup de poignard pour Coach Cheeks qui perd encore le peu d’autorité qu’il lui restait.
27 février 2005 : Zach Randolph craque encore en envoyant son bandeau et en déchirant ses brassards après que Mo Cheeks ait décidé de le sortir durant le 3e quart d’une défaite face à Minnesota.
28 février 2005 : Mo Cheeks se fait virer ! Le coach se savait sur la sellette depuis novembre : « Ça les démangeait de me virer » dira-t-il. Le directeur des joueurs, Kevin Pritchard, assurera l’intérim pour un bilan de 5 victoires en 27 matchs. Une vraie fin de saison en « full tanking » !
3 août 2005 : Nedzad Sinanovic (2m18) a murmuré un truc à Ha Seung Jin (2m17) et les deux hommes se sont retrouvés au sol à s’envoyer des marrons. Ha en a pris un en pleine poire avant que le coaching staff puisse arrêter les frais.
Le géant coréen indigné hurlait qu’il allait l’attaquer en justice… avant finalement d’opter pour un bâton en bois, utilisé pour les étirements (trouvé en salle de muscu) et une nouvelle attaque sur Sinanovic. Le Bosnien s’en tirera pour le coup sur la première frappe mais la seconde touchera les côtes.
En fin de compte, les deux joueurs étaient bras dessus bras dessous le lendemain !
2005-06
20 novembre 2005 : Ruben Patterson et Nate McMillan se prennent le bec violemment après une défaite au Garden face aux Knicks. L’ailier aurait même demandé un échange sur le champ au GM, John Nash, dans les vestiaires visiteurs. Mais il obtiendra surtout une place sur la liste des blessés, « diplomatique » en l’occurrence.
10 février 2006 : Sebastian Telfair se fait (déjà) pincer avec un flingue chargé dans son sac à l’aéroport de Boston. Il prétextera que c’est celui de sa petite amie, et prendra une amende des Blazers. Un avant-goût des affaires à venir pour Bassy…
23 février 2006 : Ruben Patterson obtient son échange. Il est envoyé à Denver dans un échange à quatre équipes. Portland récupère Brian Skinner (de Sacramento) et Voshon Lenard (de Denver).
8 juin 2006 : Un des membres de la « Hoops Family » de Zach Randolph se fait arrêter à 3h du matin dans le centre ville de Portland pour conduite dangereuse et excès de vitesse. Z-Bo est alors tranquille dans le véhicule (une Dodge Magnum), avec deux pistolets semi-automatiques (dont il avait le permis, mais tout de même !).
La même soirée, Zach Randolph a été accusé d’agression sexuelle (mais pas condamné) dans un hôtel du centre ville de Portland.
2006-07
Novembre 2006 : Zach Randolph est pris dans une affaire de viol, qui pourrait lui coûter 2 millions de dollars, avec deux stripteaseuses de l’Exotica Club de Portland.
20 mars 2007 : Autorisé à quelques jours de congés pour se rendre à l’enterrement d’une proche de sa famille dans l’Indiana, Zach Randolph ne trouve rien de mieux à faire que de s’arrêter un temps au Exotica International Club for Men sur la route de l’aéroport. Il repartira quelques heures plus tard avec une ardoise non réglée…
28 juin 2007 : Zach Randolph est envoyé chez les Knicks, contre Channing Frye et Steve Francis. Ce dernier ne portera jamais la tunique des Blazers.
2007-08
31 janvier 2008: A peine échangé chez les Knicks, Zach Randolph revient à Portland et organise une énorme soirée du Nouvel An dans un club hip hop de la ville, The Greek Cuisina. Une baston géante, et une mêlée à 50, éclate au cours de la soirée, avec la police qui débarque à 2h30 du mat pour calmer tout ce beau monde avec de bombes lacrymo !
Dernier épisode : Le cinq ultime des Blazers