Si les Nuggets ont réalisé une excellente saison régulière, c’est notamment grâce à leurs progrès en défense. Certes, il y a eu des petites baisses de régime au cours des 82 matches, mais globalement, Denver avait trouvé des repères dans ce domaine.
Ces derniers ont explosé pour le moment face aux Spurs. En encaissant 108 points de moyenne et en laissant San Antonio shooter à 47% de réussite, les joueurs du Colorado souffrent et ils ont été pleinement sanctionnés par Derrick White dans le Game 3, ce qui a le don d’énerver Michael Malone.
« White n’a rien senti », regrette le coach de Denver. « Il s’est probablement réveillé fringant le lendemain car il a inscrit facilement 36 points. Jamais plus ce ne sera aussi facile pour lui. Ça ne peut pas arriver. »
Et c’est un peu la faute de Jamal Murray, qui a manqué son match et laissé, avec ses coéquipiers, l’extérieur des Spurs aller mettre douze paniers sous le cercle. Une réaction est attendue.
« J’espère que Jamal Murray aura la même réaction que White. C’est ce dernier qui a subi le superbe dernier quart-temps de Murray dans le Game 2. Il a donc abordé le Game 3 très motivé, en mode attaque. Sur 12 quart-temps, Jamal a eu de l’impact dans un seul et unique, alors que White est à 23 points de moyenne à 69% de réussite. Jamal doit le prendre pour lui. »
Ne pas faire les Bad Boys non plus…
Mais le coach des Nuggets est conscient que c’est toute son équipe qui est responsable. Elle ne défend pas correctement et demeure bien gentille. Il faut donc durcir le ton, quitte à sortir les muscles.
« Combien de fois on va regarder un joueur aller au panier pour inscrire un layup », se demande-t-il. « Mais il faut vouloir faire une grosse faute quand un joueur se promène trop. White a marqué 24 points dans notre raquette et ce n’est pas normal. C’est à nos extérieurs de peser sur lui. Aux intérieurs aussi. Peu importe qui est près du basket, il faut envoyer un message, envoyer le joueur sur la ligne des lancers-francs, qu’il mérite ses points. »
Mike Malone a été élevé à bonne école mais il ne veut pas qu’on se méprenne sur ses propos ou ses intentions.
« Je parle comme ça peut-être parce que mon père était assistant à Detroit du temps des Bad Boys. Je sais que le basket a changé et qu’il existe une frontière. Je ne veux pas qu’on interprète cela comme une envie d’être méchant. On n’est pas une équipe de sales coups. On n’a pas cette mentalité et les règles n’autorisent pas cela, Dieu merci. Mais on est en playoffs, donc ça doit être physique. »