On ne donnait pas cher de ces Lakers qui se présentaient dans l’Utah sans LeBron James, laissé au repos pour cette seconde nuit de « back-to-back ». La physionomie de cette rencontre, dominée de bout en bout par les locaux, nous a donné raison. Même si Utah est devant au score pendant toute la partie, les visiteurs parviennent malgré tout à rester en embuscade, au moins en première période. Sans Brandon Ingram et LeBron James, c’est à Kyle Kuzma, le régional de l’étape, que les clés de l’attaque reviennent.
Les Lakers dépassés après la pause
Il en fait bon usage en alignant deux tirs primés dans l’axe du panier… avec la planche ! Profitant de nombreuses séquences en isolation, l’ailier sanctionne. Parti sur une grosse base offensive, Kuzma est toutefois beaucoup moins en vue en seconde période. Pour l’aider à alimenter la marque, l’ailier ne peut vraiment compter ni sur l’adresse de Rajon Rondo (1/11…), ni Lance Stephenson ou encore Kentavious Caldwell-Pope qui a décidément bien du mal à aligner deux bons matchs de suite. Heureusement pour les Lakers que JaVale McGee a un nouveau double double en stock.
Mais ce dernier peine à contenir la raquette adverse. Le thème de la soirée est simple pour le trio Ricky Rubio – Donovan Mitchell – Joe Ingles : envoyer des passes lobées vers les deux intérieurs. Auteur de son record en carrière en la matière, Ingles excelle pour « driver » – fixer puis trouver son grand. Les « alley-oop » en contre-attaque sont nombreux : Mitchell vers Gobert puis Rubio vers Mitchell (un régal !) et même Crowder vers Rubio, qui lui ne peut monter au dunk pour finir. Dominateurs au rebond et dans la raquette, les hommes du Jazz prennent plus d’une quinzaine de points d’avance dans le 3e quart-temps (87-71).
L’improbable « Caruso show » !
Sans jamais complètement tuer le match, Utah déroule son basket alors que quelques hommes du bout du banc du Lakers se montrent. À côté de Moritz Wagner ou Scott Machado, le plus impressionnant est Alex Caruso qui affiche, comme rarement, toute son explosivité. Après avoir tenté de dunker sur Gobert (!), il s’envole pour un « alley-oop » à la Lonzo Ball puis se régale sur le « pick-and-roll » signant notamment une passe entre les jambes. Même le public d’Utah apprécie !
C’est bien trop insuffisant pour recoller. Car Crowder et Ingles ont encore des tirs primés en réserve. Quin Snyder peut vider son banc alors que les fans scandent « We want Joe ! » Mais Ingles échoue à un rebond de son premier triple double.
Troisième victoire de suite pour Utah (45 victoires – 30 défaites) qui accueille Washington vendredi. Les Lakers (33 victoires – 42 défaites) accueillent Charlotte le même soir.
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