Chaque année en NBA, le mois de février fait passer le tanking à la vitesse supérieure : ceux qui ne sont plus en course pour les playoffs commencent leur nettoyage de printemps avant la trade deadline et profitent du All-Star Break afin de définir la meilleure stratégie pour perdre sans que ça se voit.
Mais Cleveland, à l’inverse, a retrouvé son meilleur joueur en février, Kevin Love, et décidé d’adopter la stratégie inverse : « On veut finir la saison sur la meilleure note possible, on veut progresser autant que possible », résume Cedi Osman chez Cleveland.com. « On sait qu’on joue mieux depuis le début de l’année. On veut être à notre meilleur pour les 23 derniers matchs de la saison. »
« On est meilleur qu’après le premier départ de LeBron »
Avec 5 victoires en 23 matchs depuis le 1er janvier, leur bilan ne progresse pas beaucoup, mais avec des jeunes pousses qui emmagasinent les minutes et le retour de Kevin Love, les Cavs vont enfin connaître leur vraie valeur.
« Avec tout le monde de retour, moi, Cedi et Collin qui sommes nous-mêmes, j’aimerais qu’on soit une équipe de playoffs », annonce Larry Nance Jr. « Je sais qu’on ne les fera pas, je le sais. Je parle de finir dans le Top 8 de notre conférence sur les 23 derniers matchs de la saison. »
« Je n’ai pas regardé notre calendrier », reconnaît l’intérieur, mais je pense que c’est possible. » Sauf qu’ils ne joueront que trois franchises hors course pour les playoffs. Mais Larry Nance Jr. est sûr du potentiel de son groupe.
« On n’est plus la même équipe », affirme-t-il. « On est très talentueux et dangereux quand on joue bien. N’importe quelle équipe qui perd un joueur du calibre de Kevin est perdue. Mais quand je regarde l’Est, je me dis qu’on n’est pas loin, que ce soit cette année ou l’année prochaine. Je ne veux pas m’en servir comme unité de mesure, mais on est meilleur qu’après le premier départ de LeBron. C’est mon opinion, pour ce que ça vaut. »
Pas trop de risque à bien jouer
Un discours qui plairait aux fans si le choix de la prochaine Draft de la franchise ne dépendait pas de son bilan. A fortiori avec les quelques phénomènes (Zion Williamson, RJ Barrett…) de cette cuvée.
Sauf que même s’ils affichent un bilan équilibré sur la fin de saison, les Cavaliers sont quasiment assurés d’être dans le Top 5 des pires équipes : ils sont à 13 victoires quand Memphis, 24e de la ligue, en a 23. Cleveland ne prend donc pas trop de risque à bien jouer, surtout avec la nouvelle réforme de la Draft.
« On l’entend, on le voit, on le lit, c’est partout. On mentirait si on disait qu’on ne le voit pas », explique Larry Nance Jr. au sujet du tanking. « Mais perdre, ce n’est pas mon boulot. Notre boulot c’est de jouer dur et gagner autant de matchs que possible, un point c’est tout. Les gens veulent le first pick, le plus de balles de ping-pong. Sincèrement, je m’en fiche. »
Et l’homme qui les entraîne est du même avis : « Je considère chaque match comme un match où on va se battre, jouer à haut niveau, et gagner » assure Larry Drew. « Certains sont tournés vers le futur, moi personnellement je dois regarder le présent et m’assurer que les garçons que j’entraîne sont prêts à jouer à chaque fois qu’ils entrent sur le terrain. »