C’est avec un tee-shirt « We believe », à l’effigie de Baron Davis et de son dunk face à Andreï Kirilenko (cf. playoffs 2007) passé à la postérité, que Stephen Curry fait son apparition sur le parquet de l’Oracle Arena. Dans ce match, c’est pourtant bien le Jazz qui met beaucoup de chances de son côté pour y « croire ». Comment ? En imposant une cadence beaucoup plus lente que celle que les Warriors aimeraient pratiquer. La première période en dit beaucoup sur cette volonté du Jazz.
Leurs points en contre-attaque se font rare, il faut donc bosser sur demi-terrain face à une défense des Warriors bien en place. Ricky Rubio ne met pas longtemps à comprendre qu’il doit attaquer le cercle plutôt que d’envoyer des saucissons de loin (une brique puis un « airball » sur la même possession alors que les tirs sont ouverts…). Donovan Mitchell, avec un Klay Thompson dans les mollets, doit au contraire s’écarter un peu car ses pénétrations buttent régulièrement sur les intérieurs adverses. Le troisième homme de la ligne d’arrières, Joe Ingles, sort lui un match étonnant de « timidité » avec seulement deux tirs pris.
Défense toute
Heureusement que Utah peut compter sur des hommes du banc bien inspirés, avec les shooteurs Jae Crowder et Royce O’Neal. Ainsi que la mobylette Raul Neto qui surprend par son agressivité vers le cercle. En défense, Utah a une consigne : laisser ouverts Draymond Green et DeMarcus Cousins derrière l’arc. Stratégie largement payante face à aux intérieurs Warriors qui n’ont d’autre choix que de se transformer en (brillants) passeurs sur les « backdoor » de leurs coéquipiers. Le souci est que leur maladresse lointaine (1/10 à eux deux) est contagieuse. Les « Splash Brothers » sont à la peine pour sanctionner.
Les deux équipes rentrent au vestiaire avec un score digne des années 1990 (47-44). Le rythme s’accélère par la suite et le pourcentage d’adresse générale repart à la hausse. Même s’il ne contre aucun tir, Rudy Gobert se démène dans la raquette pour gêner un maximum DeMarcus Cousins et capter le plus de rebonds possible. Avec lui et un Mitchell qui voit ses tirs de loin rentrer, Utah se permet même de prendre les commandes du match, avec quelques possessions d’avance.
Stephen Curry lance un dernier run fatal
On se demande quand les Warriors, bien aidés par l’activité au rebond offensif d’Alfonzo McKinnie et l’adresse lointaine d’Andre Iguodala, vont passer le fameux « run » auquel ils nous ont habitués.
Il survient finalement au cœur du dernier acte quand le rythme s’accélère soudainement pour quelques minutes. Le détonateur s’appelle évidemment Stephen Curry, qui plante deux tirs primés coup sur coup, sur du jeu en semi-transition. Puis Klay Thompson l’imite pour alimenter un 21-4 fatal. Donovan Mitchell a beau jeter ses dernières forces, Kevin Durant, propre tout au long de la soirée, rentre son premier panier à 3-points du match pour clore les débats.
Victoire des Warriors (41 victoires – 15 défaites) qui rejouent à Portland la nuit prochaine. Le Jazz (32 victoires – 25 défaites) peut profiter du « All-Star Break ».
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.