Dans la course aux playoffs, Miami ne peut pas se permettre de perdre face aux équipes les plus faibles. De passage à Cleveland, les joueurs d’Erik Spoelstra ont fait le strict minimum en repartant avec le succès sous le bras (94-100). Pour la manière, en revanche, on repassera.
À l’exception d’un très bon Justise Winslow, Miami a en effet produit un basket minimaliste et n’a pas imposé d’autorité sur une équipe de Cleveland certes énergique mais qui manque de repères. L’essentiel était ailleurs visiblement.
Dès les premiers instants de la rencontre, on a senti que le Heat allait maîtriser face à des Cavaliers partis à toute allure, mais pas toujours très précis. Les Floridiens sont patients et plus efficaces. Cedi Osman parvient à les bousculer avec deux tirs primés de suite, mais il manque aussi les deux suivants (23-27).
Une bonne défense de zone…
Pour déranger l’attaque rythmée des Cavaliers, Miami tente une défense de zone. L’expérience ne fonctionne pas du tout : Dwyane Wade et compagnie encaissent trois paniers à mi-distance et sont dépassés. À la pause, ils sont même menés (53-48). Heureusement pour eux, Cleveland entame très mal le troisième acte avec une défense oubliée aux vestiaires. Miami passe un 10-0. Sauf que le Heat, malgré les efforts de Justise Winslow (13 points dans le quart-temps), n’enfonce pas le clou. Pis, Erik Spoelstra ressort sa zone et rien n’a changé : la défense est souple et en quelques passes, elle est dépassée.
Sans grande conviction et avec de vraies faiblesses sur sa défense de zone, Miami est tout de même devant, alors que le match devient brouillon et que le déchet s’accumule (70-80). Cleveland est à bout de souffle et ne trouve plus aucune solution offensive. L’écart monte à 18 points en faveur du Heat et on pense alors que la partie est pliée. Mais un sursaut d’énergie permet aux Cavaliers de revenir à trois possessions alors qu’il reste deux minutes.
Sauf qu’à l’image de leur match, ils sont imprécis et ils se précipitent. Finalement, cela ne donne rien et Miami, sans trembler mais sans convaincre non plus, l’emporte 100-94 dans une rencontre jouée sur un faux rythme. Ce fut mou et moche, mais le Heat s’en contentera.