Ivica Zubac a déjà marqué 25 points dans un match, en mars 2017, mais la performance était anecdotique puisque les Lakers avaient largement perdu – une habitude à l’époque pour une équipe en pleine reconstruction.
Marquer 16 points à 8/10 et prendre 11 rebonds, comme titulaire en l’absence de JaVale McGee, dans une équipe de Los Angeles d’un autre standing, avec une victoire à la clé, constitue donc sûrement la plus belle sortie de sa jeune carrière, passée majoritairement sur le banc ou en G-League. Hier, il a répondu au pied levé au forfait de son partenaire, en se montrant efficace d’entrée avec une poignée de dunks.
« Ça m’a enlevé pas mal de pression », avoue-t-il. « On essaie d’aller en playoffs et il y a 14 autres équipes à l’Ouest qui peuvent y aller, donc je sentais qu’il fallait gagner ce match, et quand on m’a dit que je serai titulaire, je me suis préparé. »
Au bon souvenir de Julius Randle
« Il a fait une grosse semaine à l’entraînement, là il a été énorme, et c’est une preuve de son professionnalisme », souligne Kyle Kuzma, cité par l’OC Register. « Je me souviens avoir été voir Luke pour lui dire qu’on pourrait peut-être mettre « Zu » dans le cinq majeur. Quand il a fait ce contre à la fin j’ai rigolé, c’était assez cool, ça a un peu conclu le match. »
Car après son bon début de match, le Croate a aidé à la conclusion de l’affaire avec un contre sur son ancien partenaire Julius Randle, sur un tir qui aurait pu ramener New Orleans à -5 à une minute du buzzer.
« Il m’a martyrisé à l’entraînement depuis que je suis dans la ligue, ce contre a fait du bien, ça nous a aidé à gagner le match », décrit Ivica Zubac, qui a bien profité des conseils de celui qu’il remplaçait hier. « JaVale m’a envoyé des textos toute la journée, il m’a dit de regarder toutes les vidéos où Julius et Anthony ratent des tirs à 45 degrés. Ça m’a vraiment aidé, et j’étais mieux en deuxième mi-temps pour empêcher Julius d’être dans l’axe. »
Appliqué, le troisième année a saisi sa chance en restant dans son registre. « J’essaie de faire des choses simples : poser de bons écrans, aller au cercle, dunker, me repositionner, et puis faire ce que les coachs me demandent en défense » liste-t-il. Et Luke Walton, qui a tant de mal à lui faire confiance, est obligé de souligner cette belle sortie.
« Dès que je vais à la salle, il est là à faire de la musculation, à jouer du 3-contre-3 ou 2-contre-2, à bosser avec les coachs. On leur dit à tous de rester prêt, et il l’était. »