Le jeu et le coaching en NBA sont bourrés d’habitudes et de répétitions. L’une des plus fameuses, c’est le joueur qui rejoint le banc après avoir pris sa deuxième faute en premier quart-temps.
Une tradition non respectée par Doc Rivers cette saison. Et pour deux raisons très simples.
« Il faut être honnête, c’est difficile d’être sorti pour six fautes dans une rencontre NBA », assure le coach des Clippers. « Je l’ai toujours pensé. Donc pourquoi sortir un joueur qui en a deux ? Ensuite, je n’ai pas besoin de m’inquiéter pour les fautes car si un joueur doit sortir, alors j’ai un autre joueur à mettre sur le parquet. »
La rotation des Clippers est effectivement assez profonde avec douze éléments qui affichent au moins dix minutes de moyenne. Ainsi, les « cols bleus » de Doc Rivers n’hésitent pas à faire des fautes. Avec 23.7 fautes par match, Los Angeles est la cinquième équipe la plus sanctionnée derrière Phoenix, Atlanta, Detroit et Brooklyn.
L’attitude de l’ancien coach de Boston est en tout cas appréciée par ses joueurs.
« La règle c’est : après deux fautes il faut aller s’asseoir », rappelle Tobias Harris. « Habituellement, les autres coachs l’appliquent quand un joueur est doublement sanctionné en premier quart-temps, ou au début du second. On ne revient alors qu’en troisième quart-temps. Le coach nous laisse jouer malgré les fautes. C’est une bonne chose car les fautes peuvent casser le rythme de beaucoup de joueurs. Rivers le ressentait sûrement comme cela quand il jouait. »
Huit fois cette saison, un joueur des Clippers a dépassé les trente minutes bien qu’il ait fait cinq fautes. Doc Rivers a confiance en ses joueurs, ils le lui rendent bien, avec la première place de l’Ouest.
« Personnellement, j’aime ça », conclut Shai Gilgeous-Alexander. « Ça aide à jouer plus librement. »