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Interview Bouna NDiaye : « le prochain drafté sera Antoine Diot »

Suite de l’interview de Bouna NDiaye et Jérémy Medjana, les deux hommes qui se cachent derrière Comsport, l’agence qui s’occupe, entre autres, de Nicolas Batum, Ian Mahinmi, Kevin Séraphin et Rodrigue Beaubois.

Dans cette deuxième et dernière partie, nous les interrogeons sur le réel niveau des basketteurs français, et sur leurs motivations à rejoindre absolument la NBA.

Busa : La France a le plus gros contingent en NBA. Pourtant, peu de joueurs arrivent à percer, comment vous l’expliquez ?

Bouna NDiaye : Je ne suis pas du tout d’accord avec vous car 5 ou 6 joueurs français jouent 30-35 minutes en moyenne (ndlr : seuls Batum, Diaw, Noah et Parker jouent entre 28 et 38 minutes par match).

Jérémy Medjana : Encore une fois, c’est le même constat, ce sont les intérieurs qui sont pointés du doigt. Le joueur français intérieur a une maturité beaucoup plus tardive. Le seul intérieur qui se soit imposé en NBA c’est Joakim Noah. Et lui, il a été formé aux Etats-Unis, et il est double champion universitaire. Forcément, hormis le fait qu’il soit très bon, il a une couverture médiatique autour de lui. On sait à quel point c’est important aux Etats-Unis d’avoir gagné le titre de champion universitaire. Et puis il a un nom…

Mais pourquoi rejoindre absolument la NBA s’il y a ce problème de « maturité » ?

BN : La raison principale, c’est que ces joueurs-là veulent absolument aller en NBA. Donc à un moment donné, qu’il soit prêt ou pas cela n’est pas obligatoirement notre problème, c’est eux qui décident. On peut conseiller à un joueur de patienter mais c’est le joueur qui décide et souvent il rêve de la NBA depuis des années.

JM : J’ajouterais que parmi ces jeunes, certains ne jouaient pas forcément depuis longtemps en France. Le seul qui avait déjà beaucoup joué en France, c’était Ian Mahinmi. Et malheureusement, lui a bénéficié d’un mauvais concours de circonstances. Ce sont des blessures, une notamment qui a été mal diagnostiquée par San Antonio dans une année blanche qui lui a porté préjudice car c’est l’année où il aurait dû s’imposer. Lorsque tu rates ton tour, malheureusement tu ne sais pas quand il va revenir. Ian c’est un mec qui travaille, en qui on a confiance et maintenant ce n’est plus qu’une question de temps.

Pareil pour Ajinca et Séraphin ?

BN : Alexis Ajinca a 22 ans. Il a encore au moins 13 ans de carrière.

JM : Kevin Seraphin est encore plus jeune avec moins d’années de basket encore. Il a ses qualités aussi…

BN : Il faut être patient…

Comment expliquer que très peu de Français souhaitent aller en Euroleague ?

BN : Le fait de vouloir aller en NBA me semble légitime. La NBA est une ligue qui fait toujours rêver. Moi j’ai vécu l’époque de Jordan. A 3h du matin, j’étais debout devant la télé à tenter de regarder ce que je pouvais voir. C’est la génération suivante mais ils ont les mêmes rêves. Par ailleurs, certains sont tout de même passés par l’Euroleague comme Nicolas Batum et Boris Diaw.

JM : Ou Mickaël Gelabale qui est passé par Madrid. Là encore, c’est une question d’opportunités. Au moment où il commence à trouver sa place en NBA, il se fait les croisés (du genou). Mais encore une fois, c’est un joueur extérieur.

Plus généralement, pourquoi les joueurs draftés ne restent-ils pas en Europe pour progresser ?

BN : C’est un problème de règlement ! Les prêts n’existent pas en NBA. Le cas de Ian était très particulier dans le sens où les Spurs aiment avoir des joueurs matures comme Scola, Ginobili… Ensuite, les joueurs doivent rester en Europe. Si on ne signe pas de contrats, Ian Mahinmi aurait pu rester toute sa vie ici sans jamais aller en NBA . On n’a aucune garantie derrière.

Est-ce que le fait que le niveau de la pro A soit faible influence leur choix ?

BN : C’est faux de dire que le niveau est faible. On a un championnat qui est très dense. Ce n’est pas le top niveau mondial mais il a des caractéristiques intéressantes avec beaucoup d’athlètes.

JM : Et puis c’est un championnat intéressant pour un jeune. C’est un championnat formateur.

Au fil des années, le regard de la NBA a-t-il changé par rapport aux Français ?

BN : Bien sûr. Il y a eu un avant et un après- Parker. Pas seulement par rapport à tous les Français, mais les étrangers en général. Maintenant on guette les nouveaux joueurs , les nouveaux Parker, Batum ou Beaubois qui lui était une surprise. Combien de clubs m’ont appelé pour me dire, tu ne caches pas un autre Rodrigue par hasard (rires).

Justement, le prochain français drafté en NBA, ce sera qui ?

BN : Antoine Diot et ensuite Andrew Albicy aura sa chance.

JM : Antoine Diot effectivement.

Et après Tony Parker, qui sera le prochain français All-Star ?

BN : On en a plusieurs… Nicolas Batum peut être All-Star et pourquoi pas dès cette année avec la blessure de Roy. Beaubois aussi : il n’y a pas de limites pour lui.

Propos recueillis par Jérome Knoepffler pour Basket USA.

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