Pour garder ses joueurs sous pression, Steve Kerr promet quelques changements

Ceux qui envisageaient un ticket Gregg Popovich – Steve Kerr pour gouverner les Etats-Unis vont être déçus. S’il estime que c’est de son devoir de commenter et critiquer certaines décisions politiques et de s’investir auprès de la communauté, le coach des Warriors n’envisage pas de lancer dans la politique.

Même s’il se dit « frustré » par la situation actuelle aux Etats-Unis, Steve Kerr estime tout simplement qu’il n’est pas qualifié pour cela, et il préfère se concentrer sur son merveilleux métier. Cette saison, le challenge est de taille puisqu’il s’agit de réaliser le triplé, ce qu’aucune franchise n’a réalisé depuis 2002. Pour cela, il promet un petit peu de changement…

« Mon instinct est de changer quelques trucs, de changer un petit peu notre routine. On fait en gros la même chose depuis quatre ans » explique-t-il au San Francisco Chronicle. « On ne va pas changer notre style de jeu. On va clairement ajouter quelques systèmes pour DeMarcus, mais dans l’ensemble, on ne va changer ce que nous sommes. »

Le plus important, c’est de garder ses joueurs sous pression, de leur donner envie de s’entraîner et d’éviter les soubresauts de la saison passée.

« Je pense vraiment que pour les intéresser encore et les garder frais, il faut changer quelques aspects de notre routine, et nous verrons ce que ça peut entraîner. Est-ce que ça signifie modifier ou carrément supprimer les shootarounds, ou en faire de manière occasionnelle… Est-ce que ça signifie changer la structure des entraînements, le temps passé sur le terrain, ou peut-être mélanger plusieurs exercices différents. »

Disputer une cinquième finale de suite serait déjà un exploit

La bonne nouvelle, c’est que la motivation vient aussi de l’extérieur. Même s’ils ont ajouté DeMarcus Cousins ou justement parce qu’ils l’ont recruté, les Warriors sont devenus plus que jamais l’équipe à abattre. Les Rockets ont pris Carmelo Anthony, les Lakers ont recruté LeBron James. La concurrence sera encore féroce.

« Bob Myers l’a parfaitement dit : chaque année possède sa propre identité, et c’est encore plus vrai aujourd’hui qu’il y a 10 ou 15 ans lorsqu’il y avait davantage de continuité et moins de mouvements de joueurs au sommet. Je pense que d’une certaine manière, LeBron a changé l’échiquier pour les superstars avec son départ à Miami et aujourd’hui à Los Angeles. Je crois que de plus en plus de superstars dictent vraiment les termes de leurs carrières comme ils le sentent. Ils ont gagné ce droit… Comme il y a beaucoup de changements au sommet, il y a moins de stabilité. Il faut prendre les saisons une par une, et les apprécier. Nos fans devraient simplement apprécier chaque saison pour ce qu’elles sont. On est au coeur d’une super série, et qui sait combien de temps ça va durer. »

À propos de série en cours, les Warriors ont la possibilité d’atteindre les Finals pour la cinquième fois d’affilée. Eh bien, ça n’a plus été fait depuis Boston en 1966 !

« Aucune équipe majeure de l’ère moderne n’y est parvenue » souligne Steve Kerr. « Pas les Bulls, pas les Spurs, ni les Lakers et les Celtics des années 80. Il y a une raison à cela : c’est un challenge difficile. Les étés sont de plus en plus courts, les équipes s’améliorent encore et encore. La motivation pour un premier titre est palpable au quotidien pendant la saison, et après la victoire, c’est plus dur de générer la même énergie et le même enthousiasme. Et c’est là que la créativité du coach et le leadership au sein du groupe entrent en jeu. »