À la dernière seconde, Jaylen Brown terrasse le Jazz !

Boston n’en finit plus de surprendre. Même privés de cinq joueurs majeurs dont Al Horford et Marcus Morris, tous deux touchés à la cheville, les Celtics se sont dépouillés pour aller chercher la victoire sur le parquet du Jazz (94-97). Après avoir couru après le score pendant les trois quarts de la rencontre, les Celtes s’en sont sortis grâce à un tir à 3-points de Jaylen Brown (21 points, 5 rebonds, 3 passes) à la dernière seconde. Utah a fait mieux que se défendre avec une ambiance et une envie digne des playoffs. Mais Brown et le coaching génial de Brad Stevens ont eu raison de leurs efforts. La sanction est immédiate, le Jazz glisse à nouveau à la 8e place à l’Ouest.

Horford et Morris absents, Guerschon Yabusele est titulaire, et le Français se montre en début de match par son activité défensive. Jaylen Brown alimente la marque et Boston réalise le premier écart du match, 5-12. Quin Snyder arrête le jeu et recadre à merveille les siens. Joe Ingles prend en charge l’organisation du jeu et tout va mieux pour Utah. Le Jazz signe un 13-0 en quatre minutes, quasi uniquement sur des paniers faciles. Les leaders sont bien dans leur match : Donovan Mitchell se rapproche du record du nombre de paniers à 3-points inscrits par un rookie et Rudy Gobert donne le ton par sa défense épuisante. Les locaux sont devant dans l’intensité, mais aussi au score : 24-18 après 12 minutes.

Les Celtics n’ont pas tendu l’autre joue

Comme attendu avec deux des meilleures défenses de la ligue, les paniers peinent à s’enchaîner, entre les 8 balles perdues du Jazz et le 7/25 des Celtics. Les visiteurs et Tatum retrouvent un peu d’adresse et reviennent à hauteur (28-28). Utah peine de nouveau à poser son jeu. Ricky Rubio et Mitchell n’ont plus que des tirs contestés à se mettre sous la dent.

Abdel Nader et Shane Larkin s’imposent en options offensives et Brown continue son bon début de match. Les hommes de Brad Stevens font un travail admirable pour empêcher Utah de mettre en place ses pick-and-roll. Contraints à des exploits individuels, les joueurs de Salt Lake City se laissent décramponner. Ils restent limités à 15 points dans le deuxième quart-temps. Même fortement diminué, Boston est logiquement aux commandes à la pause (39-48).

Mitchell revient sur le parquet avec de bien meilleures intentions. L’arrière du Jazz est très chaud et inscrit dix points de rang (après avoir été bloqué à 5 unités au repos). L’ancien Cardinal s’offre un match dans le match avec Brown, agressif à souhait. Les arbitres laissent le jeu se dérouler sur plusieurs contacts et font monter la tension dans la Vivint SmartHome Arena. Même sans déjouer, Boston est mis en difficulté par l’agressivité retrouvée de Utah en attaque. La salle est debout et les locaux repassent en tête (62-58, 29′). Les C’s sont asphyxiés et la série s’étend jusqu’à 14-0 avec deux primés de Jae Crowder. En un clin d’œil, l’avance dépasse les dix points.

Le chef d’oeuvre tactique de Monsieur Stevens

Brad Stevens fait ce qu’il peut pour calmer la furie adverse et le talent de l’entraîneur celte fait le reste. Sa défense de zone perturbe complètement la circulation de balle et le rythme du Jazz. L’inattendu Semi Ojeleye valide les efforts défensifs des siens en réduisant l’écart à quatre points pour entamer le quatrième quart.

Défensivement, ce dernier acte est un véritable clinic. Du basket de fondamentaux, intense, captivant. Le genre où la moindre possession peut tout changer. Les locaux passent par leur traditionnel pick-and-roll mais avec un 5 de petite taille pour rester dangereux sur les extérieurs. Dante Exum saisit l’occasion pour se montrer, Terry Rozier – capot jusque-là – lui répond de trois gros tirs lointains. L’adresse extérieure des Celtics les maintient dans la rencontre, à une possession à l’entrée des quatre dernières minutes.

Les deux anciens joueurs de Louisville Rozier et Mitchell font le show, mais c’est Monroe qui joue les go-to-guy sous le cercle pour gratter les points importants. Une nouvelle balle perdue et Tatum peut filer au dunk pour égaliser à une minute de la fin (94-94). Personne ne marque avant la dernière possession, ballon aux Celtics et 14 secondes à jouer. Brad Stevens sort alors un nouvel atout de sa manche : un 5 sans le moindre joueur intérieur. Rudy Gobert est donc contraint de défendre sur Ojeleye mais le naturel reprend le dessus. Le pivot français vient en aide sur la pénétration de Shane Larkin et les rotations défensives ne suivent pas. Ojeleye trouve Jaylen Brown absolument seul derrière l’arc face au panier et l’ailier perfore le cercle d’une banderille assassine. Avec un 9-0 dans les 130 dernières secondes de la rencontre, Boston vient chercher un succès chez une des meilleures équipes de la ligue sur cette deuxième moitié de saison.