Cette fois-ci pas d’intempéries, le Pelicans – Pacers de la nuit a pu se dérouler normalement dans ce rematch du 7 février reporté à cause de fuite dans le toit du Smoothie King Center. Dans un match fermé, les locaux ont forcé la décision en fin de match pour l’emporter (96-92). Anthony Davis a été fidèle à lui-même avec un gros double-double (28 points – 13 rebonds, assortis de 5 contres) et des paniers décisifs. Indiana a longtemps tenu les commandes mais sans jamais parvenir à prendre la tangente. Contre ces Pelicans-là, cela ne pardonne pas. Voilà la franchise de la Louisiane sur les talons d’Oklahoma City, à une victoire du Thunder et de la 4e place à l’Ouest. Un quatrième rang que les Pacers perdent de leur côté au profit de Philadelphie.
Avis à la population, si vous espériez du basket d’esthète, passez votre chemin. La réussite au tir n’est pas au rendez-vous en début de match, seul E’Twaun Moore fend le cercle. Il faut l’entrée de Nikola Mirotic et de Trevor Booker pour trouver un peu de régularité offensive dans ce premier quart. Les deux joueurs se la jouent face-à-face de pistolero, chacun répondant au coup de l’autre. A ce petit jeu, l’écart ne décolle pas. Ce sont toutefois les Pacers qui prennent le contrôle, avec une petite possession d’avance (24-25).
+6, écart maximum
Efficaces dans la gestion du ballon durant les premières minutes, les visiteurs se laissent aller, sans trop de conséquence. Cheick Diallo apporte bien toute son activité et fait se lever le public sur un dunk avec la faute. Mais entre les fautes offensives et les mauvaises passes, le jeu peine à s’emballer côté Pelicans. Indiana n’en profite que modérément, Moore – décidément en réussite – sanctionne et NOLA prend quelques secondes la tête (36-35). Le temps pour Myles Turner de nous offrir le poster de la soirée sur la truffe de Diallo et de remettre les siens devant. A toi, à moi… La valse continue malgré un 8-0 des locaux signé Moore et Anthony Davis, assez calme jusque-là. L’intérieur fait parler son toucher, son compère des Pelicans son poignet. Moore, 15 points à 6/8 au tir permet à New Orleans de rentrer aux vestiaires avec un petit point d’avance (51-50).
Le duo majeur Moore – Davis continue son travail de sape pour offrir un peu de vie à une salle bien peu garnie. Il faut s’arracher pour obtenir ses points et les Pacers se montrent actifs au rebond offensif. De là à trouver l’adresse, il y a un pas que Victor Oladipo n’effectue pas. On assiste à une petite gabegie offensive et rien que deux tirs consécutifs font la différence au tableau d’affichage. Cory Joseph offre six points d’avance aux hommes de Nate McMillan, le plus gros écart du match (61-67, 34′). Une avance aussi vite faite que défaite, sur deux mauvais replis défensifs. Le quart-temps se conclut sur un petit 16-19, avec un vilain 7/26 au tir pour les visiteurs. Pourtant, ce sont bien eux qui abordent le dernier quart-temps avec deux points d’avance.
Davis a (encore) pris ses responsabilités
De deux pénétrations, Turner fait grimper l’écart à cinq unités à neuf minutes du buzzer final. Anthony Davis revient en jeu, la rencontre bascule. « Unibrow » et Jrue Holiday, bien que malade, prennent le jeu à leur compte pour signer un nouveau 8-0 en tout juste 90 secondes. L’écart a disparu, les deux équipes sont dos-à-dos au moment d’entrer dans le money time.
Oladipo, en leader, envoie la première banderille d’un lay-up tranchant. Mirotic répond de deux gros tirs à trois-points, +3 Pels. Mais Oladipo est aussi percutant en attaque qu’en défense et d’un énorme contre envoie Collison en contre-attaque pour égaliser (87-87). Le match va se jouer sur des détails et les visiteurs oublient alors de protéger leur rebond, offrant deux points cadeau à Moore. Collison et Oladipo manquent la cible, pas Anthony Davis. D’un fade-away magistral puis d’une claquette sur deux lancers manqués de Holiday, le All-Star justifie son rang et sert la victoire à New Orleans sur un plateau.