Detroit – Toronto : DeMar DeRozan sort le très grand jeu !

Portés par un DeMar DeRozan des grands soirs (42 points, 6 passes décisives, 4 rebonds), les Raptors ont dû attendre la prolongation pour repousser les Pistons et s’imposer 121-116. Grâce à ce succès, Toronto conserve la 1ère place de la conférence Est, et devient du même coup la première équipe à valider son billet pour les playoffs. Pour Detroit, qui menait de 14 points à la mi-temps, ces mêmes playoffs s’éloignent un peu plus chaque jour…

Griffin, le Piston libre

La rencontre démarre par un duel « musclé » entre Andre Drummond et Jonas Valanciunas, qui profite à… Blake Griffin, qui se retrouve seul sous le cercle. Le match part sur un rythme soutenu, et Drummond se régale aux rebonds avec 7 prises (!) après 3 minutes de jeu seulement (10-8). Les Raptors laissent trop de largesses en défense mais les Pistons n’en profitent pas, ratant trop de shoots ouverts pour creuser un écart plus conséquent.

Le score n’évolue que très peu durant de longues minutes, et Anthony Tolliver réveille le public, peu emballé par l’affiche jusque là (19-19). Bullock est dans une belle période depuis quelques matches, et se montre sur les deux dernières minutes du premier quart temps par une défense solide et deux shoots sur le virevoltant VanVleet. Malgré cela, Poeltl lui répond lors de l’ultime action de la période, et donne un léger avantage aux siens (27-23).

Serge Ibaka expulsé

Les secondes unités se montrent, et les locaux ont l’air de s’être remis dans leur match, surtout en termes défensifs. Buycks et Moreland apportent toute leur énergie, et les joueurs de Motor City passent la vitesse supérieure pour repasser devant (30-29). Les seconds couteaux locaux font un superbe travail, et donnent aux leurs trois possessions d’avantage avant le retour sur le parquet de leur cinq majeur. Blake Griffin et Ish Smith poursuivent sur la lancée de leurs remplaçants, bien accompagné par l’artilleur Kennard, pour mettre les visiteurs dans les cordes (46-31). Bien énervé, Serge Ibaka prononce quelques mots à un arbitre, et il est renvoyé illico aux vestiaires ! DeRozan et compagnie sont sonnés, et Casey prend un temps mort pour essayer de stopper l’hémorragie des siens. Mais cet arrêt de jeu n’aura que peu d’effet.

Inspirés sur leur parquet, les Pistons ont pris confiance, et Griffin est partout. Il donne le tournis à ses adversaires et sert Smith sur une ultime possession, pour donner un matelas intéressant à son équipe après les 24 premières minutes (59-45).

C’est qui le patron ? DeMar DeRozan !

La pause aura fait le plus grande bien aux Raptors, qui retrouvent le parquet avec une intensité défensive supérieure, et réduisent la distance avec leurs adversaires du soir en deux temps, trois mouvements (63-58). Bullock, puis Griffin réagissent par deux banderilles de loin pour calmer les ardeurs des leaders de leur conférence. Les deux équipes ne veulent pas lâcher le morceau, à l’image d’un Kyle Lowry très précieux à la baguette et d’un DeMar DeRozan qui enchaine quelques tirs à mi-distance (76-72).

Powell est dans un bon match, contrairement à ses dernières prestations, et voici les Raptors qui soufflent de nouveau dans le cou de leurs adversaires du soir, qui n’arrivent à pas enfoncer le clou malgré plusieurs écarts créées depuis le début de la rencontre (78-77). Pire, les Canadiens passent devant, puis creusent un léger écart qui sonne comme un avertissement pour les hommes de Van Gundy. Ennis III met deux shoots importants, et les locaux s’en sortent tant bien que mal malgré de mauvaises dernières minutes de troisième quart temps (85-84).

Les visiteurs sont dans une bonne période, mais manque de réussite pour mettre encore plus la pression aux Pistons à l’entame du dernier quart, qui ne se font pas prier pour recoller au score après trois minutes (90-90). Les défenses se resserrent, DeRozan retrouve le terrain mais les débats restent équilibrés. À l’entrée du money time, les deux équipes sont au coude à coude et respectent les plans de jeu de leurs coaches respectifs. Tous les tickets shoots sont pour l’arrière All-Star, qui prend une légère main d’avance à deux minutes du terme, mais les joueurs de la Little Caesar Arena ne l’entendent pas de cette oreille et par un double pas d’Ish Smith, remettent les compteur à égalité (109-109).

Blake Griffin arrache la prolongation

Temps mort pour Dwayne Casey, qui aimerait visiblement que son équipe évite de disputer une prolongation. D’un coast-to-coast conclu d’un poster dunk sur Tolliver, DeRozan donne deux points d’avance aux Raptors à 11 secondes de la fin (114-112). La balle d’égalisation est pour Blake Griffin. Balle au poste et son petit move conclu d’un hook shot avec la planche envoie tout le monde en prolongation (114-114).

Les premières minutes du temps « extra » ne sont pas si… extraordinaires que cela. Tirs ratés après tirs ratés, il faut attendre les deux dernières minutes pour que le score évolue, une nouvelle fois par un DeRozan en mode patron, qui prend ses responsabilités (119-116). Sur l’action suivante, Griffin plante une banderille à 3-points pour que les siens recollent au score. Sur une dernière action, la star de Toronto traverse tout le terrain, il attire toute la défense et il a l’intelligence de servir VanVleet dans le corner, qui met Detroit à genou à une seconde du terme (121-119). DeRozan le prend dans ses bras, c’est très fort !

Sur la remise en jeu, Griffin tente un ultime tir « ave maria », et Toronto s’impose in extremis (121-119). Après le succès compliqué de la veille face aux Hawks, ce n’est pas forcément très rassurant mais ce type de victoire, sans bien jouer, fait du bien au moral.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.