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Ron Adams, le Tex Winter des Warriors

À 70 ans, Ron Adams a parfois tellement mal aux pouces qu’il a du mal à nettoyer ses lunettes. Désigné meilleur assistant de NBA par les GMs depuis trois ans, le bras droit de Steve Kerr est en charge de la défense des champions en titre. Mais, plus important encore, son intransigeance et son expérience rappellent à tout le monde le chemin à suivre.

« Je voulais quelqu’un qui me dirait la vérité, qui serait là pour me dire : ‘Il faut faire ceci ou cela’, quelqu’un sans filtre », explique Steve Kerr au New York Times, quand il décrit pourquoi il est allé chercher Ron Adams, qui secondait Brad Stevens à Boston en 2014. « Quelqu’un avec assez d’expérience et de sagesse pour que tout le monde l’écoute. Je savais que j’avais trouvé la bonne personne et je suis heureux de l’avoir parce qu’il est essentiel dans tout ce que nous avons fait. »

Et le coach de rajouter.

« Ron Adams, c’est notre Tex. »

Comprenez Tex Winter, le fameux « Monsieur Triangle » de Phil Jackson, qui avait 63 ans lorsqu’il a rejoint les Bulls de Michael Jordan, et dont le perfectionnisme et le franc-parler n’épargnaient pas « His Airness ».

Un fils de fermiers trop intransigeant pour être head coach

Fils de fermiers, Ron Adams est lui aussi intransigeant et, surtout, il digère très mal la défaite. Deux caractéristiques qui l’ont empêché de devenir un grand head coach, malgré une approche défensive qui a fait ses preuves partout où il est passé. Certains joueurs préféraient ainsi quitter son programme lorsqu’il était à Fresno State, en NCAA, tellement il était dur avec son groupe. Depuis 1990, il a donc accepté de rester assistant en NBA, auprès de Jerry Tarkanian d’abord, puis de John Lucas, George Karl, Scott Brooks, Tom Thibodeau, Brad Stevens et désormais Steve Kerr.

Pourtant, lorsque le coach des Warriors lui a présenté son plan en 2014 : une attaque fluide et dynamique combinée à une défense très agressive et polyvalente, le tout dans une ambiance ouverte et « cool », Ron Adams n’était pas convaincu.

« J’ai dû apprendre à faire avec cette musique de merde », s’amuse-t-il par rapport aux entraînements, organisés alors que les enceintes crachent du hip-hop. « Je suis un coach plus vieux et j’ai dû changer. »

Ça a pris quelques mois.

« Je dois admettre quelque chose », a-t-il dit à Steve Kerr au cours de leur première saison. « Je ne savais pas si ce que tu voulais faire pouvait marcher. Je ne savais pas si jouer de la musique, être cool ou insouciant pouvait fonctionner. Mais ce que tu fais, ça marche. Très bien. Ta soupe est assez intéressante. »

Au « Nirvana du basket »

Même s’il a appris à moins prendre les erreurs défensives ou les défaites de façon personnelle, l’intransigeance de Ron Adams persiste. Ses mimiques lorsque les Warriors encaissent des paniers faciles sont devenues récurrentes dans les séances vidéo de l’équipe, et provoquent l’hilarité générale. Même dans les victoires, l’assistant n’hésite pas à rappeler à Steve Kerr les problèmes de l’équipe, poussant pour que les joueurs répètent des exercices défensifs afin de les corriger.

« Tu aurais pu contester ce tir… Tu aurais pu faire rater ce gars… Tu aurais pu utiliser ta taille… Verticalité ! Verticalité ! » s’amuse Kevin Durant en imitant l’assistant.

Avec Draymond Green, c’est forcément un peu différent. L’ailier fort n’hésite pas à « crier » sur Ron Adams, qui « adore ça ». « J’adore les échanges sains avec des gens qui croient en ce qu’ils essaient de faire. »

S’il a de plus en plus de mal à supporter le marathon d’une saison NBA, l’assistant profite d’être « au Nirvana du basket ».

« J’essaie d’être un artisan. Il y a une pureté dans l’enseignement en tant qu’assistant – une vertu dans le fait d’être artisan et d’avoir une besogne. Ce sont les boulons et les engrenages qui me plaisent, et les relations. De plus, très franchement, hormis dans les cinq ou six dernières années de ma vie, je n’avais pas assez de de souplesse pour devenir head coach. »

Ron Adams a permis d’endurcir les Warriors pour les mener au sommet. Et sur le chemin, les Warriors l’ont aussi adouci.

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