Carmelo et Rudy : les deux grands perdants de l’été ?

Chaque été, il y a des gagnants et des perdants. Joakim Noah est à ranger dans la catégorie des gagnants avec ses quelque 60 millions de dollars qu’il touchera à partir de juillet prochain. Joe Johnson aussi, lui qui a signé le plus gros contrat cet été.

Côté perdants, deux joueurs nous semblent être au top de cette catégorie : Carmelo Anthony et Rudy Fernandez.

Le premier, même s’il ne l’a jamais dit ouvertement, est sur le départ. Tout du moins, il n’est pas pressé de rester à Denver puisqu’il n’a toujours pas validé une prolongation de contrat de 65 millions sur trois ans. En coulisses, il se dit qu’il rêve d’aller à New York. Le problème, c’est que les Knicks n’ont pas les moyens de se l’offrir, ni de conclure un deal avec les Nuggets.

Il y a peu, un deal à quatre a été envisagé, mais c’est tombé à l’eau. Aujourd’hui encore, l’idée d’un transfert reste présente mais… Denver ne trouve rien en retour, ou alors les clubs intéressés ne sont pas prêts à lâcher l’un de leurs meilleurs joueurs. Même les Clippers n’ont pas donné suite alors que Denver voulait Eric Gordon et un autre joueur.

Pourquoi ? Car récupérer Anthony ne signifie pas qu’il restera au club puisqu’il est free agent dans un an. C’est pour cette raison que Charlotte ne souhaite pas l’échanger contre Gerald Wallace. De peur de se retrouver sans rien dans un an…

C’est un peu la même situation pour Rudy Fernandez. L’Espagnol s’ennuie en NBA. Il veut jouer mais il n’a le droit qu’à des miettes aux Blazers. Après deux ans en NBA, il veut retourner en Espagne mais tout n’est pas si simple. Il a un contrat, et Portland ne veut pas le couper contre rien.

On a bien évoqué un transfert dans une autre franchise mais ce ne serait que la poudre aux yeux balancée par son agent. Ni New York, ni Chicago ne seraient intéressés par un joueur qui, ouvertement, a annoncé qu’il voulait revenir en Espagne.

Résultat, ces deux-là s’entraînent avec une équipe où ils ne veulent plus jouer. Lors des premiers entraînements en public, ils ont eu le droit à des sifflets des supporters. Et le pire, c’est qu’à l’horizon, aucune solution ne se profile.

Pour Anthony, on en est presque à lui conseiller de prolonger de trois ans car jouer à Denver, ce sera toujours mieux qu’aux Nets, aux Clippers ou aux Bobcats. On pourrait même écrire que c’est mieux que New York où le chantier reste énorme…

Quant à Rudy, il reste un joueur de grand valeur pour Portland. Son 5/6 à 3-points face aux Clippers confirme qu’il est un joker de choix pour les Blazers. Un échange est donc à exclure. Sans doute qu’il va prendre son mal en patience jusqu’à juin prochain.

Jouer en NBA, dans une des huit meilleures franchises de l’Ouest, il y a pire comme punition. Et ça vaut aussi pour Carmelo Anthony.