Battu pour la troisième fois d’affilée cette nuit à Sacramento, le Thunder ne figure qu’au 13e rang de la conférence Ouest. Malgré cette entame ratée, on n’est pas encore prêt à tirer la sonnette d’alarme du côté d’Oklahoma City. L’intégration de huit nouveaux joueurs, dont deux All Stars, ne se fait pas en un claquement de doigts.
À ce titre, Carmelo Anthony n’arrive toujours pas à ôter son sourire de son visage.
« J’adore. J’adore. J’adore. Le lien qu’on a développé sur ces huit ou neuf matchs, c’est déjà unique. »
Actuellement à 20 points et 6 rebonds, soit à peu près ses chiffres de l’an passé, Carmelo Anthony doit encore régler la mire à 3-points. Dans l’idée du Melo de Team USA, il y a encore des progrès à faire car le néo-Thunder pointe seulement à 33% derrière l’arc. Une pâle copie de ses standards olympiques.
Le Thunder peut remercier Kiyan Anthony…
Un démarrage cahin-caha qui peut s’expliquer par une nécessaire phase d’adaptation pour l’ailier.
« C’est un défi. C’est juste différent parce que c’est une autre culture. Mais c’est surtout un défi car ma famille n’est pas avec moi. Mon fils est encore à l’école à New York. Ma femme y est aussi. Ils font les voyages. Mais ne pas les avoir avec moi au jour le jour, après les matchs, c’est ça le plus dur. »
Dans l’attente d’un modus vivendi plus stable pour sa cellule familiale, Carmelo Anthony peut précisément remercier son fiston, Kiyan. C’est lui qui a permis à OKC d’entrer à la dernière minute dans le débat pour signer son paternel…
« C’est une histoire assez incroyable, j’en reviens toujours pas moi-même. Mais le soir avant l’échange, OKC n’était même pas dans mes plans. J’étais déjà prêt à rentrer à New York pour le camp d’entraînement. Et mon fils m’a demandé si je rentrais. Je lui ai dit que oui mais que c’était bien pour lui, je ne quittais pas la famille. Il a dit : « J’aimerais que tu ailles à OKC, tu y serais bien, c’est mieux pour toi, tu peux leur dire que tu veux y aller ? » Ça sortait de nulle part. (…) Il est parti à son entraînement et l’échange est arrivé ! Je ne sais toujours pas comment le prendre. »
Russell Westbrook : « Je ne suis pas inquiet »
S’il faudra faire preuve de patience pour savoir si cette équipe du Thunder peut s’immiscer en finale NBA, l’intuition du fiston Anthony a de quoi nourrir le feu de son père. La troupe d’OKC se cherche encore, mais avec un tel groupe de talents…
« On y vient, on y vient », nous répondait Melo dans les vestiaires visiteurs du Moda Center. « On a évidemment encore beaucoup de pain sur la planche mais j’aime notre évolution globalement. On progresse bien. Et une fois qu’on aura trouvé notre rythme, ça sera un plaisir à regarder. »
Pour Russell Westbrook, ces défaites à répétition sont d’ailleurs un mal pour un bien.
« J’adore les soirées comme celle-ci » a-t-il confié après la défaite face aux Kings. « Ça ne sert qu’à nous souder encore davantage, en tant que groupe, en tant que frères. Je suis réconforté par notre effectif et je vais faire mieux. Je prends la responsabilité de la manière avec laquelle on joue, et je vais faire mieux. On va faire mieux, et donc je ne suis pas inquiet ».