Va-t-il enfin exploser ? La question peut s’appliquer à une belle poignée de joueurs à Orlando, Mario Hezonja étant celui qui part du plus loin. Drafté en cinquième position en 2015, le Croate a réussi à faire pire l’an passé que les 6 petits points de moyenne de sa saison rookie : 4.9 points à 36% aux tirs, 30% à 3-points, en 15 minutes de moyenne.
Mais le jeune homme avait une excuse : il a joué une partie de la saison avec une tendinite au genou. Blessure qui l’a empêché de participer à l’Euro, et qui le gêne encore aujourd’hui.
« C’est encore un peu douloureux mais c’est mieux » assure-t-il pour NBA.com. « C’est mieux que quand j’étais à L.A. cet été, mieux que quand je suis revenu, mieux que lors des cinq-contre-cinq ensuite. Je suis content mais je ne saute toujours pas aussi bien que je le peux. Je travaille toujours sur les phases d’impulsion et de réception, mais ça vient. Je dois juste continuer sur cette lancée. »
Autre excuse : le Magic a changé d’entraîneur il y a un an et il a donc fallu repartir de zéro, sans aucun repère.
« En terme de confiance, c’est bien différent parce que depuis que je suis là, j’ai joué à tous les postes, y compris sur le banc » poursuit Mario Hezonja. « C’était bizarre parce que j’étais partout mais je ne savais pas toujours ce que je faisais, et où se trouvaient mes partenaires. C’était confus. Je joue toujours 2, 3 et 4, mais c’est plus naturel et il y a maintenant de la confiance dans la relation avec Frank. »
Une meilleure sélection de tirs
Le fait que Frank Vogel soit toujours là constitue donc un avantage pour sa progression.
« C’est facile pour moi d’être confiant individuellement, mais tu as toujours besoin de la confiance du coach. La continuité est quelque chose d’important parce que Frank nous connaît maintenant » décrit-il. « Comme il le dit, on construit sur ce qu’on a fait en fin de saison dernière, et j’aime beaucoup ça. »
Un Frank Vogel qui apprécie de voir son Croate dégainer à tout-va, signe que la frilosité ne le gagne pas, mais qui aimerait néanmoins le voir choisir un peu mieux ses tentatives. Et pour cause : en quatre matchs de présaison, l’ancien Barcelonais est à 8.5 points de moyenne mais 34% aux tirs et 19% à 3-points…
« Il a toujours l’air à l’aise – peut-être trop parfois – et on doit le recadrer au niveau de la sélection des tirs » sourit l’entraîneur. « Il prend des bons tirs, et il ne s’agit pas de savoir s’il tire bien, mais de savoir quels sont les bons tirs. Il a du talent et la bonne approche, il va réussir. »
En confiance, Mario bosse
Le potentiel est là, on en est sûr à Orlando, il ne lui reste plus qu’à murir encore un peu. Mais malheureusement, si Mario Hezonja n’a que 22 ans, cette saison pourrait bien être celle de la dernière chance pour lui et tout le réservoir de jeunes talents floridiens. Tout le monde veut donc le voir réussir, à commencer par son meilleur pote Elfrid Payton, qui résume assez bien la situation.
« J’essaye d’être un grand frère pour lui et parfois je dois lui donner de l’amour vache » reconnaît le meneur de jeu. « Je n’aime pas forcément le faire, mais il faut avoir ce genre de discussions. Le prendre à part quand il en a besoin et l’encourager. Il doit être agressif parce que la second unit a besoin de le voir scorer et de tirer aux côtés de Jonathan Simmons. J-Simms va plutôt aller dans la peinture et on a donc besoin de quelqu’un comme Mario pour étirer le jeu en rentrant des tirs. Il est confiant, il n’en manque jamais, mais il doit continuer à travailler. »
Travailler pour parvenir à réitérer le genre de performance de la nuit dernière : 10 points et 7 rebonds en 25 minutes, à 4/9 aux tirs dont 2/4 de loin. Il en est capable.
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