En signant au Magic, Marreese Speights réalise son rêve de gosse

« C’est un sentiment irréel. » En signant au Magic d’Orlando, Marreese Speights croit rêver. La raison est simple : le pivot est natif de St. Petersburg, une ville de Floride, et il a gagné le titre universitaire en 2007 avec Florida, en faisant équipe avec Corey Brewer, Al Horford et Joakim Noah. Bref, Speights est un gars du coin et son arrivée au Magic est un retour au bercail.

« C’est mon équipe rêvée, poursuit l’intérieur qui a grandi les yeux émerveillés devant Penny Hardaway. Je rêvais de jouer ici depuis que j’ai commencé à regarder du basket. »

Ce rapprochement familial a sans doute beaucoup joué dans son engagement pour un an, et le salaire minimum de 2,1 millions de dollars, avec le Magic. Plus que l’enjeu sportif d’ailleurs, car le remplaçant a passé ses quatre dernières années au sommet de la conférence Ouest, entre les Warriors et les Clippers. À Orlando il gagne plutôt le ventre mou de la conférence Est.

Il va renforcer un secteur intérieur déjà composé de Nikola Vucevic et Bismack Biyombo. Une configuration qui n’est pas sans rappeler celle de la saison passée avec Serge Ibaka. Cette valse à trois avait posé son lot de questions en termes de rotations, et Ibaka avait ainsi été poussé vers la sortie et le Canada.

Le positif avec Speights est qu’il connait parfaitement son rôle.

« Je sais que si je veux rester dans cette ligue, je dois être un role player. C’est ma place et ça l’a toujours été. »

L’intérieur fuyant a en effet passé une bonne partie de ses neuf saisons dans la ligue à jouer en sortant du banc. Exception faite à une saison à Memphis. Un rôle de remplaçant dans lequel il s’est épanoui notamment du côté des Warriors, où il a sorti sa meilleure saison en carrière l’année du premier titre de la bande à Curry.

Le meilleur intérieur shooteur remplaçant de la ligue derrière Channing Frye

Même si le Magic ne sait pas encore précisément comment les minutes vont être réparties entre les trois intérieurs, comme l’an passé en somme…, la franchise floridienne entend s’appuyer sur sa qualité première : ses mains de velours. C’est l’un des meilleurs intérieurs shooteurs, en périphérie, de la ligue. L’an passé, Mo’ Buckets a même sanctionné derrière l’arc avec consistance. Peu de pivots ont fait mieux que lui dans ce domaine.

« C’est un intérieur NBA de qualité qui a rentré plus de 100 paniers à trois points la saison passée, décrit Jeff Weltman, le président des opérations basket du club. De plus, c’est un autre joueur qui mourrait d’envie de jouer pour son équipe de cœur. La combinaison entre son shoot, sa personnalité et son désir de porter ce maillot étaient autant de raisons de le faire venir. »

A 29 ans, ce dernier ne semble pas vraiment préoccupé par les minutes qui l’attendent. Parce que lui a quelque chose que le Magic n’a toujours pas.

« Si je ne joue pas, ça me va car j’ai déjà gagné un titre. Si je peux aider l’équipe d’une manière ou d’une autre, aider les jeunes, je peux le faire et je le ferai sans problème d’ego. »