Doc Rivers confronté aux difficultés d’être président et coach

Si Doc Rivers a quitté les Celtics en 2013, ce n’est pas parce qu’il voulait abandonner un navire en reconstruction, mais plutôt parce qu’il voulait construire le sien. En clair, l’actuel président/coach des Clippers voulait couper le cordon avec Danny Ainge, et tenter de monter son propre projet.

Pour cela, il s’est inspiré de son « maître » dans tous les domaines.

« Regardez les Celtics, ils sont bons dans la draft » rappelle Doc Rivers au Boston Herald. « Mais l’une des choses que j’apprécie le plus chez Danny, et c’est ce qu’il me manque le plus, c’est qu’il n’a jamais peur de trancher dans le vif. C’est vraiment important. Je parle des premiers tours de draft qu’il a lâchés. La plupart des franchises ne le feraient pas. »

Doc Rivers avoue d’ailleurs que Danny Ainge et lui ont souvent été en désaccord, mais c’est le propre d’un président de savoir s’imposer face aux volontés de son coach.

« Il s’en fout d’avoir tort. Tout le monde fait des erreurs » rappelle Doc Rivers. « Danny ne s’en préoccupe pas. Il fait ce qu’il faut pour les corriger, et il passe à autre chose. Il ne laisse pas une erreur se mettre en travers de son chemin. Il est déjà sur la transaction suivante. »

Le coach est dans l’instant, le président pense à l’avenir…

Aux Clippers, Doc Rivers essaie d’appliquer la même philosophie sauf qu’il a la double casquette, et forcément il y a de quoi devenir schizo…

« J’ai réalisé quelques bons trucs, et d’autres insensés. Je suis agressif, et malheureusement, depuis que je suis là, on n’a jamais eu beaucoup d’argent à dépenser, et on est un peu pieds et mains liés dans ce qu’on fait. Mais je n’ai aucun problème à appuyer sur la gâchette lorsqu’il le faut, et aucun problème à admettre qu’une transaction est bonne ou mauvaise. Et c’est le défi lorsqu’on est président et coach… »

Le vrai défi, c’est que le président et le coach ne sont dans le même espace temps.

« Le challenge le plus important, c’est que vous ne pouvez pas agir pour vous. On fait des échanges pour aujourd’hui et plus tard. La plupart des coaches sont dans l’instant. Mais quand on dirige une équipe, c’est une erreur. Il faut regarder l’instant, mais aussi l’avenir, et c’est toujours difficile. »